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 Décès d'Amalric (Lugnasad à Fort La Latte - juillet 1457)

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Peter_Kerdren
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Peter_Kerdren


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MessageSujet: Décès d'Amalric (Lugnasad à Fort La Latte - juillet 1457)   Décès d'Amalric (Lugnasad à Fort La Latte - juillet 1457) Empty16/8/2009, 09:59

à archiver
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Aricie

Aricie


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MessageSujet: Re: Décès d'Amalric (Lugnasad à Fort La Latte - juillet 1457)   Décès d'Amalric (Lugnasad à Fort La Latte - juillet 1457) Empty16/8/2009, 14:49

Amalric36 a écrit:
Amalric avait reçu la missive de Chimera au milieu d'un monceau d'autres, comme celles ci il la parcourut rapidement, ses cheveux se dressèrent à la lecture des énormités qu'elle contenait : les Grand Ducs souverains, les Grand Ducs héritiers de Jarkov, parfois Amalric enviait l'aveugle qui servait de Duc à la Bretagne, lui au moins ne pouvait pas lire tout un tas d'âneries.

Décidément, Amalric ne serait jamais le Grand Duc des bretons, uniquement celui de la Bretagne, jamais il ne s'était ménagé pour elle, n'avait jamais compté épargné son temps pour elle.
Jamais son labeur n'avait eu pour objectif les bretons, leur petit confort, leur bon plaisir, ou leur amour, il y a bien longtemps qu'Amalric avait compris et accepté que ne travailler que pour la grandeur de la Bretagne s'accompagnait forcément de la haine d'une bonne partie des bretons, et cela lui avait toujours été égal, et l'était encore aujourd'hui, encore plus.

Que devenait les bretons, une bande de pleurnichards, un monument à l'hypocrisie ayant bien vite oublié la fierté et le franc-parlé du breton, un duc qui lui confiait ses espoirs de guerre civile il y a déjà un mois, des bandes d'hérétiques pullulant sans le moindre problème, et encore il ne s'agissait pas là de ce que les bretons avaient à offrir de pire, les Naoned et autres Tatoo, tout aussi obnubilés par leur petite personne afin de ne surtout pas remarquer la Bretagne et ses intérêts, c'est justement Nathan et Jarkov qui devaient se retourner dans leurs tombes.

Une druidesse qui parlait de l'héritage de Jarkov comme de celui d'une fête druidique, savait elle seulement que si elle avait croisé le saint homme de son vivant elle eut finit sur un bûcher en moins de temps qu'il n'en faut pour le dire ?

Le Grand Duc ne put s'empêcher de rire au souvenir du bouillant.
Le rire s'estompa vite, et laissa place à l'humeur maussade, au "mépris" si souvent décrié, d'Amalric.

Rédigeant encore quelques paperasses, préparant des ordres pour un ou deux pages, Amalric finit par se lever, la couronne était posée sur la table sur laquelle il écrivait, machinalement, sa main gauche la saisit alors qu'il se redressait, elle lui échappa des doigts, en bruit sourd elle rebondit sur le carrelage au pieds du Grand Duc, un des joyaux se brisa, puis elle continua sa course vers un des coins de la pière.
Amalric suivit des yeux la courbe qu'elle décrivit sur le sol, puis, une fois celle ci définitivement immobilisé à l'autre bout de la pièce, il détacha son regard, puis s'en alla.

Dans l'heure qui suivait, il avait quitté Roazhon et prit la route de l'Ouest.

Amalric36 a écrit:
Fait exceptionnel en Bretagne, ce jour ci il pleuvait à verse, Amalric avait tenu à éviter les grandes cités bretonnes, et donc les grandes routes, après être passé par Dinan, il avait pris la direction de St Cast le Guildo puis s'était enfoncé sur des sentiers battus par les vents et la pluie.

Trempé jusqu'à la moelle, boueux à souhait, le Grand Duc aperçut quelques masures miteuses et crasseuses bordant le chemin du même acabit qu'il suivait, s'approchant de celles ci, il croisa une planche en bois branlante tenue par un piquet sur laquelle on déchiffrait difficilement "Pleboull".
Se demandant bien à qui pouvait bien servir une telle indication, Amalric ne doutant pas que ce bourg n'était peuplé que d'illettrés les plus arriérés, mais bon, des illettrés du même acabit on en trouvait au château de Roazhon, alors pourquoi une, ou peut être deux, qui sait, personne éduquée dans ce trou, néanmoins il continua la route, longea un semblant de chapelle, le nom du bourg lui devint alors vaguement familier, une histoire de chapelle justement, et de templiers, en une époque où ils furent présent en Bretagne, et tomba enfin nez à nez avec la seule bâtisse, qui bien que tout aussi branlante que les autres, paraissant un poil vivante, puisqu'éclairée, faiblement certes.

L'enseigne de l'auberge, du bouge, pensa Amalric, là encore un monument à l'éducation dans ce bled, indiquait, bien que branlante : "à la vierge transpirante" le tout agrémenté d'une représentation fort peu engageante illustrant le nom de l'auberge.
L'ombre d'un instant, Amalric se demanda si quel clerc pouvait bien officier dans la chapelle toute proche et ne pas ciller devant cette enseigne.
Toujours ruisselant, Amalric remit à plus tard ses réflexions sur les endroits les plus reculés du diocèse rennais et se décida enfin à pousser la porte de l'endroit, réprimant tant bien que mal son dégout.

Leyah a écrit:
Totalement désabusée par trop de comportements indélicats et ridicules, la jeune femme avait abusé plus que de coutume de certaines substances peu aristotéliciennes. La tête en panaché, elle avait quitté la ville ou elle se trouvait plus tôt en compagnie de son frère adoré, enfourché son canasson et avait filé au grand galop a travers les campagnes.

Voulant a tout prix retrouver cette paix intérieure disparue, retrouver ces lieux qui l’avaient vue grandir, elle filait a tout allure par prés et par champs. Leyah ne se rendait bien sur plus compte d’où elle allait, exubérante, tignasse folle, la nuit était tombée qu’elle ne l’avait même pas remarquée. La rohannaise bénissait ces moments , ou ces fumigations la faisaient devenir autre que ce qu’elle n’était, lui donnant autre apparence, mais aussi lâcheté d’affronter la réalité. Cette épreuve passée loin d’ici, a une autre époque, a ces instants que seule une personne avait le souvenir. Ce passage de sa vie était ancré en elle comme une cicatrice, une vie lui rappelait sans cesse ce chapitre qu’elle aurait voulu déchirer hors du livre de son existence. Ces bougres de plus en plus présents l’entourant qui ne comprenaient rien a rien, la déception et autres encore

Dans un état de quasi transe pire que jamais, la jeune femme entra dans un vieux bled … elle ne savait ou elle était, et après avoir tourné quelques moments, elle parvint enfin a une auberge au nom alléchant pour les hommes avides de fessiers féminins . Frisson en regardant la porte , mais la pluie lui inondant le visage ne lui laissait pas trop le choix. Sa carne laissée plantée au milieu de ce patelin dont elle ignorait le nom, elle poussa la porte …

Affublée d’une cape bien trop grande, la jeune femme , tête encapuchonnée laissant juste échapper une mèche de cheveux po contente de devoir être couverte , besace toujours en bandoulière sur son épaule, ne salua personne, zieutait du coin de l’œil les pauvres ânes du coin. Avec une envie réprimée de poser les mains a son postérieur pour éviter que pierre paul jacques ne louchent dessus. Nausée ravalée, lieux glauques, certes, mais que de bonheur …

D’un pas presque aérien, la rousse shootée aux bon soins de graines grillées, pupilles recouvrant l’entièreté de ses iris, vint poser son popotin sur une chaise branlante d’un coin encore plus sombre que le reste. Regard noir, traits tirés, paupières lourdes et cernes marqués, la rousse explorait les lieux alentours… vertige en tête devant les formes déformées de visages et rires qui s’entrechoquaient dans sa caboche de pauvre fille.

Vertige supplémentaire, a peine installée que la porte s'ouvrait a nouveau .... elle venait de voir entrer une machin vert, ombre déformée, elle prit peur et rabaissa aussitôt la tête. Nerveusement elle se mit a fouiller dans sa besace, mains tremblantes, pestant a voix basse de ne jamais trouver de suite ce qu’elle cherchait. Objet trouvé ! Enfin! Besace reposée et l’objet en question glissé discrètement sous sa cape, elle ne bougea pas d'un cil et attendit ...

Amalric36 a écrit:
La salle était à l'image du bourg, certains recoins n'étaient pas épargnés par la pluie, la boue quasi aussi omniprésente qu'à l'extérieur, et la tenancière tout sauf accorte.

Sans prêter attention au reste de la salle, le Grand Duc trouva un semblant de table bancale agrémentée d'un tabouret qui lui parut relativement convenable, il s'installa donc, et héla ladite tenancière, montagne à elle seule, afin de commander le plus rapidement possible de quoi se dessécher le gosier.

Aussi aimable qu'une porte de la prison rennaise, ou qu'un de ses matons, l'immense excroissance qui servait de bouche à la montagne apprit au Grand Duc qu'ici on prenait le plat du jour ou rien.

Observant aux alentours les gamelles trainant sur les tables, Amalric aperçut une immonde bouillie marronasse, apparement remplie de grumeaux, sans chercher à en savoir plus, il demanda un plat du jour, accompagné de ce qu'elle pourrait trouver comme alcool.

Une ou deux lattes du plancher craquèrent sous la boue et les pas de la tenancière, qui s'enfonça dans l'arrière boutique.
Amalric observa alors la population locale, composée de quelques ivrognes ronflant à même le sol, d'un groupe de trois soifards au nez violacé et à la mine basse qui conciliabulait à voix basse, et d'un dernier isolé encapuchonné.

Tout ceci lui paraissait familier sans que pour autant il parvienne à se souvenir en quoi, il eu beau chercher quelques instants dans sa mémoire, Amalric savait bien qu'il n'était pas physionomiste, après tout c'était bien compréhensible, il faut le dire, les gens sont moches.

Leyah a écrit:
Intriguée par cette chose verte qui prenait la parole autant qu’effrayée, la rousse le lorgnait en coin. Propos déformés, elle crut l’entendre dire alcool .. Ou raz le bol… raz le bol de cette bouillasse ? Fichtre l’engin était sacrément courageux de goûter au plat de la mère Michelle si tant est que cette monstruosité pusse se nommer de la sorte. Son œil gauche a présent avait envie de faire connaissance avec le droit, la jeune femme dut secouer la tête pour qu’il daigne enfin se remettre en place. Mouvement qui permit a cette satanée toison de sortir plus encore de cette capuche trempée.

L’air ahuri elle regarda les gouttes d’eau qui s’éparpillaient sur la table devant elle, et luisaient grâce aux pauvres candélabres déplumés d’une table voisine. L’Œil luisant malgré le ton noir qui l’envahissait, voyant que ce qui ressemblait a une tavernière n’arrivait pas rapidement, la jeune femme se leva. La curiosité était un très vilain défaut, encore plus dans cet état second qui était le sien. Regard vague et semblant de légèreté dans ses pas, elle s’avança en titubant non d’ivresse, vers la table bancale ou s’était installé le truc vert. Besace fouillée d’une main, l’autre étant trop prise a cacher un objet sous l’étoffe qu’on eut pu prendre pour une cape, elle en sortit une flasque. Liquide intérieur, prune, de celle rapportée par sa fille de chez sa ‘coupine’ comme elle l’appelait.

Geste rapide, yeux enfin fixés, la rohannaise posa le contenant du contenu sur la table et héla la tavernière .


Mère Marcelle, c’est po ton nom mais j’m’en fiche .. Amène donc deux verres , et oublies ce tord boyaux qui ne vaut rien dans ta cave …

A la limite elle se serait inquiétée de voir cette masse se vautrer dans l’escalier en cherchant a servir le client. Regard a présent posé sur l’immensité assise, elle grimaça. Sa trogne lui disait bien quelque chose, mais dans cet état, rappelons le, la rousse se fichait de qui est en face d’elle, elle ne reconnaissait personne. Mais cette chose lui fichait une trouille bleue, ce qui lui fichait la trouille était parasite, parasite devait être maté, aussi elle prenait sur elle, et grande confiance munie de cette chose cachée.

La mère Marcelle de son faux non eut tôt fait d’arriver en râlant et posa deux verres sur la table, la rousse était restée sans le moindre mot autre en la regardant partir, puis elle lanca d’une voix claire…


A vot santé machin vert .. Boivez donc de ça .. Ça vaut toujours mieux que la gnole servie dans cette porcherie …


Elle attendrait le troisième .. Ou peut etre le deuxième verre, qui pouvait savoir, mais elle était patiente, surtout pour ce genre de … situation.

Amalric36 a écrit:
Les évènements s'enchainèrent, alors qu'il n'était pas dans son état normal, puisqu'il n'avait pas bu depuis bien trop longtemps, Amalric vit l'ombre s'approcher et discourir avec la montagne sans réagir.

C'est que tout soudain, son esprit s'éclairait, cette impression de déjà vu, ce sentiment familier, ce visage connu, c'était évident, comment avait il put l'ignorer, cela ne venait en aucun cas de l'assistance, mais bel et bien de la tavernière.
Un montagne informe, une amabilité légendaire, cette mère marcelle, c'était le portrait craché de feu sa chère et tendre épouse !

Tout à coup, et sans vraiment avoir compris comment, le Grand Duc se retrouva nez à nez avec un verre plein.
Il sursauta en entendant l'ombre l'appeler machin vert, n'ayant aucune envie que quiconque ici ne le reconnaisse, puis il se souvint que de toute façon, et comme d'habitude, il était tout simplement habillé de vert, sale, mais vert tout de même.

Sans perdre un instant de plus, le Grand Duc empoigna son verre, et sans un mot, le vida d'un trait.
D'autres suivirent, c'est que le gosier grand ducal était resté trop longtemps à sec.

Amalric arrêta de compter au bout du dixième, puis il aperçut un cafard dans un coin, le cafard se mit à grossir, captivé, Amalric ne pouvait en détacher son regard, au fur et à mesure, il poussa une queue au cafard, une queue de serpent, puis ses pattes devinrent plus velues, de son ventre se dégagèrent des pis, des pis de chèvre, et enfin, une tête de lion vint compléter le tout.

Brusquement, Amalric écarquilla les yeux, les tourna dans tous les sens, de toute façon il n'arrivait plus à les contrôler et avait l'impression de les sentir animés de spasmes.
Pointant un doigt vers le cafard, il se mit à hurler :


Chimera !

Continuant à se retourner dans tous les sens, il tomba nez à nez avec deux trous dans le mur, deux orbites creuses ...

Marvin !

Puis se furent les 3 bougres et leur baragouinages inintelligibles qui s'en mêlèrent.

Pamputt !
Toto921 !
Elfyn !

Tentant dans un ultime sursaut de raison d'effacer ces images de sa tête, Amalric baissa les yeux, se concentra sur ses pieds.
Ses pieds pataugeant dans la boue.
La boue ...
La boue elle aussi pris forme et se leva, omniprésente qu'elle était elle pris même deux formes.


Naoned !
Levan !

Enfin, c'est la tenancière qui vint reposer son amas graisseux devant les yeux du Grand Duc.

Valuu !

C'était un complot !
Depuis toujours ils complotaient tous ensemble !
Il le savait, c'était évident, ça tombait sous le sens ! Tous étaient de mèche depuis tout le temps, tout s'expliquait, l'esprit du Grand Duc s'éclairait enfin, enfin il voyait clair !

S'emparant de la première arme qu'il trouva, Amalric balança son tabouret vers la tenancière, celui ci rebomdit mollement sur l'ams de graisse, puis alla heurter la tête de Pamputt.
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Aricie

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MessageSujet: Re: Décès d'Amalric (Lugnasad à Fort La Latte - juillet 1457)   Décès d'Amalric (Lugnasad à Fort La Latte - juillet 1457) Empty16/8/2009, 14:56

Leyah a écrit:
Diantre quel trou sans fin cet hurluberlu boueux. La rousse en écarquillait les yeux, qui lui sortaient presque des orbites. Ces billes rondes, toujours aussi noires, n’en revenaient pas de ce qu’ils voyaient , mais regardaient la scène sans la voire, tant le rire de la jeune femme ricochait sur les murs infâmes des ces lieux. L’effet était encore plus délectable qu’a l’accoutumée, un sinistre inconnu, tout de vert vêtu, c’était pour ravir cette mante religieuse comme se plaisait a l’appeler son bougre de râleur de double avec une bosse dans les braies pour les différencier.

Pas de bosse mais tout autant dans le pantalon, la jeune femme s’esclaffait devant le spectacle, la mère Marchelle goûtant le bois du tabouret en fut le sommet. Le délire était présent, la suite , se faisait attendre et la rousse trépignait d’impatience. Un verre de plus dans la trachée, et elle se dressa comme un I , reculant de trois pas pour éviter les objets volants identifiés comme de la crasse. Leyah dut enfin se baisser, l’arme improvisée était rapide .. Pouh , il en fallut de peu pour avoir un cure dent grandeur nature au milieu des dents.


Allez machin vert .. Laisse les bougres encore .. Bois donc ! Tu vois ! T’as une bonne tête, toi j‘t‘aime bien! ..

La rohannaise vida le reste de sa gourdasse dans les quelques verres qui dormaient trop à son goût. Il n’avait pas encore atteint la limite le truc vert, c’est qu’il était coriace celui la ! Foutre dieu, çà faisait longtemps qu’elle n’avait pas autant ri d’une de ces pauvres victimes.

La mère Michard, a l’air courroucé approcha non sans répugnance a manger autre tabouret, en grognant dans les dents qui lui restaient. La jeune femme la lorgna du coin de l’œil … encore une qui devrait passer par ses armes pour qu’on lui foute la paix une bonne fois ? .. Qui pouvait le savoir, une rousse était une rousse, aussi sauvage qu’apprivoisée a ses heures, aussi sadique que douce .. Et la … c’était la lueur sadique qui illuminait ces pupilles dilatées ….

Ses billes rondes a présent tournées vers le môsieur boueux, elle sourit de son sourire le plus enjôleur possible , en l’intimant de s’asseoir pour qu’elle puisse achever son œuvre. Il était costaud le bougre .. Il lui en fallait encore …


Mère Gertrude ! Apportes en encore le m’sieur l’en a pas core assez ! Allez !

Sourire quenottes sorties, la rousse n’en menait pas large non plus. Elle toisa sa proie gardant son plus beau sourire mais évitant de visage d’ange, qui n’avait rien a faire ici .

Amalric36 a écrit:
Les choses se passaient, et s'enchainaient, Pamputt mis hors d'état de nuire, Amalric en profita pour engouffrer une nouvelle gorgée, c'est que même dans les instants les plus critiques, au coeur du danger, il fallait assurer le minimum vital.

La bicoque se mit à tourner sur elle même, la boue se fit tapis, les murs tentures, le bout de ferraille branlant sur lequel reposait 3 bougies se mut en chandelier richement orné de pierreries, on était de retour au château de Rennes.

Décidément, tout cela sentait le complot à plein nez, on lui en voulait forcément.
La montagne, Valuu, commençait à regarder le Grand Duc d'un oeil sévère, et s'était mis à beugler des propos totalement abscons et incompréhensible pour le Grand Duc.

Bref, il était temps d'agir.


Il y a le truc là !
Il faut ...
Ha oui ! Aller au machin, au fort, là bas.

Allez hop ! Vils comploteurs, je ne vous salue pas.

Amalric attrapa au passage par la manche l'ombre encapuchonnée, comme la terre entière en avait après lui, désormais il n'aurait plus confiance qu'en cette capuche. Non pas qu'elle soit moins moche que les autres ou plus intéressante, mais bon elle avait à boire, et c'est tout ce dont avait besoin Amalric.

Il sortirent donc dans la pénombre, au grand soulagement des quelques résident de Pleboull.

Leyah a écrit:
Embarquée sans préavis, la jeune rousse sous sa capuche eut pour toute réaction de saluer les trois pecnos bouseux du coin d'un geste large du bras, emportée par cette chose verte horrifiante. Plus elle le regardait bouger, plus elle était effrayée. Quel monstre. Elle essaya de se dégager vite fait de cet paluche en pestant a haute voix

Hé la chose la tu m'l'aches oui !? Si c'est po des manières ça non !? Déja qu'on s'fait virer comme des malpropres

Rageant mais surtout de plus en plus effarée de voir l'effet a retardement, la capuche se mit a courir trainant derrière elle cette chose verte comme un boulet. Il était lourd en plus le bougre, bientôt elle était en sueur, mais un air de plus en plus frais l'empêchait son front de perler de trop.

Un regard pour l'autre hurluberlu, se détacher de l'emprise et filer vite, courir loin, récupérer sa carne et s'enfuir le plus loin possible. La voix de la mère Michelle, vociférant sur son seuil, percutait toujours les tympans de la rousse, satané vieille femme, sa tete bourdonnait de plus un plus.

La pluie s'était faite plus fine, un voile brumeux s'étendait a présent sur le petit village perdu, la lune pourtant haute était cachée par les nuages persistant. Deux ombres titubant, se heurtant, celles qui avaient provoqué le courroux de la vieille tenancière, s'enfoncèrent dans l'obscurité.




[ un moment plus tard , ailleurs ]



La jeune femme s’éveilla sur le bord d’une route, il faisait toujours nuit, la tête en vrac et bouche pâteuse, elle sentit le souffle chaud provenant des naseaux de sa carne. Ah celui la , fidèle malgré son caractère de bête enragée, indomptable et sauvage, tout comme sa cavalière. Elle zieutait les alentours, se demandant ou ses états seconds l’avaient encore portée. Long soupir, la rousse voulu se relever, mais grimaça largement a une douleur au bras, l’empêchant de prendre appui. Regard d’incompréhension, Leyah regarda sa main ou une légère ligne de couleur pourpre traçait sillon jusque ses doigts. Manche relevée, elle put enfin apercevoir une estafilade dessinée sur son bras. Ou diable avait elle pu encore se rendre pour s’égratigner comme çà ?

Bout de tissu arraché bas de sa chemise, elle enroula la plaie de facon sommaire avant de remonter en scelle. Brave bestiole que cette carne qui portait si bien son nom. Les mains farfouillant sa besace, elle fut prise d’une certaine panique. Les yeux écarquillés, elle ne trouvait plus. Son teint devint plus pale encore, souvenirs .. Néant. Tout s’effaçait , comme a chaque fois. Des moments vides dans une tête creuse et un corps ravagé par des effets désirés. L’esprit guide au corps, encore faut il que ce corps soit raccordé a cette conscience et raison. Conscience qui pouvait quitter une âme aussi douce soit elle pour la transformer en tout autre chose.

Plus rien, elle n’avait plus rien, panique, peur du manque, elle fila alors a toute vitesse, tenue détrempée de cette escapade, bottes boueuses , cherchant sa route. Dernière pensée, cette carte aussitôt prise dans sa besace, l’obligeant a plisser les yeux pour distinguer quelque chose. Pas de cailloux, juste les étoiles….

L’Ombre que personne n’aurait pu voir, ou même reconnaître, illustre inconnue parcourant les routes , selon ses souhaits, loin de ce monde, entre la mer et les étoiles…

Amalric36 a écrit:
[Le lendemain matin.]
[Bah oui désolé tout ça a lieu avec un peu d'avance par rapport au moment RP où c'est censé se dérouler, mais bon, pour 24H, vous m'excuserez.]

Tant bien que mal, le soleil se levait sur Fort La Latte, la pluie avait cessé, le vent persistait, balayant comme à son habitude les roches soutenant depuis des années le fort.

C'est Chimera qui serait au comble du bonheur. Le Grand Duc était déjà là, face au lever de soleil.
Il était là, en effet, mais aussi bien loin. Bien loin de toute ces considérations druidesques, culturesques, souverainesques et festives, sans l'ombre d'un doute si il était là, c'était par obligation et non par choix.
Néanmoins, aucun doute possible, Chimera ne serait pas la seule au comble du bonheur ce jour ci.

La Bretagne s'éveillait, par une journée comme les autres, puisqu'ensoleillé bien sûr, certains s'apprêtaient à une fête, la plupart s'en foutaient, comme souvent, et la plupart passeraient une journée comme les autres, comme ils avaient bien raison !
On pourrait aussi se demander ce qu'il se passe pendant ce temps là à Vera Cruz, mais on ne le fera pas.

Quelle ironie, Amalric aurait beaucoup rit si il en avait le loisir.
Il aurait beaucoup rit de cette ironie du sort, coquin de sort ...
Mais l'heure n'était pas au rire pour Amalric.

En effet, en ce matin du premier août, a quelques pas à peine des dépouilles de la Sainte Reyne Nathan et de Saint Jarkov, comble de l'ironie, décidément, le Grand Duc gisait, sans vie, le visage collé aux galets, les vagues lui léchant encore les jambes, du goëmon plein les cheveux, et la main encore crispée sur une bouteille.
Plus tard dans la journée, quand on récupérerait le corps du Grand Duc, on découvrirait aussi le rictus laissé par le poison sur son visage, le Grand Duc avait le sourire méchant, inquiétant tout autant que risible, figé pour l'éternité. A ce même moment, on essaierait aussi d'arracher à cette main droite sa bouteille, mais elle aussi resterait là, figée à jamais.
Le Grand Duc n'était pas seul, une grenouille, tout aussi décédée, reposait à quelques pas à peine de la tête couronnée sans couronne, ce qui aurait bien plus attristé Amalric que tout autre chose, mais cela tombait bien ça aussi, puisqu'il n'était plus là.

Lastree a écrit:
La sauvageonne marchait sur la berge, se demandant si les bretons viendraient nombreux aux festivités.
Elle avançait d'un pas vif, et ses yeux gris se tournaient fréquemment vers le large, auquel elle trouvait un je-ne -sais-quoi de fascinant, s'émerveillant des couleurs changeantes qui paraient l'immensité aqueuse.

Le petit jour se levait à peine mais son regard fut attiré par une masse volumineuse qui gisait sur la grève, doucement ballotée par les vagues. Elle se précipita, relevant ses jupes et tomba à genoux près du corps inerte. L'énergie qu'elle déploya pour retourner l'homme la laissa essoufflée. L'homme ne respirait plus et la couleur violacée qui colorait ses lèvres, qu'un rictus déformait de bien vilaine façon, ne laissait présager rien de bon. Elle s'empara de la bouteille qu'il tenait dans sa main, se disant qu'il s'agissait probablement là d'un ivrogne qui était tombé d'un navire, pourtant, la richesse de ses vêtements la surprenait et le sceau qu'il portait au doigt ne lui était pas inconnu.

Elle haussa les épaules, un homme était un homme après tout ... riche ou pauvre, manant ou roy, ils mourraient tous de la même façon. Elle le pris sous les aisselles et tira de toutes ses force pour le remonter, pas question que la marée l'emporte, il devait bien avoir une famille qui l'aimait et le cherchait. C'est alors qu'elle remarqua la grenouille ...

La présence d'un tel animal à cet endroit était bien insolite, elle reporta alors son attention sur le personnage qu'elle venait de tirer des flots sans plus de manières. Se pouvait-il? Elle avait entendu parler de l'homme à la grenouille, qui n'en avait pas entendu parlé d'ailleurs? Mais pourquoi était-il venu mourir si loin de son château? Non, ce ne pouvait être lui ...

Elle resta là un moment, ne sachant que faire, espérant que quelqu'un d'autre arrive, quelqu'un qui saurait, en attendant, elle ôta sa cape et l'étendit sur le corps sans vie.

Bioul a écrit:
Du fond d'une grotte un énorme baillement se fit entendre. Un ours qui hibernait en ces lieux depuis le début de l'été venait de se réveiller.
C'est aux premières lueurs du jour que les vacances à Brestavas les flots se terminaient pour Bioul.

Il fallait reprendre la vie et tout les petits boulots qui s'y ratachaient. Même si dans son énorme sommeil et grace à sa personnalité bien connue et appreciée, il avait réussie à remplir ces fonctions avec soin et application. Ainsi la diplomatie se portait bien et personne ne se bousculait au portillon. De toute manière le chambellan venait de prendre du repos, personne ne remarquerait son absence et c'était tant mieux. La communication venait de se doter du model dernier cri, génération petite et chieuse, donc les effectifs etaient quasiement au complet. Bien qu'une récente missive avec mumu qui séjournait à trégouille les bain lui rappela que la com de ce petit bled ne répondait pas à l'appel... Ca sentait la croisade à travers Breizh une fois de plus pour les pauvres pieds de bibi.

Et c'est en faisant le tour de ses postes qu'il se rendit compte qu'il manquait à l'appel du bureau de la culture. Un bref coup d'oeil vers le ciel, la position du soleil bien reperée ainsi que la longueur de la bave de l'escargot qui venait de passer lui indiquèrent que Lugnasad approchait à pas de géant, voir même de géant adulte!
Ni une ni deux ni trois d'ailleurs, il sauta dans ses élégantes bottes roses se hâta jusqu'au village Brestouille pour y quémander une chariotte et un canasson.


[ quelques heures plus tard, apres un rapide passage en taverne...]

A force de remplie des chopes et de les boire il avait prit un sacré retard!
Sautant dans la charette et fouettant l'arriere train du canasson avec une branche trouvé au hasard sur un chemin il se mit en route vers fort lalatte.
Il se rendit compet qu'a ce rythme là il n'arriverait jamais à temps et que tout le chouchenn serait fini à son arrivée ...
Comme tout ce qui vit en bretagne, le canasson ne fut pas indifférent à la bolée de chouchenn qui pendait devant ses naseaux. Il fonça à bride abattue sur les chemins pierreux de la douce Bretagne. Pendant que Bioul faisait une économie de carotte, il envoya quelques pigeons histoire qu'ils se dégourdissent les ailes.


[ Beaucoup plus tard ...]

Arrivée au fort et vu la tronche du bercail il se demanda si il ne s'était pas trompé d'adresse. Les lieux avaient l'air d'un gîte cabaret dansant avec chambre et calineuses fournies pension complète.
Il n'avait pas l'air d'y avoir foule encore.. tant mieux cela fera plus de bouffe pour son ventre meurtrie par son hibernation massive.
Descendant de sa charette il alla toquer à la porte massive du fort. Pendant ce temps le bol de chouchenn se vidait dans l'estomac du cheval bien fatigué de sa course. Surement à cause de l'ambiance festive, il repartit en jouant des claquettes. Enfin du moins c'est ce que bioul vit.
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Décès d'Amalric (Lugnasad à Fort La Latte - juillet 1457) Empty
MessageSujet: Re: Décès d'Amalric (Lugnasad à Fort La Latte - juillet 1457)   Décès d'Amalric (Lugnasad à Fort La Latte - juillet 1457) Empty16/8/2009, 14:59

Joeboy65 a écrit:
[Kastell Paol]

Le parchemin était bien clair. Les festivités de Lugnasaad auraient lieu à Fort La Latte.

Il avait connu ce fort pour la première fois lors de la dernière St Nathan. Il avait apprécié l'endroit.
A flanc de falaise, au bord de la mer, cette immense forteresse trônait, immuable depuis des lustres.
A l'intérieur, reposaient deux personnages importants pour la Breizh.

Sur le visage dur de Joe apparut un petit sourire. Il se disait qu'un nouveau petit pèlerinage en ces lieux ne lui ferait que le plus grand bien.
Il l'avait ressenti la foi précédente. Il lui semblait être plus proche de sa noble terre. Etait-ce la présence de feu Nathan et Jarkov qui engendrait ce sentiment chez Joe?
Il ne le savait pas.

Il entreprit donc le voyage jusqu'aux contre-forts de Fort La Latte.


[Fort La Latte]

Le voyage tirait à sa fin.
Il n'avait pas fallu longtemps au politain pour apercevoir de nouveau l'immense édifice.
Il avait cheminé depuis Kastell d'un bon pas. Ce fut un trajet comme beaucoup d'autre. Peu de pèlerins avaient croisé son chemin.

Le château apparut au détour d'un méandre. Joe fut une nouvelle fois interloqué par la majesté des lieux.
Il stoppa pour contempler en silence, avec le clapot marin en fond sonore.

Il resta là un long moment, le temps semblant avoir suspendu son vol.

Il reprit son chemin le conduisant aux portes de Fort La Latte. La route épousait le contour des côtes marines.
L'air iodé lui embaumait les narines. Il aimait cette odeur. Cela lui rappelait à chaque fois les parties de pêche au large de Kastell Paol. Joe n'était jamais bien éloigné longtemps de l'océan.

Un regard en contre-bas lui fit apercevoir une scène peu habituelle.
Une personne, au bord de l'eau, tirait un corps sur la terre sèche. Joe fut assez surpris par ce qu'il voyait.
C'est qu'il s'agissait d'une masse relativement volumineuse à bouger.

Joe décida de descendre voir d'un peu plus près.

La personne qui peinait à mouvoir la masse était une jeune femme. Le visage lui semblait familier. Toutefois, aucun nom ne lui parvint à l'esprit.

Poliment, il se présenta.


Bonjour, dame. Je suis Joe de Kastell Paol. Je me rendais au Fort pour les festivités de Lugnasaad lorsque je vous ai aperçu de là-haut.
Vous sembliez tirer quelque chose de lourd.


Un coup d'oeil vers le sol lui montra une cape recouvrant quelque masse.

Avez-vous besoin d'aide ? questionna Joe. Il sortit alors une de ses fameuses fiole de pruneàvampi et, attendant la réponse, avala quelques rasades gouleyantes.

Lastree a écrit:
Elle leva un regard un peu perdu vers l'homme qui venait de surgir à ses cotés, elle l'avait vu déambuler dans les couloirs de St Léger, il était, à n'en pas douter, un ami de Chimera et Mumia.
Elle se leva donc, un peu étourdie, et par l'effort, et par ce qu'elle venait de découvrir, et lui répondit d'une voix qu'elle voulait le plus calme possible:


"Enchantée messire Joe, je crois que nous avons des amis en commun, je me nomme Lastree et je viens de Vannes"


Elle avait soudainement une légère appréhension concernant sa macabre découverte. Les gens penseraient-ils que la mort du grand homme était de son fait à elle? Ils étaient nombreux à la considérer comme une espèce de sorcière, même à Vannes.
Cependant, il n'était pas dans sa nature de dissimuler les choses et elle lui répondit avec honnêteté:


"La vérité c'est que je viens de tirer un homme des flots ..."


Elle pris une grande inspiration avant de continuer:


"Et je crois bien qu'il s'agit de notre Grand Duc ..."

Peterpan31 a écrit:
Roazhon, campement de l'armée Charybde

Peterpan de Kerdren achevait son mois de mobilisation militaire en la capitale Bretonne par une permission, qui lui avait permis d'envoyer quelques nouvelles à son village chéri Kastell Paol.

Plusieurs pigeons lui étaient parvenus ces dernières semaines, de sa famille et de ses amis restés là-bas. Cependant, il fut surpris de ne point recevoir de réponse au dernier courrier qu'il avait envoyé à son très cher souverrain Amalric, trente-sixième du nom.

Quoique certains glosaient volontiers sur la mégalomanie présumée du 4ème Grand Duc Breton, Peter, qui le côtoyait depuis bien longtemps savait que seuls ceux qui ne le connaissaient pas vraiment pouvait garder une telle image de lui. Derrière la fierté de façade, l'homme à la grenouille était sans aucun doute l'un des plus humbles serviteurs que la Bretagne ait connu.

Mais Peter espérait que cette absence de réponse n'était dû qu'au besoin nécessaire de s'éloigner de toutes préoccupations quelle qu'elle fut, dont chaque homme, gueux ou souverrain, avait necessité parfois ...

Il hocha la tête et regarda son baluchon déjà fait. Il allait bientôt rentrer à Saint-Pol.

Joeboy65 a écrit:
Les paroles qu'il prononça semblèrent tirer la dame de sa torpeur.
Levant la tête, elle regarda Joe, comme perdue. Lorsqu'elle s'adressa à lui, le calme de sa voix contrastait avec l'expression de son visage.


"Enchantée messire Joe, je crois que nous avons des amis en commun, je me nomme Lastree et je viens de Vannes."

pause

La vérité c'est que je viens de tirer un homme des flots ..."

nouvelle pause.

Et je crois bien qu'il s'agit de notre Grand Duc ..."

Les mots eurent l'effet d'une bombe dans la tête de Joe.
Un immense désarroi s'abattit sur son visage. Ses traits se défèrent aussi sec.

Les mots explosèrent littéralement de sa bouche en un cri.

Le Grand Duc !!!!

Mais...... mais....... c'est........ impossible.


Les mots s'entrechoquaient.
Il ne pouvait croire ce qu'il entendait.


Dame Lastree, en êtes-vous bien sur? Vous avez été peut-être abusé. Une grande fatigue, un trop plein de chouchen, que sais-je encore.

Le politain paraissait désemparé. Il ne pouvait accepter les dires.
C'était absolument impossible. Il devait y avoir erreur pensait-il en son for intérieur.

Il s'agenouilla doucement auprès de la masse cachée sous la cape.
Hésitant, il tendit la main vers celle-ci.
Il devait en avoir le coeur net.

Lastree a écrit:
Il était vrai qu'elle ne connaissait absolument pas le personnage mais elle n'était aucunement sous l'emprise de quelque drogue ou alcool que ce soit.
Elle balbutia donc:


"Je ... Je ne sais pas ... c'est à cause du sceau qu'il porte au doigt ... et puis ... et puis il y a la grenouille ..."

Joeboy65 a écrit:
Tendant la main pour identifier le visage, un balbutiement se fit entendre.

"Je ... Je ne sais pas ... c'est à cause du sceau qu'il porte au doigt ... et puis ... et puis il y a la grenouille ..."


Joe interrompit son geste un bref instant.

Le sceau, la grenouille.

Sa main tremblait. Elle n'osait découvrir la cruelle vérité.

La grenouille, le sceau. Tout se mélangeait dans la tête du maréchal politain.

Bien peu de choses lui faisaient peur en ce bas monde. Et pourtant, à ce moment précis, Joe la ressentait au plus profond de lui.
Il avait peur pour sa terre natale. Si le GD était le macchabée dessous cette cape, qu'adviendrait-il de la Breizh ?
Elle avait déjà perdu d'illustres personnages.

Un sentiment ironique vint prendre le dessus sur tous les autres.
Se pourrait-il , comme un signe du destin cruel, que le Grand Duc soit venu s'éteindre là où d'autres grands noms reposaient?

Il tira d'un coup sec le linceul.


Grand Dieu !! Enfin plutôt......... Grand Duc !!

Ce visage, ce rictus qu'il avait vu si souvent gravé sur ces traits alors bien vivant. Et puis à côté, une grenouille, SA grenouille. Gwerig !!
Elle s'était éteinte elle aussi.
Elle avait viré du verre Laughing au gris.

Une bouteille était là.

Il avait péri les armes à la main pensait Joe. Machinalement, il se pencha sur la poitrine grande ducale et posa son oreille dessus. Il ne perçut aucun souffle.
Un bref contact avec la peau de l'homme lui fit comprendre, enfin, qu'il n'était plus de ce monde.
Elle était glacée.


Arghhh........, s'étrangla Joe, essayant de parler.

Le Grand Duc.......... c'est bien lui.
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MessageSujet: Re: Décès d'Amalric (Lugnasad à Fort La Latte - juillet 1457)   Décès d'Amalric (Lugnasad à Fort La Latte - juillet 1457) Empty16/8/2009, 15:02

Bioul a écrit:
Personne ne répondait de l'autre côté du bois. Ce ne pouvait être que deux solutions: ou bien tout le monde était mort bourré ou bien il n'y avait personne... Ni l'une ni l'autre des solutions ne l'enchantaient même si la deuxième était déjà plus plaisante.

Bioul longea le fort pour arriver plus à l'écart, surplombant la mer. Il faisait calme, un goéland meurtri venait de lacher son fardeau anal en plein vol. La nature respirait le bonheur, tout allait pour le mieux. Enfin... les hectolitres de chouchenn ou de prunavampi étaient désormais bien loin dans les rêves de l'homme.

Bien vite en se rapprochant de la mer des embruns vinrent lui caresser le visage.


Pouark !!! de la flotte !

Rapidement il cracha le fluide impie de sa bouche et se frotta la langue avec le bout de saucisson qui trainait dans sa besace depuis la dernière lugnasad. Ainsi il put apercevoir pour la première fois de son arrivée un spectacle éblouissant. Au bord des flots, comme sortant de la mer, marchant avec difficulté sur le sable fin et contraignant, éclairés par le soleil jaunâtre, deux êtres vivants. Il les héla de sa hauteur agitant sa main dans les airs.

Ohéé en bas !!! on dirait des fourmis, heu ... hey matelots ya pas grand monde dans le coin !?

Lastree a écrit:
La fête de Lugnsad était entachée par un grand deuil, quel présage annonçait-il? La mort de l'homme le plus important de Breizh, le jour même de la célébration du Dieu-roi et en ce lieu si chargé d'histoire ne manquerait pas d'alimenter les conversations pendant les décennies à venir.

La sauvageonne qui avait aménagé dans la cour du fort, avec l'aide de quelques paysans, une aire de tir à l'arc, une lice et une piste assez grande pour y faire courir des chevaux était bien désappointée que tout ce travail eut été fait en vain, mais qui aurait le cœur à faire la fête en pareil moment?
Elle savait par les commérages que le grand Duc n'avait pas toujours été apprécié, mais il en allait de même avec bien des grands hommes, et la mort n'était jamais réjouissante.

Elle entendit quelqu'un les interpeler du haut des falaises et elle leva le nez. Reconnaissant le sieur Bioul à son vêtement et à sa chevelure ébouriffée, elle lui lança:


"De grâce messire, allez quérir un brancard et des hommes pour emporter cet ... Sa majesté, jusqu'au fort. Il ne peut décemment rester ici!"

Lelyana a écrit:
La jeune femme se rendait a Fort La Latte pour Lugnasad. Arrivée sur la plage, elle vit 2 personnes auprès de ce qu'elle supposa etre un corps. La jeune capitaine se précipita vers eux pour leur venir en aide. Plus ses pas la rapprochait du corps, plus un sentiment de tristesse l'envahissait. Lorsqu'elle fut capable de distinguer qui gisait la devant elle, ses genoux faiblirent. La jeune femme qui se trouvait au coté du corps héla un homme plus haut, brancard, hommes ...

Elle poussa un cri faible.


Nonnnnnn, attendez.

Se reprendre, restez forte ... Elle avanca plus lentement vers le corps sans vie du Grand Duc. Atterée, Lely s'agenouilla pret de lui et du revers de sa main, elle lui caressa sa joue. Plus rien n'existait autout d'elle, ils étaient seuls, seuls tous les 2 sur cette plage. Elle sentit des larmes perler au coin de ses yeux. Ne pas pleurer ... Il lui avait appris a rester forte malgré toutes les tristesses. Et aujourd'hui, plus que jamais, elle se devait de l'etre.

Reprenant ses esprits, elle regarda les 2 personnes présentes et reconnu joeboy qu'elle avait croisé a la table ronde. Elle leur adressa un sourire qu'elle voulu réconfortant mais sans en etre elle meme convaincu. L'homme qu'elle avait tant aimé gisait ici mort sur cette plage et des milliers de questions se bousculaient dans sa tete.

Elle se releva, ses jambes vacillèrent un peu mais la jeune femme se reprit. Elle fit signe aux gardes ducaux d'approcher.


Emmenez le a Kastell Paol immédiatement et ce dans la plus grande discretion. C'est la qu'il aurait voulu etre.

Un voile de tristesse envelloppa son visage d'habitude si souriant. Puis se retournant vers Lastree et Joeboy et leur murmura.

J'aimerais que vous gardiez cela pour vous le temps que je l'annonce officiellement. Je vous en serais gré.

Gawam a écrit:
Une bien longue route l’avait occupé ses dernières heures et il commençait seulement, peu à peu, à se rapprocher du fort où devait avoir lieu les plus belles célébrations, encadrée par les plus belles des Bretonnes. Il pensait là, surtout à sa sœur et sa belle brune, mais hormis ce trait de totale subjectivité, il espérait tout de même que l’évènement soit bien à la hauteur des prédictions émises par certains.

Personnellement, lui n’avait jamais eu la chance de célébrer ce jour. Il y a peu encore, le premier jour des calendes d’aout était un jour des plus banales, ou, une fois encore, il serait surement aller en mines.
Il espérait vraiment de ce jour. Pouvoir enfin s’amuser oubliant temporairement le présent et se consacrer davantage au glorieux passé, et qu’importe si celui qui servait de Grand Duc devait être présent, il suffirait alors de montrer une indifférence à ses quelques propos des plus insultants, devenus bien trop commun pour avoir un réel effet, il suffirait alors de se souvenir de ce qu’il fut et non ce qu’il est.

Le temps de penser à tout cela, le rouquin s’était laissé guider par son royal destrier et se trouva maintenant devant ce qui semblait être l’entrée du fort. D’un simple et rapide regard, Gawam compris bien vite que peu de personnes avaient fait le déplacement et, un peu attristé, descendit de cheval prêt à entrer.

Joeboy65 a écrit:
Une voix lointaine semblait les interpeller.

Ohéé en bas !!! on dirait des fourmis, heu ... hey matelots ya pas grand monde dans le coin !?

Lastree et Joe tournèrent la tête dans un même mouvement. Ils cherchèrent du regard d'où provenait ces paroles.
Ils aperçurent plus haut la silhouette d'un homme, semblait-il.

Ce fut dame Lastree qui parla la première.


"De grâce messire, allez quérir un brancard et des hommes pour emporter cet ... Sa majesté, jusqu'au fort. Il ne peut décemment rester ici!"

Manifestement, elle connaissait l'individu jucher plus haut.

Joe observait la scène en silence.

Au loin, une autre silhouette s'approchait. Une femme.

Il reconnut la Capitaine Breizh, dame Lelyana.

Arrivant toute proche de Lastree, Joe et du gisant, son visage changea radicalement.
Elle parut défaillir, comme frappée par un invisible cou .
Elle vacilla.

Un faible cri sortit de sa bouche.


Nonnnnnn, attendez.

Joe la regardait. Elle s'approcha du Grand Duc puis, s'agenouillant, caressa sa joue d'un geste délicat. Des larmes coulaient sur le visage de la jeune femme.

Tournant la tête vers Joe et Lastree, un pâle sourire s'afficha sur son visage.

Des gardes aux couleurs ducales approchèrent. Elle s'adressa à eux, habituée qu'elle était à donner des ordres.


Emmenez le a Kastell Paol immédiatement et ce dans la plus grande discretion. C'est la qu'il aurait voulu etre.

A Joe et Lastree

J'aimerais que vous gardiez cela pour vous le temps que je l'annonce officiellement. Je vous en serais gré.

Kastell Paol.
Oui, certainement, il aimerait reposer là, pensait le maréchal politain.

Kastell Paol, le village qui lui avait donné le jour, vers lequel il était revenu lorsque les temps furent difficiles. Il s'y était donné corps et âme ces derniers mois pour lui rendre sa splendeur perdue.
Certes, il avait été décrié par beaucoup. Comment pouvait-il être maire et Grand Duc à la fois ?

Kastell Paol.
Ce village portuaire de Breizh avait fourni d'illustres noms à cette terre. Beaucoup y vécurent de grandes destinés comme cet homme qui gisait, là, le corps sans vie, sa grenouille préférée également.

Joe se sentait orphelin.
C'est qu'il l'aimait ce Grand Dugdulle, comme il aimait à l'appeler de temps à autre. Il l'avait côtoyé dans les locaux municipaux de Kastell la belle, mais aussi à la TR et à la Chancellerie.
Il avait eu la chance de vider quelques fioles de pruneàvampi avec, oh pas assez souvent au goût de Joe et dans des moments bien particuliers comme le furent les obsèques du Grand BAMi et de la grosse Dondon, au cimetière municipal.

Certains seront content de cette bien triste nouvelle, malheureusement, pensait Joe.
Il espérait, quand même, que la retenue serait de mise.

Il sortit sa flasque de pruneàvampi, fidèle à sa poche intérieure depuis des lustres, la déboucha puis, la tendit bien haut.


Irmat !! Que la prune coule à flots en Ankou. Tu vas retrouver Vampi et le Grand BAMi, ça risque d'être bien liquide ces retrouvailles.....
A la votre !!


N'écoutant que sa soif, Joe rendit les honneurs au GD en buvant cul sec le breuvage politain, décrété depuis peu comme faisant parti du patrimoine breton.

Lastree a écrit:
La sauvageonne promis à la dame ... De toute façon, presque personne ne se souciait de ce qu'elle disait excepté ses amis. Elle observa un instant les gardes qui emportaient le corps, ainsi que le jeune homme, qui l'avait rejointe en premier, ingurgiter une grande rasade d'alcool, puis les salua et se détourna de la scène ... Ils n'avaient plus besoin d'elle.

Elle trébucha alors sur la bouteille vide que le grand Duc tenait à la main au moment de son repêchage et se pencha pour s'en saisir. D'un geste distrait, elle la porta à son nez, se demandant quel genre d'alcool avait bien pu terrasser un tel monument. Elle fronça le nez, croyant déceler une odeur aigre qui se mélangeait à celle de l'alcool. De son doigt, elle essuya le goulot de la bouteille avant de le porter à ses lèvres ... Poison.

Interdite, elle cracha au sol et se retourna vers la dame qui semblait si proche du Grand Duc, ne sachant que faire. Son devoir lui soufflait de révéler ce qu'elle avait découvert, mais d'un autre coté, elle ne voulait pas prendre le risque de faire accuser une personne qui lui fut proche.
Elle tendit la bouteille à la jeune femme:


"Tenez, il avait ça avec lui ..."

Les dés étaient jetés, elle leur donnait un élément du puzzle, à eux de faire le travail, il trouveraient ou non, ce n'était pas son affaire. Elle inclina la tête et sourit doucement, peinée de lire une telle détresse dans les yeux de la dame. Qu'il devait être dur de perdre un être aimé ...
Elle remonta la pente jusqu'au fort, le front soucieux et le regard perdu dans le vague.
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MessageSujet: Re: Décès d'Amalric (Lugnasad à Fort La Latte - juillet 1457)   Décès d'Amalric (Lugnasad à Fort La Latte - juillet 1457) Empty16/8/2009, 15:05

Bioul a écrit:
On lui répondait d'n bas, tiens dame Lastree ! Au moins la fête se passait bien là. Elle lui parlait mais le son de sa voie était inaudible. Il avait bien entendu brancards.. hommes.. mais pour faire quoi ? remonter le phoque qui gisait à leur pied ? mhhh ... il s'apprêta à faire ce qu'on lui demandait mais des gardes ducaux encadraient Lelyana.
Même pas un tit demat ou un sourire, était il devenu invisible aujourd'hui ??? Cependant, il n'eut pas de mal à reconnaitre cette fois ci un petit cris. Certainement que la vue d'un animal échoué lui avait fait tourner le coeur. Mais pourquoi alors les gardes emportaient le cadavre avec eux ? Tellement étrange que bioul alla rejoindre les trois personnes.

On lisait sur leur visage de la terreur, bien que Lelyana avait recouvert le sien. Tous un peu blême.. jettant un coup d'oeil à la chose que transportaient les gardes il détourna vite le regard. Mais une seconde apres il réalisa enfin ce qu'il venait de voir.

Le phoque n'était autre que Amalric en personne ! Coup de soleil fatal sur la tête ? noyé par la pluie de ces derniers jours ? mmhh vu la tête qu'il tirait et la couleur de son visage... la mort avait du être un peu plus terrible que ça.

Sans réaliser l'étendue du désastre qui leur pendait au nez, il tapota l'épaule de Lelyana. UN long voyage en France en sa compagnie lui revenait en tête, il comprenait ce qu'elle devait ressentir en ce moment même...
Se tournant vers joeboy, seul homme dans les parages, il lui demanda d'un bloc:


Que c'est il passé ?

Le corps déjà s'éloignait de la plage, et bioul regarda tour à tour Lastree puis Joe.
Un sentiment d'inquiétude pour sa douce Bretagne et son avenir ...
Sa famille a qui il allait falloir annoncer la nouvelle ... des larmes encore.

--campanule a écrit:
Campanule est la tenancière de c'taudit qu'on appelle " à la vierge transpirante'. Son beau avait donné c'nom à leur auberge en hommage a ses gambettes que l'époque, et a tout c'que ces gambettes pouvaient donner aux clients. Seulement voila , les temps changent. Devenue une monstruosité la Campanule ne servait plus qu'a rincer les gosiers des pov cloches et des charognards du coin . Chaque matin, la grosse fait de la marche, elle quitte son foutoir et va se dégourdir les immenses jambons qui la portent. Encore que même grillé plus personne n'en veut . Un attroupement attire son œil de verre et bien sur elle est curieuse la Campanule. Un prénom pareil, pour une chose pareille fait peur non ? Alors sa curiosité n'en parlons pas. Elle mène son ptit bonhomme de ch'min jusqu'à les gens et s'exclame haut et fort avec toute la discrétion d'une tenancière de maison close bien close pour cause d'insalubrité de ses dames.

Crotte de bouc ! C'est ti po l'truc qu'équtait chez mouè cte nuit ? Malheuuurrr l'a bouffé d'la morue po fraiche pour être tout vert ?

La Campanule aurait pu paraitre choquée mais non , elle est trop bête pour s'rendre compte. Son œil de verre qui salue l'autre poliment lui donne un air de vieille vache qu'a vu passer trop d'caravanes de charrettes. Elle lorgne les contours d'ou qu'était le cadavre, parce que vert comme çà pour sur il allait bientôt puer l'cramoisi. Elle s'étonne alors

Et l'ôt donzelle ou qu'elle est ? Point crevée elle ?

Quel délice cette bonne femme, il n'y a pas a commenter. Les regards se tourne vers elle, quelle fierté on la r'garde, elle en est toute chôôôôse Faut qu'elle s'explique du coup. Et vla ti pas qu'la bougresse se perd en explications, mêlant gestes a la parole

L'était avec une donzelle c'te bougre la , chez mouè , à la vierge transpirante

un ptit coup de pub bien placé pour son auberge et vla la Campanule qui sourit sans ses dents

Une mocheté sans nom m'sieur dames , la bouille aussi blanche qu'mes fesses , les zieux mesquins, nouârs comme l'âme du corbeau et sa tignasse sous c'te capuche puante, nouâre nouâre a faire dans ses braies d'frousse . Une sorcière, j'vous l'dit !

Elle était fière la Campanule, l'avait tout vu dites donc


Et des ongles , une horreur po fraiche foi d'Campanule , j'vous l'dit une vrai moche de vrai de vrai . J'les ai foutu dehors avant l'aube, j'me d'mande même si c'tait po un bougre déguisé en bougresse paske ca y r'semblait ! Pôôv homme s'est ben fait berner par ses pôv noeils

Voila maintenant qu'elle pavanait la drôle en r'gardant les gens de ses noeils croisés.

Joeboy65 a écrit:
Les gardes ducaux chargèrent le corps du GD sur un brancard.
Le silence était de mise.

Joe trinquait avec sa pruneàvampi. Dame Lastree promit de ne point ébruiter l'affaire avant que l'annonce fut officielle. Elle était en partance lorsqu'elle stoppa, se retourna puis s'adressant à Lelyana et Joe :


"Tenez, il avait ça avec lui ..."

Elle tendit une bouteille que saisit Lelyana. Puis, elle reprit sa remontée vers le fort.
Elle croisa sur le chemin le personnage qui avait fait des grands signes et les avait interpellés d'en haut.

Il s'arrêta au passage des gardes. Il jeta un coup d'oeil au cadavre allongé sur le brancard.
Son visage changea d'expression. Il avait du reconnaître le GD.
Il reprit sa descente pour enfin arriver près de Lelyana et Joe.
Ce fut à lui qu'il s'adressa en premier.


Que c'est il passé ?

Il regardait tantôt la dame que le maréchal politain, une expression d'inquiétude apparaissant sur son visage.

C'est le Grand Duc.

Les mots avaient du mal à sortir de la bouche de Joe.

Il.... il.......est.......mort !!

C'est dame Lastree qui l'a retrouvé, gisant là, au bord de l'eau, une bouteille à la main.


Joe montrait l'endroit où, quelques minutes auparavant le maire de Kastell Paol, était étendu, sans vie.

Il saisit sa flasque de pruneàvampi et se rinça le gosier, de nouveau. L'air étant bien iodé, Joe gardait un arrière goût salé dans la bouche que seul son breuvage fétiche pourvait lui ôter.

Bioul a écrit:
Ses mots résonnèrent comme l'orage dans sa tête. Le GD mort ... et pourtant il venait de le voir à l'instant tout mort qu'il était.
Mais l'entendre dire par un autre .. c'était donc vraiment arrivé ? un colosse venait de mourir ? même eux peuvent perdre la vie ?
Non tout ça devait être un cauchemard ou alors une fête trop arrosée .. le chouchenn devait lui faire perdre la tête. Il était venu se pinter et non pas voir mourir les gens.


Pincez moi je dois rêver ...

Se croyant toujours dans un rêve il avança vers l'eau de mer, l'eau glissait et giclait contre ses bottes et trempait le bas de ses braies. SI c'était un rêve il pouvait alors sans doute marcher sur l'eau. Il lança à la compagnie:

j'arrive un instant ! je reviens.

Il posa ses pieds dans l'eau et commença à avancer vers le large, l'eau étant descendus il lui parut marcher sur l'eau. Mais à l'instant ou une vaguelette arriva et le renversa, il se redressa d'un seul mouvement. Trempé de la tête aux pieds il regarda dans la direction du brancard qui partait. Nomdidiou !!! il est vraiment mort.
Les yeux braqués dans le vide il ne sut plus quoi faire.

--Kavan a écrit:
Soirée fraiche.
Depuis combien de temps travaillait il ici ?
Combien de soir avait il passé dans cette pièce à attendre ?

Attendre que quelque chose se passe ou bien prier Aristote de pouvoir passer une nuit tranquille.

Il en avait séparé des ivrognes qui se battaient pour un quignon de pain ou bien un fond de bouteille.
De temps en temps, des brigands furetaient dans les environs.
Soit ces derniers étaient malins et se déplaçaient très rapidement soit ... non.
Au mieux, il finissait dans les geôles en attendant un jugement, au pire, le jugement se faisait devant Aristote.

Cette nuit, son vieux flair lui disait que cela serait une nuit des plus ... tranquilles.
Ainsi, c'est avec plaisirs qu'il s'occupait de récupérer l'argent de ces jeunes camarades autour d'un petit ramponneau.


Sergent !

Tranquille ... ou pas ...

Le vieux sergent devait avoir un rhume d'intuition apparemment.

Un corps sans vie avait été retrouvé sur une plage et la garde ducale était sollicitée.
Pourquoi ?
Un ivrogne avait qui se noie dans son vomie ... en quoi les gardes étaient ils concernés ? Ils n'allaient pas le ramener et le nettoyer quand même ?

Une petite heure plus tard, les gardes arrivèrent avec une vieille charrette pour transporter le corps.

Le vieux sergent arriva rapidement afin de donner une petite leçon au petit noble qui pensait que la garde était là pour ramasser les ordures.
Il fut rassuré dans son idée en voyant le corps à terre, un ivrogne vêtu comme ... un ivrogne.

Alors, Kavan se tourna vivement vers ce qui semblait être le meneur de cette joyeuse troupe afin de lui expliquer la vie ...


C'est vous qui nous avez appeler ?

Capitaine ?!


Bon ...
Le sergent tenta de se rassembler un peu, rectifia très rapidement sa tenue.


Sergent Kavan, Garde Ducale de Saint Pol de Léon !
A vos ordres !


Le capitaine fut très brève. Le sang du vieux sergent se glaça au fur et à mesure de ces peu de parole ...

Lentement, il regarda le corps inanimé au sol mais, cette fois, avec un tout autre regard.
Puis, il reprit conscience de son métier et de ce pourquoi il avait été appelé.

Il interpela un de ses hommes alors qu'il dégrafai sa cape.


Toi là bas, prends un cheval, cours, démerdes toi, et ramène moi un drapeau immédiatement ! Ramène moi d'autres hommes aussi !
Les autres, vous attendez quoi ?! Vous comptez les étoiles ou bien ?!


Le vieux sergent couvrit le corps du Grand Duc de Bretagne.
Il demanda, avec le plus de respect qu'on lui avait appris, aux gens de s'éloigner un peu.
Ils prirent le corps délicatement, comme si ce dernier aurait pu se plaindre d'être maltraité, et le posèrent délicatement sur le brancard.
Plus un son ne sortait de la bouche des gardes, chacun ayant bien prit conscience de ce qui était en train de se dérouler ici ...

Le garde, partit plus tôt, revint avec le drapeau.
Les gardes couvrirent le corps de ce dernier de façon solennelle.
Puis, le brancard fut chargé sur la charrette.

C'est un quinzaine d'homme qui accompagnait maintenant le cortège qui prenait la direction de Saint Pol.


______________
Kavan
Garde Ducal de Saint Pol de Léon

Joeboy65 a écrit:
Pincez moi je dois rêver ...

L'homme prononça ces paroles tout en titubant. Il avançait, mécaniquement vers le rivage.
Il semblait quelque peu choqué par les paroles de Joe.

Le Grand Duc n'était plus.

Ses mots revenaient incessamment dans la tête du politain. Il ne savait que penser. Qu'allait-il advenir de la Bretagne, de Kastell Paol ?
Il continuait de descendre, méticuleusement, mécaniquement, sa flasque de pruneàvampi.

Joe regarda le cortège de gardes s'éloigner. Le corps d'Amalric 36ème du nom avait été recouvert du drapeau de l'Hermine, symbole de cette terre Breizh.

Les ordres avaient été clairs. Le cortège funèbre prenait la direction des rives de Kastell Paol.
Machinalement Joe se mit à suivre, à distance, le GD vers sa dernière demeure. Il retournait chez lui.
Le politain en faisait de même. Il ne pouvait être ailleurs qu'à St Pol en ces moments difficiles pour tous les bretons.

La démarche claudicante, Joe s'éloignait de Fort la Latte.
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Aricie

Aricie


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Date d'inscription : 25/01/2009

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MessageSujet: Re: Décès d'Amalric (Lugnasad à Fort La Latte - juillet 1457)   Décès d'Amalric (Lugnasad à Fort La Latte - juillet 1457) Empty16/8/2009, 15:06

Lelyana a écrit:
La jeune femme qui avait découvert le corps remit une bouteille a la jeune capitaine. Elle connaissait le penchant d'Amalric pour la dive bouteille et cela ne l'étonna guère qu'il mourut avec l'une d'elle. Machinalement, elle l'enfourna sans sa besace puis regarda les gardes s'occuper du corps.

Bioul arriva sur les lieux, elle lui esquissa un faible sourire, un sourire qu'elle voulait rassurant, un sourire qui tentait de dire que la Bretagne ne craignait rien. Pourtant a cet instant précis, elle n'en était guère convaincue.

Puis une femme intervient. La jeune capitaine l'écoute d'une oreille distraite jusqu'a ce que ses paroles résonnent dans sa tête. Ainsi le Grand Duc était dans son taudis la veille ... Mais que lui avait il dont pris. Si on écoutait la vieille tenancière, il n'y était pas seul qui plus est. Il fallait a tout pris retrouver cette personne. Elle fit un signe au sergent Kavan pour qu’il la rejoigne et dans un murmure lui notifia d’emmener la tenancière pour l’interroger, tout cela dans la plus grande discrétion et sans faire de vague bien entendu, ce qui allait probablement être assez compliqué …

Alors que les gardes recouvraient le corps du Grand Duc, la jeune femme prit toute la dimension de cet événement. Le Grand Duc n’était plus. D’un pas lent elle suivit le cortège funeste. Pourtant, elle ne pourrait aller jusqu'à Saint Pol. Elle devait rejoindre le château le plus vite pour prévenir le duc et les conseillers.

Coldtracker a écrit:
Il est des messagers rapides et celui-là n'était mandaté par personne au Fort mais il savait ce qu'il avait à faire...

Il n'avait qu'une seule mission...Renseigner...

Et c'est précisement ce qu'il fit en partant à bride rompue sur un coursier...

Il devait avertir son Maréchal d'Ost qui allait devoir surveller la frontière avec encore plus d'attention jusqu'à l'avènement d'un nouveau Grand Duc.

Kerlane a écrit:
Le barde était entré en grande colère en apprenant que le GD avait choisit le jour de Lugnasad pour venir mourir ici à Fort La Latte Evil or Very Mad

Décidément dit il tout bas, ces aristo font tout pour nous gacher la vie pfffffff Mad

Il remballa tout son barda (fruits, pains et sa précieuse harpe ) vexé il prit le chemin du retour.
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