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| | Messe pour le décès d'Amalric - Primatiale de Bretagne |  |
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Peter_Kerdren
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| | Sujet: Messe pour le décès d'Amalric - Primatiale de Bretagne 15/9/2009, 09:55 | |
| Débuté le 21 août 1457 - --Dom_courtin a écrit:
- OBSEQUES du GRAND DUC AMALRIC XXXVI DE BROCELIANDE
La Primatiale de Bretagne était bondée, toute la Bretagne avait été invitée, la famille, les amis, mais aussi les représentant des clans et tous ceux qui avaient voulus rendre un dernier hommage à celui qui avait souvent marqué de sa présence la vie de la Bretagne.
Les clercs de Bretagne étaient présents, dans les stalles, ils attendaient l’arrivée du Cardinal de Montfort et des prélats de Bretagne qui devaient célébrer les obsèques.
S.E Anguillerusée, Mgr Kurios évêque de Nantes et Mgr Kante.
Les gens arrivaient en la Primatiale silencieusement et s’installaient à leur place.
Les nobles et les familles par ordre de préséance, prenaient place sur les bancs, la foule des fidèles des curieux et des badauds restaient debout au fond de l’édifice.
Près du catafalque il en était un plus petit, dans lequel reposait la grenouille fétiche de feu le Grand Duc, dont on avait jamais su si c'était elle ou lui qui prenait les décisions importantes.
Le portrait, fait de mémoire par un peintre local,du Batracien, avait été posé sur le cercueil
Un clerc fit sonner le glas.
Le cercueil, posé au milieu de la croisée de transept était entouré de quatre sellettes sur lesquelles avaient été posés les éléments qui composent tout homme, toute femme, tout être vivant, l’eau et la terre, mais aussi le feu et l’air.
Dans une vasque était de l’eau, dans un panier d’osier était la terre cette terre bretonne que le défunt avait tant aimée, dans un petit récipient brique brûlaient quelques brandons et sur une des sellettes un anneau tressé en rotin laissait passé l’air.
Des fleurs avaient été déposées au pied du cercueil, ainsi qu’une panière dans laquelle les fidèles présents pourraient déposer leurs offrandes, pain, fruits ou autres qui serviraient à faire charité après la cérémonie.
Le cercueil avait été recouvert d’un drap qui portait les couleurs de la Bretagne et de Brocéliande
Devant le catafalque était les armes d’Amalric36 de Brocéliande.
- Chacha2214 a écrit:
- La Duchesse était entrée en la primatiale quand les portes furent ouvertes. Silencieusement, elle prit place sur un banc.
Tout semblait prêt. Les gens prenaient place.
Elle triturait simplement sa robe du bout des doigt, mauvaise habitude ou tic qu'elle avait depuis des lustres.
Une chose verte attira son attention. La grenouille. Bien silencieuse en ce jour, elle aussi...
Patiemment,elle attendit que la funeste cérémonie commence. - Anguillerusee a écrit:
- Lui qui avait eu à s'assurer de la cérémonie du souvenir de Nathan, il était heureux de n'avoir pas à organiser celle d'Amalric... Heureusement, le chemin depuis le couvent franciscain de Bruz était rapide, il se demandait juste quelle part il aurait à prendre. Pauvre Amalric . Le pouvoir corrompt, le pouvoir absolu corrompt absolument. Il se souvenait de l'amitié qu'il avait pour lui, de la fierté qu'il avait eu à appartenir au corps Brocéliande, de ses relations avec Valuu ou Driweg. Il se souvenait aussi de ses mauvais côté et de la bile ... Mais bon, à quoi cela servait de ruminer. Il espérait juste que Gwherig ne grimperait pas dans la barbe d'aristote là haut .... Patient, il attendait la venue du patron de la cérémonie
- Eubies a écrit:
- Passablement éméché par la cérémonie personnelle qu'il avait organisé en l'honneur du grand Duc dans un des bouges infâmes de la ville rennes, Eubies, entra encore gris et titubant dans la primatiale.
Un bénitier débordait d'eau claire. Eubies jeta un oeil à gauche puis à droite. Les lieux étaient presque désert. Personne pour l'observer. D'un geste discret il s'aspergea le visage d'eau bénite et comme ça ne brulait pas, en but même une ou deux lampées.
Un peu dégrisé, il s'avança dans la travée et s'assit maladroitement loin des personnes déjà présentes. Inutile d'allonger la liste des défunts en intoxiquant l'assistance par son haleine proche des algues en putréfaction qu'on trouvait sur la côte trégorroise. - Doran a écrit:
- Doran entra dans la primatiale, quelques personnes se trouvaient déja là.
Il était triste, Breiz perdait un grand homme, certains avaient dis qu'il était immortel, mais personne ne l'est...
Doran s'assit et pria. - Kilia a écrit:
- La Duchesse d'Anjou et nouveau Pair de France avait pris auberge non loin de la la primatiale, les aubergistes pour cet évènement affichait complet, heureusement qu'un ami lui avait réservé bonne place.
Elle entra donc dans la primatiale, afin d'assister aux obsèques. Pas silencieux, elle n'avait pas vraiment envie de croiser certains visages, et ni d'en saluer d'autres qui pourrait lui fait regretter d'être venue.
C'est donc discrètement qu'elle entra, et prit place à l'endroit qu'on lui indiqua. - Merlinne a écrit:
- Elle n'avait guère eu de temps pour aller présenter ses derniers hommages au Grand Duc défunt de Bretagne. Mais elle s'était promis d'être présente pour la dernière cérémonie qui accompagnerait le Grand Duc pour se dernière demeure.
C'est vêtue simplement qu'elle entra dans la Primatiale et rejoignit sa suzeraine, Chacha, Duchesse de Muzillac. Elle savait que cette dernière comptait sur ses vassaux pour représenter le duché et la Baronne de Questembert tenait à être présente auprès de sa suzeraine mais néanmoins amie.
C'est avec un regard doux pour celle qui perdait un ami en plus d'un suzerain qu'elle s'assit à ses côtés. | |
| | | | Peter_Kerdren
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| | Sujet: Re: Messe pour le décès d'Amalric - Primatiale de Bretagne 15/9/2009, 09:59 | |
| - Neapolion a écrit:
- Neapolion s'approcha près de Dame Merlinne et Dame Chacha pour prier à leurs côtés .
Aujourd'hui une page se tournait , la Bretagne à temps perdu de personnes courageuse ses derniers temps , qu'il devient de plus en plus dur de ne pas y penser .
Mais il reste tant à faire qu'il ne faut pas baisser les bras .
Il prit la main de dame Merlinne et Chacha , et pria avec eux , rendant hommage à un emblème de notre Bretagne .
- Chikaka10 a écrit:
- Les pas de la Baronne la menèrent encore une fois à la Primatiale. Elle avait l'impression d'y passer tout son temps. Elle gravit les marches de l'église et entra.
Quelques personnes étaient déjà arrivées. Chika de Kreneg-Montfort avança lentement et s'installa sur un banc.
Une vraie épidémie s'abattait sur les anciens bretons. Une nouvelle page se tournait.
Le visage de la jeune Montfort n'exprimait plus rien. Elle était devenue insensible à tout ce qui se passait dorénavant. Elle avançait tel une poupée...
Les obsèques du Grand Duc allait bientôt commencer. La Baronne en profita pour prier pour tous les bretons disparus ces derniers temps et en particulier pour son fiancé Guillaumetell enterré depuis peu et qui lui manquait toujours terriblement. - Milouse a écrit:
- La Primatiale.
Lieu unique par les événements pouvant s'y dérouler. Parcourant par les extrêmes les sentiments de la condition humaine. Du baptême au funéraille, en passant par le mariage, Aristote suivait de son œil avisé, le destin de chacun.
Mais à l'heure décidée, l'Ankou était sonné de venir faire son office, faisant entendre le bruit de la charrette pour présager de son passage.
Le Très-Haut donne et reprend, de son extrême bonté, il nous accorde de vivre selon nos désirs un cours instant.
Le jugement dernier serait le sien, implacable, intransigeant mais juste vis à vis de nos actions et nos accomplissements.
Encore plus aujourd'hui, j'en prenais le sens réel.
Hier encore, l'euphorie me parcourait, autant à cet instant mon esprit était embrumé par la perte subite du Grand Duc, un breton, un homme, Amalric.
Tout simplement.
Sans florilège, j'arrivais sur le parvis, accompagné d'Alieniore.
Il y avait foule en ce jour, que dis-je. De souvenirs, je n'avais jamais vu autant d'effervescence.
Les cloches battaient le fer couvrant à peine tous les balbutiements de chacun.
Le martèlement des sabots, carrosses qui n'en finissaient pas d'arriver s'ajoutaient au cadre.
Je me conformais aux salutations de circonstances, tout en pressant le pas vers l'intérieur.
Les enfants de chœurs s'affairaient aux derniers préparatifs, la cérémonie ne tarderait pas à débuter....
Les bancs laissaient paraître encore quelques vides et je prenais place à mon tour, au plus près. - Blanche_ a écrit:
- Une tête de blond qui dépassait des autres. Un tête connue, et aimée : Papi !
La petite furie se glisse entre les badauds qui approchent, pour saisir la main au vol de son papi, et s'assoir à ses cotés. Instant important, qui restera à jamais dans sa mémoire. L'histoire de la Bretagne s'écrit sous ses yeux, puisque le Grand Duc est mort.
Elle est très attentive, yeux baissés sur le sol. Elle a perdu depuis peu son attitude de petite fille gâtée, et redevient un peu plus sage. L'enfante a décidé de devenir une petite fille modèle... enfin. - Alieniore a écrit:
- Alieniore était arrivée au bras de son double.
Ils étaient entrés dans la primatiale, elle avait le regard sombre et restait perdue dans ses pensées. Une partie de sa vie avait été écrite au coté de celui dont on célébrait le départ aujourd'hui... toute une vie derrière elle .. Son tour viendrait .. parfois plus vite qu'on ne le croyait , le cycle de la vie.
Le regard perdu dans le vide, elle ne voyait ni n'entendait grand chose. Qu'importait aprés tout.. - Aelyia a écrit:
- Aelyia était entré dans la primatiale, cherchant du regard des membres de sa famille parmi la foule nombreuse mais recueillie et silencieuse.
De temps en temps, elle reconnaissait certains visages. Le point commun était la gravité qui les habitait. Outre l’hommage rendu à un homme qui avait réussi à écrire son nom sur le parchemin sans fin de l’histoire de Breizh, transformant ainsi sa vie en destin, ces moments solennels étaient pour les uns et les autres l’occasion de ressentir l’éphémère et fugitive durée de l’existence.
Souvent pris dans le tourbillon de la vie, aux prises avec ses combats personnels, ses idéaux, son envie de bâtir, on ne mesure pas à quel point le rôle de l’homme est ingrat par la précarité de son passage sur terre qu’il soit glorieux ou plus discret.
Des souvenirs de son enfance surgirent inopinément.
Ses jeux sur les plages de Brest ou de Kastel Paol, quand elle courait pied nu sur le sable laissant une trace profonde là où la terre reçoit la caresse sans fin des vagues qui viennent s’échouer sur la grève. Son rire, à regarder l’emprunte de ses pas et sa déception quand d’un coup la mer l’effaçait, emportant à jamais toute trace de la présence d’une petite fille luttant naïvement contre le flux et le reflux.
Le temps va passer, comme passe cet océan, balayant beaucoup de souvenirs. A charge aux vivants de jouer leur rôle de gardiens de mémoire. - Joeboy65 a écrit:
- A quelques mètres de l'entrée de la primatiale, on apercevait un homme, une flasque à la main.
Il titubait.
Malgré tout, il progressait vers les grandes portes. Il avançait lentement, s'arrêtait, portait le goulot à ses lèvres et se rinçait le gosier abondamment puis, reprenait sa marche.
Joe franchit, enfin, les portes complètement ouvertes. Il s'arrêta un instant sur le seuil, observant la foule amassée à l'intérieur.
Le Dug et une partie du conseil ducal, fraichement élu, était présent.
Il s'avança dans l'allée centrale, toujours titubant, pour se présenter devant sa sérénité bretonne.
Il resta là, immobile et silencieux.
Puis, il sembla marmonner quelques mots, comme chantant quelques psaumes aristotélicien.
Capitaine Bam tu n'es pas,
De notre beau pays,
Mais du fond de la nuit,
Capitaine Bam!
D'aussi loin que l'appétit,
Tu descends jusqu'ici,
Pour saouler tous les hommes.
En fait, Joe chantait, comme il le pouvait, le BAMhymne à un de ses représentants les plus émérites.
Il eut une pensée pour les autres également, Vampirelo, Ah Douais, Mat le vieux Ducaillon druide.
Le chant finit, ou massacré selon le degré d'alcoolémie, Joe saisit sa flasque de pruneàvampi et la déposa sur le catafalque, recouvert des couleurs Brocéliande.
Il envoya un "IRMAT l'ami" et chercha une place, toujours titubant, manquant de tomber, bousculant les sièges vides dans un vacarme contrastant avec l'ambiance silencieuse de l'assemblée.
Joe sourit intérieurement, pensant que cela aurait attiré un sourire au Grand Dugdulle politain ou un long "Croâââ" de Gwérig, fidèle compagne de feu le Géant Vert, partie elle aussi au royaume de l'Ankou.
Enfin, Joe s'assit et se remit à abuser de sa pruneàvampi, comme de bien entendu. | |
| | | | Peter_Kerdren
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| | Sujet: Re: Messe pour le décès d'Amalric - Primatiale de Bretagne 15/9/2009, 10:01 | |
| - Elfyn_ap_gwirino a écrit:
- Présent comme il se devait, il ne mit pas de ces habits d'apparats et mit la tenue de deuil noir pour l'occasion.
En effet, là où certains françois présent avaient l'air choquer et était venu tout de blanc vêtu ils purent comprendre la tradition bretonne du deuil fut il princier.
Accompagné de quelques hauts bourgeois des terres de Retz, faisant parti de ses plus proches, il se rendit prés des autres nobles et assistât à la messe funeste. - Maewenn a écrit:
- La jeune demoiselle arriva a la primatiale. L'ambiance était pesante mais l'enfant connaissait assez son parrain pour savoir qu'il n'aurait pas aimé ce genre de cérémonie. Elle était parée d'une somptueuse robe d'un vert émeraude. Dam' pour sur que sa tenue contrastait avec celles des autres personnes mais peu lui importait. Elle savait qu'il aurait aimé cette robe, qu'il aurait voulu de la joie dans cette cérémonie. La main toujours posée sur l'épée qu'il lui avait donné, elle remonta l'allée d'un pas assuré et le sourire aux levres.
Elle saluait d'un signe de tete et d'un sourire chaque personne qu'elle croisait. Elle voulait que tous ici sache qu'elle ne pleurait pas son parrain, qu'il était toujours la pres d'elle. Elle alla déposer un baiser sur le cercueil de son parrain puis prit place au premier rang. - Riwan a écrit:
- Le carrosse aux armes du Duc de Brocéliande me dépose devant la cathédrale. Il est escorté par une quinzaine de cavaliers solidement armées. Il s'agit de protéger le dernier des Brocéliandes.
Un page m'ouvre. Je descend. C'est ma 1ere apparition publique depuis le double deuil qui me frappe.
Si l'on excepte l'écharpe noir qui me barre le corps, je suis entièrement habillés de vert.
Je m'avance, droit, et je rentre. Ma garde reste à l'extérieur. On entre pas armées dans une cathédrale.
Je salue les personnes présentes d'un signe de tête plus ou moins prononcés selon leurs rangs.
Au 1er rang, j'aperçois la Grande Bamie. Je lui fais un triste sourire. Puis je lui dépose un baiser sur la joue pour la réconforter. - Kurios a écrit:
- Le moment était venu. L’encens n’avait plus suffit à couvrir les odeurs qui exhalaient du corps de notre verdâtre Grand Duc qui à l’heure actuelle n’était plus vraiment verdâtre. Le visage Duc de Brocéliande tirait en effet vers le gris, fort heureusement c’était une vert de gris, ou un gris vert enfin je ne suis pas spécialiste des couleurs non plus. Ce teint moisi permettait tout de même de garder un petit je ne sais quoi de vivant chez cet homme. Vivant comme les marais sur lesquels il aimait se balader avec Gwerig.
La Primatiale était pleine. Le Brouhaha ambiant habituel pour les autres cérémonies avait fait place à un silence de Cathédrale.
Vous allez me dire que c’est normal dans une cathédrale mais bon. J’aurais pu aussi dire « remplacé par un silence de mort »… mais bon… Arrêtons là les jeux de mots vaseux sinon on va m’accuser d’être un narrateur au rabais…bref.
La Cathédrale était donc assez silencieuse. Au premier rang on attendait la famille qui restait au Grand Duc : son petit fils.
Autour de lui les grands du royaume qui avait l’air assez distraits et pour la plupart qui n’étaient sans doute présent que par devoir. Sur un des côtés les invités prestigieux et autres ambassadeurs venus rendre les hommages de leurs états au dernier dirigeant d’un Duché réputé.
Derrière les premiers rangs se trouvaient les familiers du clan Brocéliande, venus par déférence envers leur patriarche. Ils étaient pour la plupart pressés que cette cérémonie se termine pour permettre d’enterrer leur guide dans le « vivant » cimetière de Kastell Paol. Ce cimetière qui accueillait les amis intimes et la famille du feu GD, notamment sa femme : Valuu et le Grand Bamie : Ah Douais.
Les politains ne comprenaient pas pour la plupart la raison de cette cérémonie en primatiale. Leur esprit assez étriqué, nous pouvons dire chauvin et disons le sans gêne d’emmerdeur, voyait d’un assez mauvais œil tout ça.
L’évêque de Nantes que allait se charger de la cérémonie selon les vœux du défunt, conservait pas mal cet esprit étriqué et il ne comprenait qu’à moitié la nécessité de tout ça. Nonobstant sa charge et son travail au duché, il avait au fond de lui ce petit je ne sais quoi qui le chatouillait. Pourtant il se soignait mais peut être était-ce peine perdu. Il savait pertinemment que la mort d’un Grand Duc nécessité cette cérémonie dans la cathédrale. Il avait eu du mal à s’expliquer auprès de ses amis mais le devoir passait avant tout. Il devait faire son devoir comme il se devait. Même si ce n’était pas son genre les apparences avaient souvent plus d’importance que ce qu’on voulait bien faire croire.
Le soleil en ce mois d’août, plein de chaleur perçait à travers les vitraux de la cathédrale donnant au lieu une chaleur qui détonait avec le silence pesant et la morne dignité du recueillement.
L’édifice avait pour l’occasion était décoré de façon majestueuse. Les tentures blanches à l’hermine habillaient les lieux avec une grandeur toute bretonne. Outre le service de chouchen sur la place de la Primatiale ce qui faisait le plus typique était cet hermine partout qui rappelait que malgré la mort de son Grand Duc, Breizh ne mourrait jamais. Elle vivait encore et toujours dans chacun des vaillants cœurs de ses habitants. Un symbole breton était mort mais il l’était pour mieux renaitre dans le corps de quelqu’un d’autre.
Ce symbole était une part de l’Ether qui allait avoir sa place plus que n’importe quoi d’autre pendant cette cérémonie.
Malgré le cycle de la vie, malgré la fin de toute chose il y en avait qui serait sans doute eternel. Les bretons voulaient leur terre, leur cœur, leur patrie, éternelle. Tout le monde sait ce que ça veut dire. Quand un breton le veut alors le Très haut le veut, el monde doit el vouloir car il va s’y accrocher comme un banquier à une monnaie d’or de bon aloi.
La cérémonie était prête à débuter.
Les enfants de cœurs avaient allumés les cierges de l’édifice, renforçant ainsi la clarté des lieux. Cette lumière devait symboliquement guider l’âme sur le bon chemin.
Les clercs s’étaient installés sur les stalles.
Mgr Kurios s’était habillé richement pour l’occasion. Il avait mis ses plus beaux habits de cérémonies cousus de fils d’or. Les reflets brillants de ses bijoux et de sa crosse en or massif, oui rien n’est trop beau pour un évêque, vacillaient au gré des jets de lumières que leur envoyaient les petites flammes dansantes des cierges.
Il était paré comme un prince, certaines mauvaises langues dirait princesse de par sa robe de cérémonie mais laissons là les mauvaises langues.
Les habits de ses frères prélats ne lui enviaient en rien. Ils étaient tous richement habillés et tous arboraient une magnifique dignité faite de sagesse, d e bonté et de grandeur.
Seul l’évêque de Nantes n’avait pas la tenue qu’avait ses frères, seul lui ne transpirait pas d’une dignité irréprochable. C’était el cas de le dire.
Il avait des larmes aux yeux. Il pleurait mes amis, il pleurait.
Sans doute la tristesse d’avoir perdu son bien aimé patriarche, GD et maire. Ces pleurs loin de la tenue adéquate pour un clerc avaient pourtant quelque chose d’attendrissant. Les fidèles présents loin de lui en vouloir devaient sans doute trouver l’homme touchant. Ce n’est pas souvent qu’un évêque pleurait. Pourtant quand un évêque pleurait pour un être cher, ça lui donnait ce côté humain qui touché au cœur.
Discrètement on entendait dans sa barbe :
Omouinhouin ouin snif… je l’aimais tellement…snif mouinuoin… c’était tout pour moi… snif mon levé de soleil, mon début de nuit, ma foi, ma raison d’être mouihinn. Snif.
Un clerc approcha :
Mgr il faudrait commencer la cérémonie. Son excellence Riwan est présent.
L’évêque se tourna vers lui, s’essuya le nez et répondit :
Snif… oui bien sur la cérémonie, merci mon frère…(seul) il me parle de cette fichue cérémonie quand une partie de mon être a disparu… ma gourde de chouchen… ma très saint gourde… cassée… offerte par les dons de mes fidèles pour mon anoblissement et flanquée des mes armoiries… un magnifique ouvrage… perdue.. à jamais…
Mais bon le devoir avant tout la cérémonie doit commencer. Aller quand faut y aller faut y aller ! | |
| | | | Peter_Kerdren
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| | Sujet: Re: Messe pour le décès d'Amalric - Primatiale de Bretagne 15/9/2009, 10:03 | |
| - Missanges a écrit:
- D’un pas lent, Missanges s’avança jusqu’à la chapelle, afin de se recueillir quelques instants.
Elle avait eu l'occasion de côtoyer le Grand Duc à plusieurs reprises, et avait eu le plaisir de le connaître au moins un peu, pas assez à son avis.
Elle se remémora les contacts qu'elle avait eu avec lui, et ce dont elle se souviendrait serait son humour, sa gentillesse a l’intégrer et a l’aider, elle un peu timide.
Elle avait appris à le respecter pour ce qu'il avait accompli, et qu’il aurait tant pu faire encore.
Tout en se signant, elle pensa que son fantôme resterait toujours sur la Bretagne, elle regagna sa place. - Blanche_ a écrit:
- La cérémonie va enfin commencer. C'est pas vraiment son truc, les enterrements, à la cadette Walsh. C'est triste, tout le monde pleure, la plupart sont hypocrites. Et elle, elle ne pense jamais au mort. A quoi ça sert, de toute façon ? De là où il est, le Grand Duc, il s'en fiche. Il doit même bien s'amuser, à voir à quoi son trépas les contraint tous. Plusieurs heures lugubres dans la Primatiale, à étouffer sous l'odeur de l'encens et les pseudo pleurs des âmes présentes.
Blanche, elle, pense plutôt aux vivants, à ceux qui restent. Et ça, d'un coup, c'est beaucoup plus triste. Inévitablement, et puisqu'il choisit ce moment pour entrer dans la Primatiale, elle pense à Riwan. Parmi quelques réflexions sans intérêt, à savoir que le noir, ça lui va pas du tout, elle arrive tout de même à le plaindre un peu. Elle s'imagine même à sa place, l'espace d'un instant. Pauvre Riwan...
Elle tourne son visage sans émotion vers sa Grand-mère, dont elle connait le chagrin. Lorsqu'on aime quelqu'un, une partie de sa souffrance vous est transmise. De la voir si peinée, comme ça, c'est vraiment terrible. Elle se retient de pleurer, et glisse seulement sa main dans la sienne. Une façon de lui montrer, symboliquement, qu'elle est là. - Steredek a écrit:
- [Quelques jours après la mort d'Amalric 36ème du nom]
Gertrude sautillait dans son pré. Son casque reluisait et cette attitude folâtre intrigua Steredek qui s'approcha de sa carne laitière.
M'fin?! C'est quoi ce cirque?
Muuuuuh!
Gné?
MUUUUUHop!
Articules! J'comprends pas!
Muuhopcouic!
Nooon?
Muuiiih!
Un passage à la taverne de coin lui confirma la chose, le Grand Duc était passé à trépas non loin de Fort La Latte (qui est à l'Est de St Broc et pas à l'Ouest,  pour LJD Chimera)
Ma doueeeeee beniget!
J'aurais jamais le temps!
Il ne savait, même si une idée lui trottait dans la caboche, comment rendre hommage au Grand Duc Amalric. Il l'avait servi lors de la dernière guerre, lui avait reconnu un certain sens du commandement atypique, l'homme avait des qualités. Qualités qui furent mises à mal lors du retour de Steredek (6 mois après que sa carte mère ai lâché :? )
[Le jour des obsèques, à quelques lieux de la cathédrale]
Bon les filles, nous sommes d'accord?
Pas de fioritures, pas d'excès hein? On se retient! Pas de bouse devant le parvis... Kurios serait faché!
Muuh
Muuh
Muuh
Muuh
Muuh
...
C'est ainsi qu'une bonne dizaine de vaches casquées accompagnées d'un vieux barbu vinrent pour rendre un dernier hommage à celui qui fut le Grand Duc. Steredek avait travaillé dur pour confectionner de beaux casques aux copines de champs de Gertrude.
Les bovidés s'alignèrent à l'entrée de la cathédrale, Gertrude avait un sourire narquois, il posa la main sur la croupe de sa bête à corne. On sait jamais, vaut mieux être prudent avec cette bestiole!
- Chacha2214 a écrit:
- Un maigre sourire. Beaucoup de briochins avaient fait le déplacement en cette funeste journée.
Son petit Prince vint prendre place non loin. La main de la duchesse se glissa dans celle de sa vassale et amie. Son coeur se serrait en voyant son jeune Baron tout de vert vêtu. Quel choc se devait être pour lui, d'avoir appris sitot sorti de sa retraite bien méritée, la mort de ses plus proches parents.
Elle se promit d'aller le voir une fois la cérémonie achevée...
Elle se concentra tant bien que mal sur le début de cérémonie. | |
| | | | Peter_Kerdren
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| | Sujet: Re: Messe pour le décès d'Amalric - Primatiale de Bretagne 15/9/2009, 10:07 | |
| - Nadou54 a écrit:
- Nadou était venue, seule. Son époux était à Rennes depuis quelques temps, peut-être la rejoindrait-il en ce jour bien triste.
Elle était entrée discrétement dans la Primatiale, et s'était assise tout aussi sobrement, non loin de sa suzeraine, Chacha, et de Merlinne.
L'atmosphère était empreinte de recueillement, silencieuse. Beaucoup de monde était déjà présent, sans doute beaucoup d'autres allaient encore arriver alors qu'une page de l'histoire de Bretagne se tournait.
Nadou pensait à son époux, sans pouvoir s'en empêcher, espérant le revoir au plus vite. Ses pensées vagabondaient vers lui, mais elle reprit ses esprits et se concentra sur la cérémonie qui n'allait pas tarder à débuter. - Chacha2214 a écrit:
- Un coup d'oeil dans le batiment. Bien qu'effrondrée, sa curiosité était forte. Chaque bruit de pas succintait en elle comme une cloche.
Nadou, sa vassale, Dame de Lantillac, venait rendre hommage à leur feu Grand Duc après sa retraite...
Plus que jamais, elle était fière. Et la plus que jamais, persuadée dans ses choix. Tous ses vassaux s'étaient déplacés, sans comptés le Baron de Carentoir, personnellement affecté... Mais tous faisant honneur à celui qui avait validé la décision de la duduche. Le symbole de Bretagne... Son Altesse à Elle.
Sourire réservé en direction de Nadou.
Son attention se reporta sur la cérémonie...
Son Altesse à Elle...
Une rasade ne serait pas de trop se dit elle, pour supporter tout cela. - Kurios a écrit:
- L’évêque se positionna face à la foule des fidèles. Il sentit son cœur vibrer en entendant le chant des vaches casquées le soir au coin d’une église. Quelle douce mélodie ! Maintenant que le champion de la croisade anti vache n’était plus… maintenant… la victoire et la domination totale des bêtes précieuses serait inéluctable.
Cependant il n’était pas temps de jubiler.
Il leva les bras au ciel dans un geste grandiose comme s’il appelait à lui toutes les forces du Très-Haut pour l’aider à faire cette cérémonie.
Il attendit que le silence soit complet dans la salle. Les yeux parfois agars, mouillés, ennuyés, impatients étaient désormais fixés sur lui.
Il joint alors les mains et garda le silence pendant quelques secondes avant de lever la tête et de lancer d’une voix tonnante.
Mes frères, mes sœurs, mes enfants !
L’heure est il aux pleurs ? Beaucoup vous diront que non. Beaucoup vous diront qu’il est temps de se remettre debout et d’avancer encore et toujours. Beaucoup vous diront que les pleurs ne servent à rien. Que tout cet étalage est inutile et est une perte de temps.
Je vous dirais que ce sont des idiots. Comment ne pas pleurer ? Pourquoi ne pas pleurer ?
Aujourd’hui nous pleurerons, ensemble, beaucoup, énormément. Nous pleurerons comme notre ciel breton pleure. Ce n’est pas indigne ! Au contraire ! Nous allons pleurer ensemble parceque nous sommes un peuple uni qui pleure aujourd’hui son guide, son chef, le symbole de la souveraineté du peuple.
Il pleut sur la Bretagne, il pleut ces larmes qui nourriront le sol de notre amour, de notre foi, de notre peine. Comme notre sang il y a quelque temps c’est de cette eau que poussera du sol les graines de l’espoir, les graines du renouveau.
C’est de cette terre mouillée par notre tristesse, notre dignité que naitra les enfants de Breizh. Les enfants qui donneront un avenir à notre peuple.
Non mes amis, pleurer n’est pas indigne ! C’est un besoin, une nécessité.
La tristesse est normale, elle est salutaire. Sans tristesse pas de joie, sans douleur pas de plaisir.
La douleur que nous ressentons par la perte de cet être cher, de notre père n’est que les prémices à une nouvelle période de joie et de bonheur.
Je sais ça ne semble pas être évident aujourd’hui mais ça le sera bientôt.
Petit à petit nos larmes tariront.
Puis nous serons heureux pour lui.
Oui mes amis ! Heureux !
Nous nous rappellerons qu’il a sa place au paradis solaire et que là où il est il n’a plus de problèmes. Là à la droite du Très haut.
Il le conseillera d’ailleurs sans doute en droit et gloseront sans cesse. Débattra longuement avec lui des vertus de la pruneàvampi.
Tout ça pendant que Vampirelo , non loin de là extirpe de son alambic céleste les premières gouttes de son envoutant breuvage.
Ils goutteront alors tous ensemble, tachant de se convaincre mutuellement entre garder l’ambroisie, nectar des êtres divins, et la prune, nectar du peuple élu.
Ne soyez donc pas honteux de vos pleurs ils seront remplacés par les rires, les beaux souvenirs et l’espoir. Ne soyez jamais honteux d’être triste d’avoir perdu quelqu’un, vous serez heureux de le savoir en de bonnes mains.
Car il est bientôt arrivé, son âme est en route, elle suit la lumière, elle suit le chemin de la lumière !
L’évêque leva les bras et se retourna vers SE Clodeweck.
- Clodeweck a écrit:
- Le primat avança vers le cercueil.
A sa main un cierge étincelant. A son côté son amie de toujours Aliéniore.
- Mes frères Voyez vous la lumières ?
Avant de laisser Amalric monter vers la lumière permettez que je laisse la parole à nos druides par la voix de celle qui est ici présente. - Leyah a écrit:
- C'est seule que la rousse passa l'entrée de ce lieu de recueillement. N'ayant pourtant aucune envie d'être la, avec un sentiment de devoir partir loin de cet endroit et plus vite que le vent, la jeune femme s'installa tout de même sur un banc, dans le fond, loin des regards. Un bras lui manquait, celui de son double, sa moitié sur les routes, elle était complètement larguée dans la foule avec cette atroce boule au ventre qui ne se décidait pas a la quitter. Tempérant son impatience de vouloir déjà voir cette cérémonie s'achever, Leyah resta dans son coin, a lorgner nombres de personnes qui lui étaient inconnues, n'écoutant qu'a moitié les paroles dites. Entre tristesse, effondrement et lueur conquérante dans les yeux des gens, elle ne distinguait aucune de ces sensations en elle, juste cette atroce tiraillement et cette petite voix lui dictant de sortir de là. Elle resta tout de même luttant contre cette voix cherchant du regard son double qui ne devait être loin, tout en étant trop distant, mais respectant cette distance qu'il lui imposait. Rien qu'un regard et elle serait de toute façon rassurée.
Bien trop sagement, ses oreilles se mirent a écouter Kurios plutôt que cette maudite voix, ce qui n'était pas un mal, même si un mot sur deux ne percutait pas son pauvre cerveau de rousse affaiblie moralement, ne montrant pourtant rien. Préférant de loin continuer a zieuter les gens, le regard vague empreint de tristesse, mais pour des raisons différentes des autres bretons. L'avantage était qu'ainsi elle faisait illusion et aucun doute que toute personne l'apercevant, y verrait de la douleur du deuil qui abattait tout le monde.
Elle filerait discrètement, a la fin de la cérémonie et retournerait a ce manoir devenu morne ces derniers jours, pour s'enfermer dans l'unique pièce qu'elle occupait encore, loin des regards accusateurs de ce qu'il appelait trahison... - Bioul a écrit:
- Il arrivait en retard, mais mieux vaut tard que jamais !
Surtout pour cette cérémonie de toute importance. Rendre hommage au GD et à ses proches était une priorité.
Il ne le connaissait pas plus que ça, échangeant seulement quelques avis sur l'hérauderie et quelques autres petites choses. Mais Bioul l'avait toujours admiré.
Il connaissait cependant bien mieux son petit fils Riwan, son chambellan et supérieur direct. Sa peine devait être bien grande en ce jour de desespoir ... Mais il pouvait compter sur tout son soutien et bien plus encore !
Avançant silencieusement il se plaça là où de la place se laissait entrevoir. Se signant il se glissa dans la foule et retint sa respiration un cours instant. Il suivait desormais les paroles des clercs et bientot des druides... Ne prêtant guère attention aux autres personnes presentes, il aurait tout le temps en sortant. | |
| | | | Peter_Kerdren
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| | Sujet: Re: Messe pour le décès d'Amalric - Primatiale de Bretagne 15/9/2009, 10:09 | |
| - Leamas a écrit:
- Le jeune capitaine était resté discret au milieu des nombreux bretons présent dans la Primatial de Bretagne.
En toute logique, on aurait du assister à la prise de fonction du nouveau Duc. Le nouveau conseil aurait du passer par là et, enfin, se mettre au travail pour Breizh.
Mais, au lieu de cela, la Bretagne vivait l'un de ces plus grands deuils.
Le "vieux", "l'ancêtre" comme il l'avait souvent Leamas au cours de discussion acharnée n'était plus.
Comment décrire le vide ... on ne le pouvait assurément pas.
Leamas avait, pour l'occasion, revêtu son bel uniforme de cérémonie.
A son bras était noué un bandeau vert, signe de deuil.
Il avait, bien entendu, pris soins de laisser son arme dans son bureau.
Le briochin chercha quelques visages connus et décida de se rapprocher d'Aelyia... vieux réflexe qui perdurait malgré les années passées.
- Alieniore a écrit:
- Aliéniore s'était avancée pour rejoindre le Primat quand il lui en avait fait signe.
Elle n'aimait guère les cercueils et encore moins quand il renfermait un des ses plus vieux amis, le temps les avait séparé puis à nouveau rapproché.
Elle sourit doucement à Clodeweck quand il prit la parole pour la guider sur le devant de la scène..
S'avançant plus prés , elle observa la foule dans la Primatiale un instant. Sa Saie blanche contrastait avec l'obscurité baignant l'endroit. Une fois n'est pas coutume, elle avait laissé son baton chez elle et n'avait à la main qu'une petite ramure du grand chêne.
Elle prit une inspiration et d'une voix grave s'exprima enfin.
Aujourd'hui nous saluons le départ d'un de nos grands hommes. Ne jugeons point sa vie aux dernières années de celle ci mais dans son ensemble. Il fût l'un des créateur de notre Bretagne et l'un de ses plus fidèles défenseurs. Notre Terre fut sa vie. Il fut pour certains d'entre nous un guide , un ami, un maire , un Duc ou un Grand Duc.. mais avant tout il était un breton. Un de ceux qui jamais ne ploient.
Son âme s'en est allée et son corps va retourner d'où il est issu. Notre Terre va l'accueillir en son sein. A présent il se place aux côtés des Anciens et son enseignement guidera nos pas , comme tout ceux de nos Ancêtres avant lui , si tant est que nous sachions réfléchir, penser et apprendre de ses actes.
Levant la branchouille devant elle , elle finit
Amalric de Brocéliande, que le Grand Chêne , symbole de notre Force et de nos racines te guident dans ce nouveau chemin qui est le tien. Que notre Mère la Terre de Breizh t'accueille en son sein et veille à présent sur toi en d'autre lieux que les notres.
Elle déposa le branchage sur le cercueil
Ar wezenn eo ar vuhez
Maget omp gant e sev
Elle murmura ensuite comme si Amalric pouvait encore l'entendre
Kenavo ar c'hentañ
Alié se tourna alors vers le Primat , le remercia d'un regard et rejoignit son double le coeur serré. - Peterpan31 a écrit:
- La cérémonie venait de débuter lorsque Peter tricota de ses jambes vêtues de ses indémodables collants verts jusqu'à l'endroit où le cercle des proches d'Amalric s'était installé pour suivre la célébration. Il s'installa entre sa fille Missanges et son vieil ami Joeboy qui semblait pouvoir lui fournir la PrunàVampi suffisante pour faire passer au mieux ce pénible moment.
Il ne manqua point de saluer le jeune héritier du Clan Brocéliande Riwan Nathan, dont il savait comme il était affecté par le décès de son grand-père qui suivait de près celui de sa mère Driweg. Période sombre pour les Broc.
Il écouta vaguement les incantations druidiques, dans l'attente que ce bon vieux Kurios reprenne la parole pour leur permettre de mettre en terre Saint-Politaine le Grand-Duc breton. - Joeboy65 a écrit:
- La cérémonie était en cours. Kurios y avait ajouté son obole ou sesterce ou écu enfin ce qu'il voulait quoi.
Joe en avait sourit, comme si souvent avec l'archisexy de son état, cureton de son fait et politain de sa naissance.
Le maréchal écoutait, se rinçait le gosier, réécoutait, renettoyait sa gorge à la pruneàvampi, et ainsi de suite.....
Il vit s'approcher, sans ombre ni sans doute d'ailleurs, l'homme aux collants verts les plus connus de Breizh, Peterpan, le bien-nommé, son vieil ami.
Joe lui adressa un léger sourire, vu les circonstances, mais surtout, lui tendit une fiole du breuvage qu'une divine queste chevaleresque avait ressuscité des tréfonds d'une plage de Kastell, de la prune Es Vampirelo dicte pruneàvampi.
Le Géant Vert, décidément le vert était à la mode surtout de chez nous, feu Amalric36 de Brocéliande, aurait aimé voir que l'on trinqua à sa santé, là ça va être dur vu que son dernier souffle remontait à bien longtemps et que le retenir comme ça semblait impossible à part pour un maillolain (ben oui les habitants de la cité jacquesmaillol bien connus pour leurs capacités respiratoires^^).
Enfin tout ça pour dire qu'il l'avait tellement aimé cette pruneàvampi qu'en boire le jour de ses obsèques nationales était des plus normal ( et même les autres jours aussi mais bon....).
Peter s'installa entre Joe et Missanges. Ils attendirent ainsi la suite des évènements. - Clodeweck a écrit:
- Le primat sourit à Aliéniore, lorsque son regard croisa le sien à son retour, il connaissait l’attachement, par delà toute chose qu’avait eu son amie pour le défunt. Il essaya de lui affirmer d’un demi-sourire du soutien qui était le sien à cet instant.
Reprenant la parole, il s’adressa à l’assemblée.
- Mes frères, mes sœurs, c’est vers la lumière qu’Amaric s’en va aujourd’hui vers cette lumière que nous recherchons tous et qu’il aura trouvé.
- Symboliquement nous allons allumer ces cierges pour tracer un chemin de lumière jusqu’au Très haut, chemin que suivra Amalric soutenu par nos vœux et Nos prières.
Se tournant alors vers le cercueil le primat s’adressa au défunt.
Amal est ce que tu vois la lumière ?
Puis il alluma un deuxième cierge
Amal est ce que tu vois la lumière ?
Un troisième
Amal est ce que tu vois la lumière ?
Le cardinal et les clercs allumèrent alors un long chemin de cierges allant du cercueil au chœur de l’Eglise jusqu’au dessus de l’autel pour disparaître sous la voute du chevet …
Amal est ce que tu vois la lumière ?
Va Amalric, va vers cette lumière, qu’elle soit ton guide qu’elle soit le chemin que tu suivras, Va retrouve le créateur de toute chose, créateur du ciel de l’enfer de la mère nature et de nous même et sois aujourd’hui, à l’heure de comparaitre devant lui, jugé pour la vie que tu menas.
Nous tous ici allons prier pour que son jugement soit clément envers toi.
Le père ne pu s’empêcher d’ajouter comme une dernière boutade.
Comme tu fus clément envers ceux que tu jugeas ici bas.
Ayant fini d’allumer tous les cierges le primat fit signe à Monseigneur Kurios qu’il lui rendait la parole. | |
| | | | Peter_Kerdren
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| | Sujet: Re: Messe pour le décès d'Amalric - Primatiale de Bretagne 15/9/2009, 10:11 | |
| - Kurios a écrit:
- L’évêque de Nantes regardait avec émotion ce jeu de Lumière, symbole du chemin que devait parcourir l’âme pour rejoindre la place qui est sienne. Le paradis solaire accueillait un nouveau serviteur du Très-Haut.
Lorsque se fut à nouveau son tour une larme coula sur sa joue. Il était ému. Cette fois rien à voir avec sa gourde perdue.
Une question se pose à nous :
Pourquoi enterrer nos morts ?
L’Homme fait de terre et d’eau est par nature attiré par le centre de la terre, mais l’amitié vrai élèvera son âme et si elle est digne de rejoindre le seigneur elle ne s’enfoncera pas comme le corps vers le feu des enfers mais au contraire elle trouvera sa vrai nature qui est de s’élever vers notre seigneur.
kurios : Après tous nos regards qui ont croisé le sien, qu’il puisse enfin voir le tiens seigneur.
Les fidèles : Seigneur ne détourne pas ton regard de notre ami.
Kurios: Après l’amitié qu’il a reçu et qui a guidé sa vie, accorde lui l’amitié ultime qu’est la tienne Seigneur.
Les fidèles : Seigneur ne détourne pas ton regard de notre ami
Kurios: Après les peines et les larmes qui ont obscurci sa vie, illumine sa route pour l’éternité.
Les fidèles : Seigneur ne détourne pas ton regard de notre ami
Kurios: Seigneur, nous tournons vers toi nos espoirs à l’heure où disparaît le corps de l’ami qui nous est cher.
Accorde-nous l’espérance de le revoir auprès de Toi pour les siècles des siècles.
Tous : Amen
L’évêque fit allumer les autres cierges qui entouraient le cercueil.
"L’Amitié est la lumière du monde c’est la flamme qui réchauffe notre cœur.
Frères, si nous sommes ici, c'est pour entourer de notre amitié une famille qui est dans la peine. C'est aussi pour nous rappeler que Dieu se souvient de tout ce qu'il y a eu de bien dans la vie de notre frère et de lui demander de lui faire bon accueil.
Quelle éclaire maintenant la route D’Amalric36 qui le conduit maintenant au Royaume de Dieu !"
Nous déposons cette croix aristotélicienne sur ton cercueil.
Cette croix est le signe qui relie Aristote et le Christ, qu'elle soit pour toi signe de salut et de vie éternelle".
Maintenant mes frères nous allons faire passer une corbeille dans laquelle ceux qui le souhaitent mettront un objet choisi. Un objet qui prouve votre amitié. En attendant que ce soit fait prions en notre fort intérieur. Ce disant, l’évêque jeta dans la corbeille sa gourde cassée qui ne lui servirait plus à rien. - Joeboy65 a écrit:
- Joe avait écouté le prêche des différents curetons.
Il avait arrosé de prune les différents sermons.
Maintenant, il fallait offrir un présent au défunt.
Joe prit dans sa poche une fiole qui venait directement de la nouvelle distillerie de Bretagne à Kastell Paol.
Son étiquette en étain avait pour inscription "Strilherezhioù Breizh - Kastell Paol - Amalric36 de Brocéliande - Dug Meur Breizh - Maer Kastell Paol - Cuvée Spéciale 1457".
Il déposa celle-ci dans le panier où se trouvait déjà la vieille gourde de Kurios.
Ses pensées, ensuite, allèrent vers feu ce Grand Duc et sa descendance, son Altesse Riwan. - Kurios a écrit:
- Après que la corbeille ait fait le tour de l'édifice, l'évêque la récupéra des mains d'un enfant de chœur.
Amalric nous déposons ces présent sur ton cercueil, signe de notre amitié, signe de notre prière, signe de notre cœur".
Cet enterrement nous rappelle plusieurs choses :
Le souvenir d'un Ami aristotélicien qui vient de nous quitter. D'un homme qui avait une histoire, unique, avec Dieu. Qui était entouré de tendresse par Dieu. Qui a fait, ou non, l'expérience de cette tendresse.
Nous voici nombreux dans cet édifice, autour d’Amalric, pour prendre conscience de ce lien d'amour qui l'a toujours uni Dieu, qui unit Dieu à chacun de nous, à tout instant.
La mort viendra pour chacun de nous. Pour les uns tôt, pour les autres plus tard. Pour les uns dans leur jeunesse, pour d'autres dans leur vieillesse.
Le Seigneur nous prévient : "Soyez prêts, soyez toujours prêts car vous ne savez ni le jour ni l'heure".
Aristote nous a guidé et Christos nous invite à prendre exemple sur lui, à trouver notre joie à vivre pour les autres, à aimer comme ils nous ont aimés.
Notre présence ici est prière. Nous invoquons Aristote qu’il mesure les péchés de notre frère et que Christos intercède auprès du seigneur pour qu’il le reçoive en son Paradis.
Laissons maintenant ceux qui l’on connu parler de lui. - Riwan a écrit:
- Puisqu'il le faut... Je me lève sans avoir la moindre idée de ce que je vais dire. Mais étant le dernier des Brocéliande, il me semble que je n'ai pas le choix.
En me levant, je peste contre cette tradition aristotélicienne qui oblige les vivants à trouver quelque chose à raconter sur le mort. Comme si tout le monde ne connaissait pas déjà toute sa vie.
Aujourd'hui la Bretagne perd un Souverain. Moi je perd mon grand-père.
Aujourd'hui la Bretagne pleure la perte d'un grand homme, moi je pleure celle d'un Guide.
Oui mon grand-père était un grand homme. Je n'aurais pas l'audace de vous faire la liste de toutes ses réalisations, vous les connaissez sans aucun doute aussi bien que moi.
Mais, avant d'être un grand homme, c'était un homme. Il a aimé sa femme, ma défunte grand mère.
Aristote me pardonnera ce mensonge, du moins je l'espère. Mais je n'ai pas le choix, n'ayant aucune idée de ce que je dois raconter, j'enrobe...
Il a toujours répondu aux attentes de sa fille, ma défunte Mère.
Au point où j'en suis, un deuxième mensonge ne changeras rien.
Oui, si il était très dure dans sa vie politique, il était l'opposé en privé. Il m'a appris tout ce que je sais. Dés ma naissance il savait que je serais son Héritier.
Aujourd'hui, alors que la Bretagne rend Hommage à celui qui eu l'Honneur de régner sur ses terres; moi je rend Hommage à celui qui m'a fait l'honneur de le connaître.
Bon, j'ai probablement atteint la durée minimum acceptable, donc je peux retourner m'asseoir. | |
| | | | Peter_Kerdren
Admin
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Date d'inscription : 13/06/2007
| | Sujet: Re: Messe pour le décès d'Amalric - Primatiale de Bretagne 15/9/2009, 11:20 | |
| - Kurios a écrit:
- Kurios reprit après ce débordement d'émotion, ce flot de paroles qui inonda le corps et l'esprit de chaque personne présente ici.
Avant de quitter la chapelle, nous allons dire un dernier adieu à notre frère Amalric
Avec respect et affection, confions-le à Dieu dans l'espérance de nous retrouver un jour auprès de lui.
( un instant de silence )
Avec tous ceux qui nous ont précédés et qui vivent déjà auprès du Seigneur,
avec l'immense cortège des saints, nous lui souhaitons un bon dernier voyage à son enveloppe charnelle.
J'invite désormais notre Primat à organiser la procession du corps vers Kastell Paol dont je prendrais la tête. J'invite tout ceux qui le désirent à nous accompagner dans ce dernier trajet vers la terre de notre ami et maire bien aimé. Cette procession donnera lieu à une cérémonie plus intimiste ou les politains pourront avec humilité et dignité dire adieu à leur patriarche bien aimé. - Peterpan31 a écrit:
- Peter avait bien compris les derniers mots prononcés par l'ecclesiastique bovinophile :
... une cérémonie plus intimiste ou les politains pourront avec humilité et dignité dire adieu à leur patriarche bien aimé
Belle orgie en perspective, pensa t-il en souriant. - Clodeweck a écrit:
- Le primat repris la parole une dernière fois
Que Les fidèles se rendent maintenant en procession derrière le cercueil pour LA DÉPOSITION AU CIMETIÈRE. Comme en un tro Brezih, qu’il fit souvent je vous invite à suivre le cercueil jusqu’à St Pol.
Les Porteurs chargèrent le cercueil sur leurs épaules et descendirent l’allée centrale jusqu’à poser celui-ci dans la charrette. Certes ce n’était pas celle de l’Ankou mais elle lui ressemblait bien. Les clercs avaient suivi le cercueil et ils s’arrêtèrent devant le corbillard qui devrait emporter Amalric jusqu’à sa terre.
Normalement les souverains dignes de ce nom étaient enterrés dans l’allée centrale de la Cathédrale…Hum, le primat ne ferait guère de comentaire.
Il prit un seau d’eau bénite
Nous allons maintenant renvoyer à la terre le corps de notre frère dans ce lieu où reposent déjà tant de défunts de nos familles. Le moment est venu de lui dire "à Dieu".
C'est un moment de tristesse, mais il faut que l'espérance reste forte en nous. car nous espérons revoir Amalric quand Dieu nous réunira, dans la joie de son Royaume.
Tous observent un moment de silence
Ensuite prêtre asperge le cercueil d'eau bénite et dit :
"Cette eau, souvenir de ton baptême,
nous rappelle que Le Très Haut a fait de toi son enfant.
Qu'il te reçoive enfin dans sa Paix !" | |
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