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 Quand le Perigord s'empare de la Bretagne (16 Avr 1458 ) ( Gargote)

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Missanges

Missanges


Nombre de messages : 548
Localisation : Moulin des Kerdren, Kastell Paol !
Date d'inscription : 19/06/2009

Quand le Perigord s'empare de la Bretagne (16 Avr 1458 ) ( Gargote) Empty
MessageSujet: Quand le Perigord s'empare de la Bretagne (16 Avr 1458 ) ( Gargote)   Quand le Perigord s'empare de la Bretagne (16 Avr 1458 ) ( Gargote) Empty5/5/2010, 03:23

Aricie a écrit:
[Ploermel]

Réunion de jeunes femmes dans le beau jardin du domaine de Ploermel, chants de petits oiseaux, beau ciel bleu, soleil rayonnant. Beauté, fierté, calme et volupté. Tout est au mieux dans le meilleur des mondes possibles.

Hum… non, pardon, quelques mots ont été oubliés. On recommence.

Réunion improvisée de deux jeunes femmes dans le beau jardin du domaine de Ploermel, chants de petits oiseaux qui cessent, beau ciel bleu qui s’assombrit, soleil rayonnant qui se voile. Aricie est tremblotante, Maewenn incarne comme à son habitude beauté, fierté, calme et volupté. Tout est loin d’être au mieux. L’ainée aurait préféré être dans le meilleur des mondes possibles.


Jamais ! Jamaiiiis ! Tu m’entends soeurette ? Jamais !!!!

Elle brandit alors la terrible lettre sous le nez de la maitresse des lieux, histoire qu’elle comprenne le drame qui se jouait. Hors d’elle, elle faisait les cent pas.

Comment? Comment ose t’il ????

Puis elle entreprit une lecture à vois haute des mots de malheur.
Citation :

Bonjour ma très chère nièce,

Je viens par ce courrier t’annoncer une merveilleuse nouvelle, lors de mon voyage de retour, un ami est venu vers moi. De ces retrouvailles s’en sont suivies de longues discussions qui nous ont menées à causer à ton sujet.

Je lui ai clarifié ma situation familiale jusqu’à la célébration dernière de ton baptême, nous avons évoqué ta personnalité et ce vieil ami périgourdin m’a semblé très intéressé par toi, ma nièce.
C’est donc avec un grand honneur que je t’annonce qu’Etienne de Talleyrand-Périgord,dit « Yodea », souhaite te connaître et envisage un bel avenir pour vous. Il a énormément de qualités et possède tout ce dont une jeune fille puisse rêver, gloire, terres, argent… Pour ce qui est de la beauté ça sera à toi de me le confirmer, je ne suis pas expert en homme.
Enfin, j'espère que lorsqu'il viendra te voir tu nous feras honneur, il est titré, comte, baron, seigneur et j’en oublie encore. Sois respectueuse, je compte sur toi.

Pour l’heure je te souhaite que du bien.

A bientôt, ton oncle préféré, normal tu n’en as qu’un après tout.
Affectueusement,
ton oncle et parrain,
Az


Elle froissa subitement le parchemin, devenue rouge de colère, plus effrayante encore avec l’apparition dans sa coiffure de cheveux rebelles.

Jamais je n’épouserai ce français, au diable ses terres ! Au diable son argent ! Au diable sa gloire ! Jamais ! Il faut que je réponde par la négative. BORIS ! Parchemin ! Encre !


A bien y réfléchir, elle n’était pas chez elle, et le slave aurait sûrement bien du mal à trouver quoique ce soit. Alors elle se tourna, tout naturellement, avec un regard de « Si tu oses contester ça va mal finir » vers l’homme qui suivait sa soeurette partout.


Eozen !

Le bougre avait saisi l’ordre, il ne lui en fallait pas plus, c’est que la douce Aricie avait l’air sacrément contrariée, et toute sa pureté en devenait moins rassurante, allez savoir pourquoi elle était encore si pure… Bref, il apporta de quoi répondre à la lettre maudite. La jeune femme quant à elle se mit à écrire, relevant la tête de temps à autres, prise dans une intense réflexion.

Citation :
Oncle,
Jamais je n’épouserai cet homme, la bretonne que je suis ne pourrais souffrir d’épouser un français, de plus mon avenir ne concerne que moi.

Hum… non, trop direct, elle recommença donc.

Citation :
Mon oncle, mon cher parrain,
Je suis honorée de constater comme mon avenir t’importe et je t’en remercie.
Je suis en revanche navrée de devoir t’annoncer que jamais je ne rencontrerai ce comte. Mon cœur est déjà épris du plus merveilleux des hommes, et je suis comblée de tout son amour…

Hum… non plus, le mensonge est une faute impardonnable, et l'homme en question refusait de l'aimer pour le moment. Elle recommença donc une nouvelle fois.

Citation :
Mon oncle, mon cher parrain,

Je suis honorée de constater comme mon avenir t’importe et je t’en remercie.
Je suis en revanche navrée de devoir t’annoncer que jamais je ne rencontrerai ce comte. Il faut parfois savoir refuser les honneurs, et je n’ai pas le cœur aux rencontres. Je ne doute point de toutes ses grandes qualités et le remercie pour l’attention qu’il a pu me porter. Je lui souhaite de faire le bonheur d’une autre.

Portes toi bien ,

Neutrement tienne,
Ta filleule.

Elle se relut, cela lui convenait. Elle scella alors le tout puis le confia à Boris qui se doutait bien que la lettre se devait d’être envoyée par un cavalier jusqu’en Périgord dans les plus brefs délais.

Suppression du post suivant pour totale incohérence à la demande de l'auteur {Kyana}
Maewenn a écrit:
[Ploërmel, par un bel après midi de printemps.]

La demoiselle avait décidé de passer sa journée dans ses jardins. Profitez des rayons du soleil, humer les fleurs et l’herbe fraiche, sentir les embruns sur sa peau douce. Bref, une journée de repos dans ce monde de brutes. Mais ses projets sont mis à mal. Ouinnnnnnnnnnnnnnnn. Sa sœur est annoncée et vala la tiote qui lève les yeux au ciel en murmurant pour elle-même « Dis donc Aristote, tu m’en veux ou quoi ? Nan parce que la j’voulais me reposer moi hein ». Langage silencieux vers les cieux et regard implorant. « Faites que ce soit une bonne nouvelle ».

Et voila qu’Aricie arrive prêt d’elle. A sa mine renfrognée, à ses tremblements la tiote sait que sa journée va encore prendre une tournure épuisante. D’une nature douce et calme pour quiconque savait la conquérir, elle tente vainement de calmer la détresse de sa sœur sans pourtant comprendre l’origine de tout cela (vi vi parce qu’elle est bien comme sa sœur ainée la décrit hein). Et la … Contre toute attente, la lecture de la lettre lui fit perdre pieds. Groumph. Kécécé encore que c’est histoire à dormir dehors dans un fossé tout boueux ? Cri de détresse.


Mais quel abruti celui la.

Et sa sœur qui se transforme. Oula ca nan hein. Sage Aricie po te transformer. Elle était en train de discrètement chercher le moyen de se cacher des foudres de sa sœur quand celle-ci appela son garde. D’un regard, elle lui intima d’obéir à sa sœur. Nan parce qu’elle tenait à sa vie la demoiselle hein et pis à celle de son garde aussi quand même. Une fois les parchemins et encres amenés, sa sœurette se mit à écrire. Et en BAMie curieuse, Maewenn se plaça dans son dos pour lire par-dessus son épaule.

Acquiescements à chaque mot couché sur le parchemin et c’est le sourire ravi qu’elle observa sa sœur remettre la missive.


Bon ca c’est fait. Et sinon quoi de neuf ma sœurette ? Toujours aussi désagréable ton oncle a ce que je vois. Au lieu de se mêler de tes affaires, il pourrait se trouver une compagne digne de ce nom tu ne penses pas ?

Ou comment discrètement changer de sujet et calmer Aricie la terrible pour qu’elle se transforme en charmante sœurette.
Aricie a écrit:
La lettre confiée à son cher slave, la jeune femme lâcha un soupir.

Bon ca c’est fait. Et sinon quoi de neuf ma sœurette ? Toujours aussi désagréable ton oncle a ce que je vois. Au lieu de se mêler de tes affaires, il pourrait se trouver une compagne digne de ce nom tu ne penses pas ?

Le regard dans le vide, elle entendit à peine la question.

Oui... Certainement...


Talleyrand-Perigord... Talleyrand-Perigord... Elle avait déjà entendu ce nom, mais impossible de se rappeler à quelle occasion. Quoiqu'il arrive, elle savait que son oncle était bien capable de ne pas tenir compte de cette réponse, et d'envoyer le comte à Loyat dans l'espoir qu'elle veuille bien être sage et civilisée en sa compagnie. Elle ne pouvait faire semblant d'être trop occupée à la Cour de Justice, ni à la diplomatie. Il fallait donc fuir la demeure de son grand père par précaution.


Soeurette, je m'installe ici pour un temps. Cela ne te dérange pas, évidemment? J'aviserai si mon oncle m'envoie un nouveau courrier, selon le contenu.


Elle afficha alors son plus beau sourire, avec dans les yeux un petit air de supplication. Elle n'allait tout de même pas l'abandonner dans ce nouveau tracas.
Maewenn a écrit:
Réponse vague, même pas énervée, ni moqueuse, râleuse. Rien juste vague. Houston on a un problème. Nous sommes en train de perdre la demoiselle de Ménéac nandédiou. Que fait on ? La gifle ? trop brutale. Le bisou ? trop doux. Le Cri ? Nan elle risque l’arrêt cardiaque. Le posage de popotin princier sur l’herbe ? Elle serait foutue de meme pas voir que vous avez disparu de son champ de vision Princesse. Groumph, beh je fais quoi alors hein ? Parce que z’etes sympa vous dans ma tête mais niveau imagination, z’êtes quand meme un peu pourri. Heureusement, soeurette est plus forte que touuuuuuuut. Alors beh soeurette, elle revient dans le monde soudainement avant que la Brignac ait pu dire quoi que ce soit.

Soeurette, je m'installe ici pour un temps. Cela ne te dérange pas, évidemment? J'aviserai si mon oncle m'envoie un nouveau courrier, selon le contenu.

Et la, l’épée s’abat sur sa tête de pauvre et malheureuse petite demoiselle sans défense. Elle s’installe. Au secours, à moi, à l’aide. Nan parce qu’elle aime super fort sa sœurette hein mais de la à la supporter 24/24 y’a de la marge. Surtout en ces temps troublés tant pour Aricie que pour la Princesse Broc qui erre au CD. Garde contenance Mae, concentration, on ne flippe pas. Voix douce, posée et rassurante.

Bien entendu ma soeurette. Tu sais bien que tu es ici chez toi non ?

Mais qu’est ce qu’elle a dit rooooo. Et vala comment s’empetrer ‘core plus dans le pétrin. Quoique en soit, s’empétrer dans le pétrin est plutôt logique.
Deguerlace a écrit:
Depuis quelques jours le procureur ruminait.
Loin de son entrain habituel, il ressassait, remâchait, réingurgitait et ne digérait pas.

Relisant paperlards et paperasses, Fulgence n'avait que peu d'idées en tête, assez loin des préoccupations que lui amenaient sa nouvelle charge.
Néanmoins, forcé de se pencher dessus, il était amené à lire et relire encore les lois du Grand Duché, c'est au cours de ces lectures, entres autres, que tout pris forme.

L'édit ducal, les frontières, les compétences de la procure, les souvenirs de lettres ...
L'engrenage se mettait en route, le chapeau familial se mettait quant à lui à fumer, et le clerc présent dans le bureau du nouveau procureur commençait à trembler.

Il n'avait pas tort ...
Aricie a écrit:
[Un certain nombre de jours plus tard, toujours à Ploermel, c'est à dire au coeur des terres de Brocéliande, loin des promenades des gens]

Cette fois ci, il faisait bel et bien beau. Le calme régnait depuis la réception de la lettre maudite. Comme on se plait toujours à le dire "après la tempête vient le beau temps". Ses ordres avaient été clairs, Boris ne devait revenir la voir qu'en cas de réception de lettre importante, en clair, en cas de réponse de son oncle. Justement, rien ne venait, il avait compris le message, la jeune femme se sentait légère, libérée et affichait un petit sourire de satisfaction. Mais dans le monde fabuleux des sympathisants Brocéliande, la tempête revient toujours après le beau temps. Alors un beau matin, elle vit le slave débouler dans le jardin, affolé. Elle se força a rester calme, après tout, pourquoi paniquer, peut être qu'il apportait une lettre d'excuses.

Mademoiselle, j'ai fait au plus vite! Voici deux lettres pour vous, du Perigord.

Ah tu crois? Comme je suis étonnée!

Ah cette Aricie, toujours pleine d'ironie! Elle fronça soudainement les sourcils.

Attends que dis tu? Deux? Pourquoi deux?

Oui deux mademoiselle, parce que... le cavalier qui est venu à Loyat m'en a confié deux en fait...

Montres moi ça! Vite!

Elle tendit la main avec impatience, le slave prenait son temps. Regard assassin, il se décida donc à poser les deux fameuses lettres dans les fines mains. Elle en ouvrit une et la lut.

Citation :

Ma très chère nièce,

Bien entendu que ton avenir m'importe, j'aimerai que tu ne manques jamais de rien et c'est pour cela que j'ai sauté sur cette si belle occasion. De plus, Je suppose que tu n'as pas du comprendre les subtilités de ma lettre, à aucun moment je ne te demandais ton avis.
Si personne ne sait prendre de décisions à ton sujet, en tant que parrain bienveillant, je t'envoie cet homme.
Tu le recevras et écouteras ce qu'il a à te dire, prête ou non à faire des rencontres, le coeur on s'en fiche pas mal, il s'agit d'avenir là... Il fera ton bonheur et ton envie m'est égale, Tu dois le rencontrer et TU LE FERAS ! Je compte sur toi.

D'ici la, portes toi bien

Ton oncle favori
Az

En état de choc, voilà comme se trouvait la jeune Ménéac. Elle qui décidait de tout, elle à qui on ne refusait rien. Voilà qu'on ne lui demandait pas son avis. Comment osait il?

Mademoiselle? Tout va bien?


Retour à la réalité. Il fallait lire la deuxième lettre, malgré la colère et l'envie de courir jusqu'en Perigord pour montrer à son oncle qui dans cette famille faisait la loi. Evidemment, elle. Elle l'ouvrit et reprit sa lecture.


Citation :
Douce Aricie,

mon nom ne vous dira peut-être pas grand-chose et ce courrier vous pourra vous surprendre. Votre oncle Azkaban est un ami de longue date et m'a fortement parlé de vous, de votre aimable personne et de votre grande beauté. Mais je manque à tous mes devoirs.

Je suis donc Etienne de Talleyrand-Périgord, mes amis m'appellent simplement Yodéa. Ce nom me vient de mon précepteur qui m'a recueilli alors jeune adolescent fuyant une vie dédiée aux travaux de paysans, loin de la vie que je voyais dans les seigneuries environnantes. Ayant mis l'apprentissage de mon maître en exercice, j'ai vite acquis renommée et reconnaissance de la part de mon comté et je suis maintenant l'heureux détenteur de plusieurs fiefs. Cela semble peut-être présomptueux de me présenter ainsi mais il me semble important que vous sachiez qui je suis. Je ne prétends pas être bien fait de ma personne mais je ne pense pas non plus être repoussant, loin de la. Je dois même dire que j'ai un certain succès auprès de la gente féminine.

Bien que né en Bourgogne, je suis un fils adoptif du Périgord-Angoumois, et particulièrement du Périgord qui est l'un des plus beaux endroits du monde. De grandes forets aux couleurs changeantes des saisons qui s'accompagnent de senteurs et images qui font rêver à de délicieux plats et belles balades champêtres le long des chemins étincelants de la rosée provenant des milliers de ruisseaux jouant dans les terres vallonnées produisant truffes, noix et autres délices de la nature.

Votre oncle a dépeint un portrait plus que charmant de vous et après de longues discussions ensemble, il m'a confirmé que vous seriez disposée à me rencontrer et m'offrir votre main en échange de titres et vie de châtelaine en mes terres.

C'est pourquoi je vous informe de ma venue prochaine, en simple équipage afin que nous prenions le temps de faire connaissance et de planifier une date pour nos épousailles. Je suis sur qu'en apprenant à nous connaître, nous pourrons envisager une vie commune et remplir de rires d'enfants mes domaines périgourdins.

Votre dévoué,

Quand le Perigord s'empare de la Bretagne (16 Avr 1458 ) ( Gargote) Signatureyx

Comte de Grignols
Baron de Thiviers
Seigneur de Saint Romain

Chancelier de l'Ordre du Mérite du Périgord-Angoumois
Académicien royal


Le fourbe! Il ne lui a rien dit! BORIS! Retournes à Loyat, trouves le cavalier qui t'a apporté ces torchons! Rends les lui! Et dis lui de préciser à son maître que jamais je ne le rencontrerai!


Elle lui tendit la lettre de son oncle, garda l'autre. Le slave hésita un instant à le lui faire remarqué, mais devant la colère naissante de sa jeune maîtresse, il n'osa pas. Il existe des moments comme ça dans la vie où il vaut mieux ne pas la ramener. C'en était un. Une fois Boris parti, elle relut une deuxième fois la lettre, puis une troisième fois. Elle était partagée, pensait à son Fulgence, pensait à cet inconnu. Pourquoi la vie était si compliquée? Il y avait celui qu'elle aimait, qui lui donnait l'impression de surtout aimer compliquer les choses, et cet inconnu, prêt à l'épouser avant même de la connaitre.
Trêve de questions, elle se leva et fit quelques pas. Puis elle refit ces mêmes pas, version comtesse. C'est que l'idée la séduisait presque. Mais son orgueil s'opposait totalement à tout cela. Alors elle s'assit, songeuse. Le garde de sa soeurette fut le premier à la ramener sur terre, elle ne l'avait même pas vu arriver.


Est ce que Mademoiselle se sent bien? La venue de Boris ne semble pas être de bonne augure.

Hum... Eozen, dites à votre maîtresse que je vais rester ici encore quelques jours. Visiblement mon oncle n'a pas changé d'avis quant à mon avenir. Ils ne me trouveront pas à Loyat, même en cherchant bien.
Yodea a écrit:
[Nantes un petit matin]

Le jeune comte avait voyagé toute la nuit pour atteindre la ville, accompagné d'une petite escorte, dont son secretaire particulier. La ville encore endormie, le franchissement des portes fut une formalité. Il avança dans les rues encore désertes quand il aperçut un homme titubant en tenue dépareillé. Talleyrand-Périgord avisa son bras droit de questionner l'homme sur les hostelleries présentes en ville.

Fais attention en t'adressant à lui, il s'agit peut-être d'une personne importante. Les bretons ne sont pas comme nous et leur consanguinité peut donner l'impression de dégénérés alors que ce n'est pas le cas ....

L'homme s'avança vers l'ivrogne - du moins visiblement ivrogne - et lui parla fort

Hola le gueux, peux tu nous indiquer une hostellerie dans cette ville qui ne soit pas comme les bouges et autres tanières à cochons que nous avons rencontrés depuis notre entrée en ces terres?

L'autochtone se redressa d'un coup, le rouge montant à sa tête déjà couleur vinasse

Quoi ? qu'est ce que tu dis l'etranger?

Ecoute sac à vin, mon maitre le comte que tu vois cherche un endroit à la hauteur de son rang pour prendre repos

lui jetant quelques deniers

Alors , ou puis-je l'emmener ?

L'aviné cracha sur le sol devant les quelques piecettes puis reprit son chemin en bougonnant. Le secretaire revint alors

Maître, je crains que nous devions nous débrouiller seuls dans ce pays où l'accueil ne semble pas être chose enseignée.

Le comte souriait de la tournure des choses

Et tu sais, mon brave Nestorius, cela risque de ne pas s'arranger. Nous allons donc avancer pour trouver un établissement. Pendant ce temps, fais parvenir un courrier au prévôt du grand-duché pour annoncer notre présence.

Le petit groupe reprit son chemin à petite allure, les chevaux eux aussi avaient besoin de repos.
Leyah a écrit:
[ En route pour Monfaucon ]

La carcasse de la Vicomtesse trainassait dans cette fichue carriole qu'elle était obligée d'emprunter pour voyager, tandis que ce brave bougre qui l'accompagnait partout, prenait son rôle de garde bien trop a cœur en l'absence de celle ci .
Il était donc trèèèèès loin devant, ce qui soit dit en passant arrangeait fortement la rouquine qui avait la paix, ça la changeait pour une fois tiens..
Temps de laisser sa caboche vagabonder dans des rêvasseries inintéressante quand d'un coup, cet imbécile notoire bondit devant la dite carriole pour la faire s'arrêter.
Sursaut de la rouquine, qui sortie d'un coup de ses songes les plus futiles, se rua presque, furibonde, voir ce majordome qui commençait sérieusement a lui sortir par les trous de nez.
Regard se posant sur lui, une fois l'étonnement passé par des yeux grand écarquillés, Leyah ne put s'empecher de hurler, ce qui eut pour conséquence de bousiller les tympans de la moitié des écureuils passant par là.


Bon sang Cyprien mais qu'est ce que vous avez fichu !?
Euh ?
Non mais vous vous êtes regardé !? Vous partez quelques minutes devant et on vous retrouve dans quel état ?
Euh ?
Cyprien, je ne le répéterais jamais assez, vous m'emmerdez !


La rouquine le lorgna en coin attendant des explications sur sa tenue on ne pouvait plus négligée.
Lui ! Le grand maniaque de majordome qui traquait la moindre saleté , dans un état de pouilleux au possible, c'était le monde a l'envers.
Passablement irritée et irritable , la vicomtesse le toisait d'un air mauvais, prête a le mordre au moindre mot, celui ci bien sur n'avait pas l'air d'avoir la moindre envie d'en rajouter.
Pourtant, il allait devoir le faire, sous peine de grosse colères Leyahesque, qui vu son état n'était pas prudent, il ne le savait que trop bien.
Déja qu'elle était en boule depuis quelques jours, si en plus il en rajoutait ..


Vous m'expliquez ou je dois vraiment me fâcher ?
Euh ?
Raaaaaaaaaaaaah ! Cyprien c'est le moment de parler ou je vous en colle une dont vous allez vous rappeler !
Et bien môdame, je .. j'ai ... J'ai été attaqué ! Là !


Mine innocente du majordome garde du corps et des planchers, tandis que la machoire de la rouquine se décrocha pour laisser apparaitre sur son minois une bouille totalement ridicule.
Ah pour sur, elle n'avait plus envie de lui cracher le moindre venin au visage, elle l'aurait presque pris en pitié.
Mais c'était la colère qui l'emportait sur le tout, car selon elle, un Cyprien tout sale, était un Cyprien irrascible , donc qui allait la rendre totalement dingue.
Et celui qui avait osé 'faire ça , allait devoir en répondre et rapidement ..
Bien sur, la rousse ne pouvait imaginer que son cher, et brave et loyal majordome pouvait mentir sur un tel sujet..


Expliquez moi ?
Et bien .. kof, kof .. je .. mhh.. je me tenais là tout au bout, pour veiller a ce que personne n'importune madame lors de son passage quand soudain ! Bigre madame je ne les ai pas vu arriver, c'était tellement, tellement, tellement .. soudain
Mouais mouais passons, la suite ?
La suite ? Ah .. hum . et bien j'étais en train de frottes mes bottes, madame sait a quel point je les chouchoutes et les soignes ces braves petites choses qui me mènent la ou madame le demande ..
Cyprien, la suite !
Grmrlrlrl oui oui la suite .. hum .. je disais donc , que je frottais mes bottes en attendant madame, quand soudain un homme aux couleurs étrangères m'a sauté dessus ! Il voulait sa route, je ne pouvais lui répondre, et là .. là .. ohh malheur !
C'est bon j'en ai assez entendu .. allons y ..
Allons y ?
Ben oui .. on va voir ce monsieur qui vous a fichu par terre
Ben c'est que môdame .. heu
Quelque chose a rajouter peut etre ?
Hum .. non madame ..


Et c'est ainsi que la rouquine remonta dans ce moyen de transport qui la dépitait au plus haut point, menant son bedon faiblement arrondi, la ou elle devait le mener..
Et c'est surtout vraiment très énervée qu'elle claqua l'ordre de reprendre la route et de trouver ces étrangers qui avait osé s'en prendre a son brave Cyprien.
Celui ci par contre, n'en menait pas large, il ne tarderait pas a être découvert .. son petit penchant pour la prune ayant été trop fort pour une fois ..
Fallait bien que cela tombe sur lui tiens ....

Quand ils arrivèrent enfin sur Nantes, la fouille minutieuse des rues et ruelles commença et trouva son but assez rapidement
Bé oui, des couleurs non bretonnes, ca se voyait comme l'eau au milieu du chouchen , ca faisait un peu tache dans le paysage , fallait le préciser .
Quand cette cariole s'arrêta enfin, la rouquine en déduisit que ca y était, que le coupable de cet acte odieux avait été trouvé, aussi sortit t elle rapidement


Aaahhh vous ! Pourriez vous me dire ou vous avez app.....

machoire qui se décroche a nouveau face a la bouille qui se trouve devant elle, perché sur son canasson , froncement de sourcils, suivi d'un écarquillement des yeux digne de ce nom .
La rousse avait l'air plus fin qu'une baleine normande sur une plage bretonne ..
L'air perplexe devant cette situation légèrement déconcertante fit qu'un seul son put sortir de ses quenottes ..


Mhhhh ...

Suivie d'une moue dubitative, et d'un grand questionnement intérieur avant d'enfin laisser sortir une parole a ce Comte étranger .. .

Bon sang .. qu'est ce que tu fais en Bretagne ?
Yodea a écrit:
Bon sang .. qu'est ce que tu fais en Bretagne ?

Talleyrand-Périgord aurait reconnue cette voix, même au plus profond de son sommeil. Il sourit à la dame venant à sa rencontre, montrant un minoi surpris bien qu'aussi ravissant que dans sa mémoire. Il descendit de cheval et s'avança vers elle, les bras ouverts pour l'embrasser.

Bonjour ma belle, je suis heureux de trouver un visage ami, et qui plus est toujours aussi agréable à voir.

S'adressant à son secrétaire.

Nestorius, te souviens tu de dame Leyah qui est venue nous rendre visite pendant que je menais la destinée du Périgord-Angoumois?

L'homme fit un signe de la tête et s'inclina devant la dame.

Eh bien, pour répondre à ta question, c'est assez simple. A defaut de t'avoir fait visiter les terrasses du chateau de Périgueux, je venais te demander de me faire visiter celles de celui de Nantes

Il se mit à rire en évoquant ce souvenir.

Plus sérieusement, je suis venu chercher ma promise. Azkaban, notre ami commun, m'a parlé de sa nièce et m'a assuré de son intérêt à se marier avec un homme comme moi. Je suis donc venu faire connaissance et la ramener en mes terres.

Prenant la dame par la main

Mais trouvons nous un endroit pour nous désaltérer et je te raconterais tout. Tu la connais peut-être d'ailleurs, elle s'appelle Aricie et a , je crois, quelques charges auprès des autorités bretonnes.

Il tourna légèrement la tête

Dis moi tu connais cet homme en guenilles ? Mon aide de camp lui a proposer quelques pièces pour nous indiquer une hostellerie et a craché dessus ...
Leyah a écrit:
Bonjour ma belle, je suis heureux de trouver un visage ami, et qui plus est toujours aussi agréable à voir.
Bonj....
Nestorius, te souviens tu de dame Leyah qui est venue nous rendre visite pendant que je menais la destinée du Périgord-Angoumois?


Boarf, pire qu'une bonne femme le comte, une vraie pipelette, pas le temps d'en placer une que l'homme déjà causait a son secrétaire.
Non mais c'était pas comme ça qu'elle allait pouvoir lui arracher les yeux pour avoir traité son majordome comme de la bouse ein !?
En meme temps, ce n'était pas comme si elle le pensait incapable de cela, encore que dans son souvenir c'était un joyeux bougre, mais de là a martyriser un homme juste pour son bon plaisir, le doute commencait a monter doucettement.
Regard a Cyprien qui aussitôt abaissa le menton d'un air penaud, il ne lui en fallait pas plus pour comprendre que cet âne lui avait raconté n'importe quoi.
Et dire qu'elle aurait pu gifler un ami .. tsss il ne perdait rien pour attendre celui la.
Retour du comte sur sa personne et la rousse éclata de rire au souvenir de cette visite non faite, avant de froncer les sourcils a la suite de l'annonce.
Sa gorge se serra d'un coup et elle s'étrangla carrément sous la nouvelle annoncée.


Hein ? Aricie ? Azkaban ?

Les sourcils carrément froncés en V , se rejoignant l'un l'autre sur le dessus de son ptit nez, la rouquine toisait a présent le comte d'un air presque mauvais.
Ah non non non, ce n'était pas possible, ce ne pouvait être qu'une mascarade, mais une énorme !
Qui aurait pu croire une telle chose, aussi ridicule soit elle, ne fut ce que par un seul détail.


Azkaban, Monsieur liberté et ciel étoilé qui ferait en sorte de promettre sa nièce à un homme qu'elle ne connait pas ? Tsss tu feras croire cela a d'autre cher monsieur ! Moui moui tu vas me raconter tout cela ..

A peine terminé sa phrase que la vicomtesse embarqua le monsieur par le bras en toisant Cyprien du coin de l'oeil et a la question suivante posée a voix basse, la jeune femme répondit franchement

Oh lui ? Rien .. Juste un pauvre âne qui ne perd rien pour attendre

Large sourire quenotté, et la rouquine emmena le comte dans une auberge du coin hélant un tavernier pour etre servi rapidement.
Prétextant une excuse on ne peut plus bidon du genre aller se repoudrer le nez, la jeune femme retourna rapidement a cette cariole, et sortit de sa besace son nécessaire d'écriture, quelques mots rapides et la rouquine tendit la lettre a son pouilleux majordome.


Citation :
Aricie

Arrivage de comte du Périgord rien que pour toi, attends instructions, je l'enferme quelque part ? Ou je te l'amène ?

Lélé

Quand on dit quelques mots hein ..

Cyprien au lieu de faire l'âne allez porter ceci a La Dame de Ploermel, c'est pour Aricie, elle saura ou la trouver, et vite !

Demi tour savant de talons et la rouquine retourna a vitesse grand V la ou elle avait abandonné son cher ami Yodea
Popotin posé juste a coté, elle sortit alors sa bouille d'ange et son sourire quenotté et dans un souffle posa l'ultime question


Alors hum .. tu as fait .. heu .. bon voyage ?
Aricie a écrit:
[Ploermel, au pied de ses bagages]

La jeune femme restait pensive, la lettre de la rousse en main. Elle avait fait venir des serviteurs de Loyat, et ceux ci n'avaient pas l'air très heureux de devoir charger toutes ces affaires si peu de temps après les avoir déchargées. Mais personne ne disait rien, en d'autres temps, d'autres lieux et d'autres circonstances, peut être se seraient ils permis une petite réflexion, mais à ce moment précis, l'heure était grave. Boris déjà revenait, le voyage ne lui avait pris que quelques jours.


Demoiselle, j'ai remis votre lettre à la vicomtesse.

Bien, tout est prêt?

Cela ne saurait tarder.

Le slave observait sa maitresse qui depuis quelques jours paraissait prisonnière d'une infinie tristesse. Ce revirement de situation, ces quelques mots pour Leyah "Montres lui le chemin de Loyat" et voilà qu'il comprenait ce qu'il se passait. Il n'osa rien demander, ni à propos de Fulgence, ni à propos du comte.

Demoiselle, peut être devriez vous écrire quelque chose pour votre Maewenn, ne pas vous trouver à son retour pourrait la surprendre.


C'est qu'il n'était pas bête ce slave parfois. Et sans qu'elle ne dise rien, il apporta de quoi écrire quelques mots rapides.

Citation :

Soeurette,

Sois rassurée car je ne te dérangerai pas plus longtemps, je repars pour Loyat. Je te libère de ma présence et t'embrasse bien fort.

Aricie

Boris aurait pu remarquer quelques larmes, mais bien trop inquiet de se faire couper la tête, il préféra scruter les chevaux qui attendaient. Finalement au bout de quelques minutes, tout fut prêt, et la petite bande s'en alla sur les chemins.

Parait il que les gens de maison de la dame de Ploërmel se seraient organisé une petite fête pour l'évènement. Mais les sources n'ont jamais été vérifiées.
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Quand le Perigord s'empare de la Bretagne (16 Avr 1458 ) ( Gargote)
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