Annonce du décès d'Amalric - La Bretagne en deuil

Admin Nombre de messages : 322 Date d'inscription : 13/06/2007

à archiver

Sujet: Re: Annonce du décès d'Amalric - La Bretagne en deuil 16/8/2009, 15:06

Lelyana a écrit:

La jeune femme avait eu besoin de rester quelques heures à l'écart pour se préparer a ce qu'elle était sur le point de faire. C'est dans sa tenue d'apparat de capitaine de l'armée bretonne que la jeune capitaine se presenta devant le peuple breton.

La Grand place commencait peu à peu a se remplir, les crieurs publics leur annoncant son prochain discours. Plus la foule s'amassait, plus les chuchottis augmentaient et son coeur se serrait. Retenir ses larmes, réduire ses tremblements ...

Quand Lelyana ne distingua plus les visages qui se trouvaient en face d'elle tellement la place était noire de monde, elle pris une grande inspiration avant de se lancer. Sa voix tremblait mais peu à peu, elle se posa et parla bien distinctement.

Citation :: Qu’il soit su de tous, qu’en ce jour, la Bretagne a perdu un homme d’exception. Qu’il soit haït ou aimé, jamais il n’a laissé indifférent.

Amalric le 36 ème, Grand Duc de Bretagne, Duc de Brocéliande, chanoine du diocèse de Rennes nous a quitté alors qu’il se rendait à la célébration de Lugnasad à Fort La Latte.

Son corps a été rapatrié à Saint Pol où chacun pourra aller se recueillir sur sa dépouille pendant une semaine. Une célébration aura ensuite lieu et sa mise en terre suivra. Selon sa volonté, le corps du Grand Duc sera enterré au cimetière de Kastell Paol où il rejoindra feu Vampirelo et Le Grand BAMi.

Le Conseil Ducal décrète un deuil national d’une semaine a compter d’aujourd’hui. Durant cette semaine, les tavernes se doivent d’être pleines et animées en hommage a cet homme qui aimait y passer du temps. La taverne la Marée Basse à Kastell Paol sera le lieu de recueillement pour tous les pèlerins de passage.

Une fois sa tirade terminée, la jeune femme sentit sa gorge se serrer mais sa force avait pris le dessus et rares sont ceux qui perçurent cette faiblesse. Elle attendit la que le peuple breton s'exprime, soit pour des questions, soit simplement pour faire part de leur peine ...

Bugs70 a écrit:

bugs envoya un pigeon en apprenant la nouvelle

Citation :: C'est une bien triste nouvelle. Il pouvait être détesté ou adulé mais en tout cas personne n'etait indiffèrent. Puis Aristote le garder

Feyrak a écrit:: Elle reconnut la voix de Lely en s'approchant de la place, elle s'arrêta pour l'écouter. Elle sourit tristement. Amalric était le maire de St Pol et c'est en tant que tel qu'elle avait fait sa connaissance. Elle gardait le souvenir d'un homme aimable, avec une ouverture d'esprit assez rare. Elle ne dit rien, se receuilla quelques instants en priant pour l'âme du défunt, souhaitant vivement qu'il ait rejoint ses amis disparus.

Gegelafouine a écrit:: Fouine le connaissait grâce a Mat .
Elle l'avait rencontré en taverne a St pol , il avait été charmant et agréable .
Elle pleurait sa disparition , comme elle pleurait celle de Mat a quelques jours d'intervalle...

Bahia7 a écrit:: Bahia aux cotés de Lelyana voyait les gens affluer vers la place de la ville, lieu de rassemblement et d'annonce en grande pompe.
Elle était Capitaine c'est vrai, mais son amie aussi. Les traits étaient tirés, la fatigue d'une nuit sans sommeil avait laissé des traces. Ce qui se tissait ici et maintenant, il le redoutait depuis quelques heures déjà. Ne pas le savoir au grand jour, c'était en quelque sorte nier les faits et surtout l'évidence. Parfois l'ignorance était préférable à l'insurmontable.

Elle prit enfin la parole, des nœuds dans la gorge pouvaient se faire ressentir. Au fur et à mesure des mots qu'il entendait, ses jambes se firent plus lourdes, la foule l'étouffait. Voilà, cette dernière s'exclamait dans un étonnement général Le Grand Duc de Bretagne, dans la force de l'âge, son ami qui plus est, celui qu'il avait côtoyé à ses débuts, celui qui lui avait fait confiance avait disparu.

Son dernier regard se dirigea vers Lely. Lui serrant la main, en guise de soutien, il lui chuchota:
Sache que je suis là pour toi, si tu en a besoin. Toi et moi savons que nous n'avons pas seulement perdu le Grand Duc aujourd'hui, quoi que certains en pensent.

En effet, c'est toute la Bretagne qui était en deuil aujourd'hui, et il espérait que le peuple breton serait digne et uni en ces graves moments de son histoire.

Blotus1er a écrit:: Amalric venait de disparaitre, la bretagne etait en deuil, st pol etait en deuil! blotus resta immobile et silencieux et se recueilla quelques instants!

Leyah a écrit:: La jeune rousse avait quitté le manoir en matinée pour se rendre au château. Exil encore non terminé, elle avait encore en ces lieux enchanteurs beaucoup à découvrir. Juste quelques heures pour venir prendre certains documents dont elle avait besoin et c'est là qu'elle était tombée sur l'annonce du décès du Grand Duc. Elle devait l'avoir vu de près .. peut être une fois et encore, elle ne savait même pas a quoi il ressemblait a vrai dire. Mais ses pensées allèrent tout droit vers son amie. Aussi fila t elle au plus vite la rejoindre, après questionnement d'un garde ivre à la sortie du conseil pour savoir ou elle se trouvait.

Foule dense et attroupement, gens entre tristesse pour les plus respectueux et hilarités pour les ânes, ces dernier auraient pu lui composer un délicieux en cas, si elle n'avait pas diner plus intéressant ailleurs. Leyah se faufila discrètement dans la foule pour parvenir pres de Lely. Un signe de tête a son Bahiounet, et elle vint se poster près de son amie. Sans le moindre mot, juste en soutien...

Steredek a écrit:: Muuuuuueuuuh!

fit Gertrude, vache casquée breizhadelezh.

Joeboy65 a écrit:: Joe s'en revenait de Fort La Latte.

Il y était parti le coeur léger pour fêter Lugnasaad. Jamais il n'aurait cru qu'il en reviendrait aussi chamboulé.
Il en avait le coeur lourd et la flasque de pruneàvampi légère.

Un autre des symboles de la Breizh était tombé.
Il avait été retrouvé la bouteille à la main. Un sourire ironique se fendit sur le visage de Joe.
La bouteille.
Cela faisait parti d'un point commun qu'ils avaient. La pruneàvampi.

Mais le Grand Duc ne se résumait pas qu'à cela. Aimé ou pas, il avait représenté la grandeur de la Bretagne.
Mais le moment n'était pas encore à faire état de ses faits d'armes.
Il était temps du recueillement.

Joe sortit une flasque pleine de pruneàvampi et honora comme il se devait ce grand homme.
Il trinqua une nouvelle fois avec lui, accoudé comme il devait être, au comptoir de l'Ankou, entouré de Vampi et Ah Douais, BAMiste émérites, comme son altesse.

Irmat !!

Kurios a écrit:: Kurios arriva peu de temps après l'annonce officielle. il avait mis du temps à se parer de ses vêtements épiscopaux. Il faut dire qu'il ne s'y attendait pas du tout. Il a du sortir de retraite spirituelle après cette annonce gravissime. Il avait espérer avoir assez de temps pour se recueillir un long moment avec ses frères moines. Le destin en a voulu autrement.

Il avait l'air grave, pensif. Ses yeux baissé regardez le sol. Une foule de pensées traversaient son esprit embrouillé. Pourtant il devait faire la part des choses, de ses sentiments, de sa tristesse. Le devoir avant tout. Il y avait tant de chose a régler avant de pleurer. Il aurait bien le temps plus tard quand la situation serait meilleure. Il devait penser à Saint Pol, au clan, à la sauvegarde de ce que tous avaient essayé de mettre en place en se regroupant sous l'autorité de cette homme.

Il se devait de se battre pour tout préserver, tout.

Il approcha de Lely, pris de sa main la nuque de la belle jeune femme et l'embrassa sur le front tendrement. Il tapa l'épaule de Bahia, son tendre ami et sourit tristement à Leyah , tout de même heureux de les voir même si il aurait préféré que ce soit dans d'autres circonstances.

Il regarda la foule qui commencer à affluer, la rumeur allait bientôt être remplacée par la certitude, tout irait comme une trainée de poudre. On se devait d'organiser des obsèques grandiose pour le symbole de la Bretagne. Il faudrait qu'il voit le chambellan pour qu'il fasse passer l'information à ses diplomates. Le monde devait savoir qu'aujourd'hui la Bretagne pleure, qu'un grand est mort, et que notre terre veut partager dignement sa souffrance avec tous.

"Nous prendrons le temps d'organiser tout ça." pensa t'il.

Il fallait de toute manière attendre que l'âme rejoigne le paradis solaire après qu'elle eut quitté le corps pour l'enterrer... enterrer un homme qui peut renaitre ça risquerait de faire tâche surtout un Grand Duc.

Muuuuuueuuuh!

En effet Gertrude.. en effet!

Gwenchlan a écrit:: Gwenc'hlañ était présent comme nombre de bretons...
Mais il reste en arrière de la foule adosser contre un mur, un pied contre le mur, un pied sur le sol. Une longue pipe avec des odeurs de poire s'en échappant en fumée blanche au bec, comme à son habitude depuis quelques temps, il était présent pour l'homme qu'il avait été malgré les défauts comme tout homme il avait fait beaucoup de bien à la Bretagne.

Il apercevait des têtes connues mais le mot d'ordre était le silence et il ne voyait pas nécessiter d'aller embêter les autres alors il observait l'action de loin et dans une solitude toute relative avant de s'en retourner au manoir pour une tout autre mission...

Mirwen a écrit:: Mirwen apprit la nouvelle de sa retraite.

Dire qu'elle était effondrée était un vain mot. Les grandes douleurs sont muettes.

Dameartemis a écrit:: Arté avait appris la nouvelle alors qu'elle finissait sa garde à Rennes.
Elle venait de perdre son grand duc, certes, mais surtout le maire de sa ville !
Celà la boulversait.
Elle chevauchait à présent à bride abattue aux cotés de son compagnon.
Elle avait hate de se rendre à la marée basse.

Aelyia a écrit:: Aelyia se plaça à coté de son père, silencieuse et recueillie elle aussi.
Elle n’alla pas plus loin. L’essentiel était cet hommage, l’essentiel était de montrer à lely qu’elle la soutenait dans sa peine
Elle venait de passer un mois à Kastell Paol. Elle s’y était fait des amis.
Si elle ne l’avait jamais croisé en personne, la présence d’Amalric retentissait sur tout le village et elle avait pu se rendre compte du formidable attachement que les villageois portaient à Notre Grand Duc.
Double peine, double perte, celle du symbole le plus fort de notre souveraineté, celle d’un homme qui avait aimé St pol sans compter.

Salome_andrieux a écrit:: Revenue tout juste des Flandres, Salomé rayonnait de sérénité. Ces semaines passées loin de Bretagne et de ses magouilles politiques, de l'air malsain et poussiéreux de certains bureaux du château où quelques uns s'accrochaient encore à leur prestige passé quitte à désunir et faire couler le sang des bretons ... oui, bon, on s'emballe là.

Je reprends donc, grâce à ces semaines passées dans les Flandres où elle avait pu accomplir ses desseins, (cf. "Les 4 alliances", RP non fini pour cause de vacances), Salomé avait retrouvé et appétit et bonne santé.

Elle laisse son cheval à l'écurie du Château et de ses yeux vifs balayent la place. Il se passe une chose inhabituelle, un événement particulier a réunit ici les bretons dans un silence le plus total.

C'est peut-être cela qui trouble le plus Salomé, le silence. Reconnaissant son père et sa soeur à l'écart, elle s'approche d'eux, poussière du voyage virevoltant autour de sa cape. Leur visages sont graves, et elle n'ose pas leur sourire. Ils ne se sont pas vu depuis presque 1 mois et demi et le temps est sûrement aux embrassades.

Pourtant Salomé ne les embrassera pas. En réalité, elle comprendra bien avant d'arriver jusqu'à eux quelle est la raison de ce silence. Elle saura que le peuple tout entier est sous le choc, même ceux qui se croient encore bretons mais n'ont plus une once de brétonnitude. Elle découvrira qu'elle-même ressentira la perte comme une page qui se tourne définitivement sur une Bretagne qui n'existera plus. Elle saura aussi que la guerre civile n'aura pas lieu ... le Grand-Duc est mort.

Sujet: Re: Annonce du décès d'Amalric - La Bretagne en deuil 16/8/2009, 15:12

Chacha2214 a écrit:: Alors qu'elle sortait de quelques jours de retrouvailles sereines avec sa fille en ses terres, la Duchesse avait pris le chemin de Nantes, du travail l'y attendait en la Cour de Justice.
Un attroupement en place publique. Curieuse, elle demanda au cocher de s'arrêter. Un noeud se formait à son estomac. Mauvais présage ? Peut être.
Elle descendit de sa voiture et déambula entre les Bretons attroupaient. des bruits, des chuchottements venaient à ses oreilles.

Toute teinte rosée quittait progressivement sa peau déja diaphane.
Non ! Ce ne pouvait être possible. Pas Lui !
Elle se fraya un chemin tant bien que mal jusqu'au fatidique parchemin...

La Bretagne venait de perdre son père. Comment était ce possible, elle avait toujours été persuadée qu'il leur surviverait tous... L'invacible Imbuvable.
Elle sentit ses jambe fageller sous elle. Elle se maintint à un mur. Blême, hagarde. Aucun mot ne put sortir de sa bouche, juste un souffle saccadé.

Sirvalius a écrit:: Sir venait d'apprendre la nouvelle par un pigeon de sa nièce Rosane.
Cette nouvelle le remplit de tristesse....

Maewenn a écrit:: Un crieur venait de lui détruire les tympans. La jeune demoiselle lui adressa un regard des plus noirs, si noir que meme les gens que ils sont méchants, ils arrivent po a en faire des aussi noirs.

Docile et curieuse, les oreilles bourdonnant, elle suivi la foule qui se dirigeait vers la grand place. Pffiouuuuuu, se faufiler entre les gens c'est vraiment po une mince affaire. Pourquoi qu'elle a pas un grand avec elle qui pourrait la porter ? Hein, sont planqués ou ceux la encore.

La voix d'une femme retentit, il lui semble la connaitre mais elle ne remet pas le visage, ni le nom d'ailleurs. Au fur et à mesure de ses paroles, Maewenn s'approche, toujours un peu plus de la d'ou vient cette voix. Elle y sent de la tristesse. Puis soudain, la phrase fatidique tombe. Un cri strident retentit.

Nannnnnnnnnnnnnnnnnnnnnnnnnnnnnnnnnnnnnnnn.

La petite fille s'effondre au milieu de la foule fixant le sol.

Milouse a écrit:: J'étais là au milieu de cette foule, un breton comme un autre en ce jour noir.
Visages connus étaient présent et quelques regards croisés, un signe de tête ou sourire de circonstance pour certains.

les réactions furent vives pour certains et pour d'autre le silence s'imposait.
Le second choix était mien.
Me retournant, je reprenais direction du château.

Un homme s'écroule, même le plus grand ou important qu'il soit, le monde continue à avancer avec ou sans nous. Le choix nous appartient à tout à chacun.
Le temps apaisera la douleur et le souvenir arborera les sourires.

Herv200 a écrit:: La rumeur avait enflé, l'annonce officielle venait d'être faite, le Grand Duc était mort, la Bretagne venait de perdre son guide.

Herv le connaissait peu, l'homme était décrié, ses interventions souvent incomprises. Mais pour l'instant l'heure était au recueillement, il se trouvera toujours des gens pour réécrire l'histoire.

Perdu dans ses pensées, abasourdi par la nouvelle, Herv se surprit à prier, demandant à Aristote de prendre soin de l'âme du défunt, et d'aider la Bretagne à traverser cette nouvelle épreuve.

Coldtracker a écrit:: Il avait appris la nouvelle bien plus tôt que les autres...

C'était le propre des chefs d'armées d'être informés avant les autres...

Il tirait la gueule le colosse de Retz, certains bien avisés auraient plaisanté en disant:
-"Comme d'habitude!!!"

Il avait reçu la missive de l'une de ses estafettes et avait grommelé:
-"Merdasse!"

Il ne portait pas le Grand Duc dans son coeur et il était à peu près certain que la réciproque était de mise mais en tant que défenseur de la Bretagne il respectait la fonction...

La fonction primait sur la personne...

D'un côté, il se sentait rassuré pour une chose; les querelles entre le Duc et le Grand Duc venaient de trouver une fin terriblement définitive...

Il restait à trouver un nouveau Grand Duc...

D'un autre côté et c'est ce qui faisait râler le Maréchal de l'Ost De Retz; certains éléments françoys haïssant la Bretagne pouvaient vouloir en profiter pour remettre en cause l'indépendance chèrement acquise....

C'était hors de question...

Les mot surgirent de la bouche du Vicomte de Frozay qui répeta l'idée:
-"Hors de question!!!"

Il se leva et héla son second:
-"Capitaine Lancéor!

Que les hommes redoublent de vigilance...

J'espère me tromper mais les temps prochains pourraient être agités jusqu'à l'avènement d'un nouveau Roué.."

Une petite idée s'infiltra dans son inquiétude, idée qui le fit sourire, le Grand Duc était connu pour ses farces....

Il n'annula pas ses ordres pour autant...Question de précaution...
Seule la vue de la dépouille donnerait une certitude...

Tatoo a écrit:: La Bretagne perdait un bon breton, un homme qui avait tout au long de sa vie, de façon assez particulière, défendu les intérêts de la Bretagne et même si dans les derniers temps, les intérêts de sa ville comptait plus pour lui que ceux de son pays, la perte de ce grand breton était triste.

Par contre, la perte du Grand Duc qu'il incarnait ne pouvait qu'être une très bonne chose pour la Bretagne car il n'avait jamais réussi à devenir un Grand Duc digne de ce nom, plus souvent qu'autrement il traitait les gens du peuple comme des moins que rien, il était méprisant et arrogant..Bref, ce trône n'était pas fait pour lui et jamais il n'aurait du s'y retrouver.

Paix à son âme !

Bioul a écrit:: Triste destin pour le Grand Duc que de mourir sur une plage... même pas dans une bataille sanglante. Certe la Bretagne perdait un pillier redoutable, mais pour ses proches c'était un homme qui venait de trépasser...

Evenice06 a écrit:: Perlin était arrivé ventre à terre secouant un parchemin dans ses mains.
Il était tellement essoufflé qu’aucun mot ne sortait de sa bouche.
Il posa juste le parchemin sur le bureau de la mairie où elle traitait les affaires courantes.
Elle le prit et lut tranquillement sans que le moindre trait ne bouge sur son visage.

Ses pensées allèrent au jeune Duc qui était venu la chercher pour faire partie de la liste ducale des anciens Ducs, à celui avec qui elle avait partagé les joies, les craintes et les soucis lors de ses mandats ducaux, celui avec qui elle s’était disputée aussi parfois, lui fougueux et elle plus mesurée, celui à qui elle avait rendu Brocéliande et qui en retour lui avait rendu Guérande, celui avec qui elle avait partagé les fous rires et les colères, celui qui lui avait demandé de l’accompagner au Mont Saint Michel, celui qu’elle appelait «son jumeau » parce qu’ils étaient nés le même jour.

Et puis ses pensées s’arrêtèrent là, sur ces souvenirs précis, sur des moments de vie particuliers, car ce qui avait suivi ensuite ne méritait pas qu’on s’y attache et encore moins qu’on s’en souvienne, alors elle versa quelques larmes sur Gwerig la fidèle en amitié, Gwerig la toute simple, Gwerig pour qui il n’était plus besoin depuis fort longtemps de garder les mouches, car elle était morte avec les souvenirs des temps heureux.

Elle tendit le parchemin à Perlin avec juste ces mots

- Le Grand Duc est mort, veux tu aller annoncer la nouvelle à Pit s’il te plaît ?
Et ensuite, pourras tu aller au Verger et me dire si la récolte de fruits a été bonne ce matin?

Anastriana a écrit:: Assise devant son bureau à Coëtlogon, Ana continue ses lectures des oeuvres de Xenophon. Après le traité sur l'équitation, elle est plongée dans le très court mais très intéressant Hiéron, petit ouvrage traitant de la tyrannie.
On frappe à la porte. La jeune femme dépose avec précaution les parchemins, et invite la personne à entrer.

Brunehilde entre, elle semble dans tous ses états. Allons-bon, qu'est-ce qu'il se passe encore?

"Madame, veuillez me pardonnez cette intrusion pendant votre travail..."

Sourire amusé, sourcil moqueur, oh pour sûr, elle travaillait dur...

"... C'est que, voyez-vous, j'ai une nouvelle de première importance... Le Grand Duc... Il... Il a..."

Roulement des yeux. Q'a-t-il encore?

"Et bien, parle Bru. Quoiqu'il veuille, le rohannais lui fournira ce qu'il..."

"il a trépassé Madame!"

Mine déconfite. Non, comment? La dernière fois qu'elle l'a vu, il semblait en parfait santé. Cela date quelque peu, mais elle n'a pas eu vent d'un problème qu'il aurait eu dernièrement... Si ce n'était de devoir se battre contre son peuple qui semblait se scinder en deux, entre ceux qui le soutenaient, et ceux qui avaient apparemment décidé d'avoir sa peau... Opération réussie, de toute évidence... Des hypothèses glauques lui viennent en tête, qui la font frissonner... Non, tout de même pas!

Sa première pensée est alors pour son ami Lelyana. Elle sorti machinalement plume et parchemin, s'empressant de lui écrire.
Ceci fait, elle tend le plis à Brunehilde, qui porte déjà sur elle, un deuil qui sera certainement celui de tout un peuple. Mais il sera peut-être plus digne, plus vrai, plus sincère, chez le peuple que l'on dit d'en bas. Chez tous ceux qui ne prennent pas partie aux incessantes querelles politiques, qui déchirent le Grand Duché...
Ana ne peut être en deuil pour l'homme, elle ne l'a pas suffisament connu pour ça. Elle sourit, en se souvenant de la fois où de nombeux rohannais lui avaient écrit, afin de manifester leur mécontentement. De passage à Rohan pour le Tro Breizh, le village lui avait réservé un accueil Grand Ducal. Sauf, qu'il n'avait pas daigné se présenter aux rohannais, restant enfermé durant son court séjour... Et elle se souvenait parfaitement bien de sa réaction. Droit dans ses chausses, il n'avait pas présenté ses excuses, restant lui-même, fier et arrogant.
Toutefois elle l'avait également connu sous d'autres facettes, notamment lorsqu'elle était venu défendre l'armée privée du rohannais dans la salle du trône. Elle avait découvert un homme ouvert, curieux, avec qui il était agréable de converser.
Bref, Amalric, était un homme complexe, dans ses relations aux autres et à son peuple, mais il n'en avait pas moins fait un travail remarquable à bien des égards durant son règne.
Mais ce que la jeune femme pleurerait, serait surtout l'allégorie, qu'il représentait, par sa fonction. Qui, ne pleurerait pas son Roy, garant de votre indépendance, de vos traditions et vos coutumes, de la paix de tout un pays? Si chez les François, ils exerçaient le culte de la personnalité, en Bretagne, nous exerçons le culte de la fonction.

Elle en est là de ses réflexions, lorsqu'une question évidente lui vient en tête.

"Ma bonne Bru, où devra-t-on nous rendre pour lui rendre hommage? A Saint Pol j'imagine?"

"En effet Madame. J'ai déjà rassemblé quelques unes de vos affaires et fait préparer l'attelage."

Ana sourit.

"Que ferai-je sans toi! Comment ai-je fait avant sans toi!"

D'ailleurs... Si elle était ici, à Coëtlogon... Et s'était payé les services d'une gouvernante pour l'aider... Et bien, c'était un peu grâce au Grand Duc, qui avait reconnu son travail, et accepté que Meriadoc lui attribue des terres... Comme quoi...
Elle se lève, et part se préparer, afin de se rendre rapidement à St Pol. Il fallait qu'elle voit le corps. Car tout de même, il lui est encore difficile d'y croire, de réaliser. D'autant plus que sans Grand Duc, la Bretagne est particulièrement attirante aux yeux de leurs voisins françois.

Peterpan31 a écrit:: Une gourde emplie de PrunàVampi à la main, l'oeil torve et humide, le Corsaire Breton de Kastell Paol buvait tant et plus.

Nombre de ses amis étaient partis rejoindre Aristote ces dernières années. Néanmoins, il lui vait semblé, à tort, que l'un d'entre eux ne pouvait être mortel de corps.

Chaque Saint-Politain était un peu mort en même temps qu'Amalric. Peter le savait et s'est pourquoi il avait tant de chagrin depuis quelques jours.

Il lui fallait rentrer à Saint-Pol à présent. L'hommage à ce pionnier du village ne faisait que commencer.

Clodeweck a écrit:: Le Cardinal hocha la tête en apprenant la nouvelle.

Il se rendit à la chapelle et pria pour que le très haut accorde au Grand Duc défunt la place qui était la sienne.

Puis il alla voir le Duc régnant au château afin de faire préparer les obsèques d'Amalric.

Myrlin a écrit:

Citation :: Qu'il soit su de tous,

Que la Bretagne, dans son chagrin, vient de connaître deux nouveaux drames. Le duc d'Ouessant, le vénérable Mat, figurant parmi les pères fondateurs de la Bretagne moderne, roi incontesté des aclooliques, sages parmi les sages, vient de rendre l'âme et rejoindre son suzerain et ami Amalric dans l'autre monde. A ce duo de poivrots mythiques se joindra la jeune Driweg, fille d'Amalric, qui résidait chez notre allié provençal depuis longtemps.

Le duché décrète deux semaines de deuil national pour honorer la mort de Mat, tant il était aimé de tous et tant il représentait une part de la Bretagne d'antan, de la Bretagne glorieuse et unie qui nous regrettons parfois. Que chacun boive jusqu'à la ruine pour noyer tous ensemble notre tristesse collective.

Le duché, par ma voix, adresse également toutes ses pensées au jeune Riwan, fils de Ryan Atwood the Oc et de Driweg, orphelin en ce jour.

Une grande cérémonie exceptionnelle sera organisée à partir de dimanche pour rendre hommage à Amalric et à Mat. Le clergé, les druides, la noblesse et tous les Bretons, tous les voyageurs aussi, sont vivement conviés à se rassembler pour cet ultime au revoir.

A l'issue de cette cérémonie, le duché annoncera les préparatifs pour permettre une succession sereine sur le trône, en espérant vivement que cet instant délicat pour la Bretagne ne soit pas l'occasion pour les rapaces adeptes des multi-listes, comme on a connu jadis.

Myrlin, Dug Breizh.

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