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 Débarquement / Embarquement ( Juin 1457 )

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Missanges

Missanges


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Localisation : Moulin des Kerdren, Kastell Paol !
Date d'inscription : 19/06/2009

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MessageSujet: Débarquement / Embarquement ( Juin 1457 )   Débarquement / Embarquement ( Juin 1457 ) Empty15/9/2009, 12:13

Eraste a écrit:
Débarquement / Embarquement ( Juin 1457 ) Nazareplage1

[rp]Après de longs mois de traversée, alors que l'astre du jour déclinait à l'horizon, la présence des oiseaux de mer signala enfin à l'équipage de l'Argo que la trière allait bientôt accoster.
Nul, à la Cité comme à bord de la galère, n'avait entendu les raisons qui poussaient le jeune hoplite, nouvellement promu Commandant de la Garde à pied d'Eleusis, à s'aventurer sur les terres barbares du nord, que chacun à Eleusis prétendaient hostiles... Peut-être Eraste lui-même ne comprenait-il pas les motivations de son expédition dans le Royaume ? Mais il avait obtenu l'accord des autorités d'Eleusis et rien ne parvenait à le dissuader de son projet... Aussi, quand les rochers de la côte, hérissés comme les dents d'un animal fantastique, se découpèrent sur le ciel teinté d'or et de sang, se hâta-t-il de rassembler armes et bagages.
Longtemps encore, le navire de combat longea les récifs avant de découvrir une plage de sable où il s'échoua discrètement, dans l'obscurité de cette nuit sans lune. Là, pour la première fois, il foula le sol du Royaume et fit rapidement ses adieux à ses compagnons d'armes, regardant disparaitre lentement l'Argo qui repartait pour Eleusis.
Il s'assit un instant sur la plage, songeant à l'expédition qu'il entreprenait sur ces terres inconnues, caressa son bouclier d'airain et sa lance, puis se releva lentement en secouant sa longue chevelure d'hoplite, chargeant son bardas sur son dos, et marcha résolument vers ce qui lui semblait une route... Lorsqu'il aperçut enfin les premiers feux des habitations, qui signalaient un village, il se contenta de murmurer.
Les hommes... enfin ! Vous m'en aurez fait faire du chemin pour vous retrouver...
Bientôt, il entrerait dans la ville, ne sachant trop à quel accueil s'attendre... mais pour l'heure, il était assis au bord du chemin, déjeunant frugalement d'une ration de poisson séchée et de quelques pommes tombées ramassées en chemin.[/rp]
Ralas a écrit:
Ralas revenait d'une de ses promenades nocturnes sur la plage quand, sur le chemin qui la ramenait au village, elle vit un homme assis, en train de manger...
Surprise mais n'ayant jamais peur de rien, ni de personne, elle s'approcha de lui.

"Bonsoir, Messire ! Puis-je vous être utile ? Voulez-vous profiter de ma lanterne, la nuit est si noire, ce soir"
Eraste a écrit:
Une lueur approchait dans la nuit, montant de la plage, une femme portant lanterne. Il la regarda venir, achevant son déjeuner et se leva à son approche. Le feu de la lanterne éclairait tour à tour ses pieds nus, chaussés de sandales de cuir, ses braies noires, sa courte épée de bronze à la ceinture, son torse et ses épaules nus et musclés, sa longue cape écarlate, sa longue chevelure et ses yeux sombres. Il l'écouta parler et répondit en baissant la tête, se frappant le torse du poing.

Hail villageoise ! Eraste d'Eleusis, fils de Thalos de Sparte et de Callia d'Athènes, te salue !
J'accepte ton offre généreuse... Je cherche un endroit où dormir et ne connais ni le village ni encore personne ici... J'ai de quoi payer, des écus de votre Royaume, et je me contenterai même d'une litière avec les bêtes. Crois-tu pouvoir m'aider à trouver cela ? Je te récompenserai pour ta peine.


Il releva lentement la tête, souriant, et planta ses yeux noirs dans les siens.
Ralas a écrit:
Ralas le regarda droit dans les yeux. Ses yeux à elle, étaient aussi bleus que les siens étaient noirs... Et personne jusqu'à ce jour, ne lui avait fait baisser.

"Je suis Damoiselle Ralas, je suis la douanière de St Pol"

Lui dit-elle avec un grand sourire pour atténuer le mot de douanière.

"Je ne sais pas où vous pourriez trouver à dormir, car il se fait fort tard. Par contre, j'ai ouvert il y a quelques mois, un orphelinat et j'ai plusieurs chambres vides. Si vous voulez, vous êtes le bienvenu. Je vous offre l'hospitalité totalement gratuitement".

Elle continua à le regarder et attendit sa réponse.
Eraste a écrit:
Lorsqu'il plongea ses regards dans les yeux de la villageoise, il parut un instant troublé. Les gens aux yeux clairs étaient rares dans la Cité et, pour tout dire, il n'y avait que la vestale, aux yeux émeraude et aux cheveux de cuivre, qui eut un regard aussi limpide... Il baissa un instant les yeux, réfléchissant à ce que pouvait bien être l'occupation d'une douanière et la fonction d'un orphelinat, mais n'osant poser de question pour ne pas paraitre sot. Il en déduisit rapidement que l'orphelinat devait être une forme d'auberge et que la douanière en devait être la tenancière. Il releva alors la tête et lui sourit.

Fort bien Ralas ! J'accepte avec joie la générosité de ta proposition ! Mais je tiens à payer cette chambre... Ce ne serait pas correct vis à vis de tes autres clients !

Il commença à ramasser son sac, son bouclier et sa lance, puis reprit.

Je suis prêt Douanière ! Mettons-nous en route vitement, le voyage m'a éreinté...
Ralas a écrit:
Ralas lui sourit.

"Venez ! L'orphelinat est le Manoir de Kerdran, il est juste à la sortie du village. Pour le prix on verra demain, pour le moment vous avez besoin d'un bon repas et de repos".

Ralas marchait d'un pas décidé pendant d'Eraste, certainement à cause de la fatigue, traînait un peu les pieds.

"On est presque arrivés et, j'ai une bonne tarte aux pommes qui vous attend et je vais aussi vous faire goûter le chouchen qui est la boisson locale".

Ralas pensa : je n'ai pas l'habitude d'inviter les inconnus, mais cet homme à une tête sympathique et avait l'air totalement perdu.
Errare a écrit:
[rp]Errare regagne la plage tenant son baluchon serré tout contre elle, son bâton tendu devant elle pour éviter les pièges qu'elle ne devine même pas.
Maudite nuit sans Lune !!
Une lumière se balance au loin, sans réfléchir elle quitte le chemin et s'accroupit au sol derrière un buisson, les doigts cripés sur son arme improvisée.
Elle retient son souffle, fixant la lanterne qui éclaire le chemin
Des voix s'approchent. elle se recroqueville un peu plus sur elle même


On est presque arrivés et, j'ai une bonne tarte aux pommes qui vous attend et je vais aussi vous faire goûter le chouchen qui est la boisson locale ....

La brunette suit le couple des yeux, jusqu'à ce qu'il se fonde dans la nuit.

Pfiouuuu ... c'est qu'ils m'ont fait peur les bougres !

Elle se redresse et reprend le chemin vers la plage, soulagée de ne pas avoir été vue.
L'homme ne lui disait rien qui vaille, elle n'en avait jamais vu des comme ça avant.
Peut-être un naufrageur ?
Qui sait ... et la femme serait sa complice ?
Frissonnante, elle accélère le pas tant qu'elle peut vers les rochers qui lui serviront d'abri ce soir encore.
[/rp]
Eraste a écrit:
Eraste suivait d'un pas tranquille, lance et bouclier dans la même main pour porter son barda de l'autre. Et tout à coup, une étrange sensation, comme dans le défilé, quand les hommes de tissu avaient tenté de prendre la phalange en embuscade... une présence... ses réflexes de combattants ne le trompaient pas... Il s'arrêta un instant... écouta... frôlement de pas au loin... Il faisait trop sombre pour voir... trop loin maintenant... Et pourtant il en était certain, quelqu'un avait épié ! Mais qui ? Pourquoi ? Inutile d'en faire état à la Douanière, elle ne saurait sûrement pas et sans doute ce n'était pas elle que l'on avait surveillée. Ce n'était pas la peine de l'inquiéter.

Il accéléra un peu le pas pour revenir auprès de Ralas, à qui il devait donner l'impression de trainer en chemin pour s'être attardé, et qui sait ? Peut-être était-ce après elle qu'on en avait ? Après son guide sur cette terre inconnue ? Il faudrait la protéger...


Je suis là Douanière ! Et je goûterai volontiers de ta tarte aux pommes et de ta chouchen au manoir !
Ralas a écrit:
Ralas constatait qu'aux mots de : tarte aux pommes, Eraste avait activé le pas...

"Regardez ! on arrive au manoir"
Eraste a écrit:
Il avait revêtu jambières et brassières d'airain, avait coiffé le casque panaché, portait haut le bouclier de bronze et la lance... Il remontait au pas de course le chemin vers la plage, enjambant les souches, sautant les buissons, se glissant sous les troncs couchants des arbres abattus, sans jamais ralentir... jusqu'à ce qu'il fut revenu au lieu de sa rencontre avec Ralas.

Alors seulement il s'arrêta pour reprendre son souffle et commença d'examiner minutieusement les alentours : des branches basses cassées, derrière un buisson l'herbe tassée, plus loin sur le chemin des empreintes, peu enfoncées, pas bien grandes... Une femme, ou un tout jeune homme, est venu, caché derrière le buisson, est reparti... Il n'avait pas rêvé l'autre nuit ! Cela s'était passé ! Maintenant il en avait la preuve !

Il suivit donc les traces jusqu'à la plage, et là... ne trouva plus de traces... comme le sol devenait rocheux. Quelle malchance ! Alors il entreprit d'inspecter la côte rocheuse, lance et bouclier en garde, fouillant chaque recoin, examinant le moindre rocher, défiant l'espion qui devait se terrer à proximité.


Par les Déesses ! Montre-toi créature ! Sors de l'ombre sordide de ton antre immonde et viens à la lumière du jour affronter la vérité ! Je ne te crains pas ! Je ne me terre pas ! Je suis sous le soleil ! Viens ! Approche ! Ou redoute plutôt que ce soit moi qui te trouve ! Je suis Eraste d'Eleusis, fils de Thalos de Sparte et de Callia d'Athènes ! Et si tu ne parviens à me tuer, tu ne m'arrêteras jamais ! Tu entends créature ? Jamais ! Approche ! Ou tremble chaque instant pour ta vie !
Errare a écrit:
[rp]Montre toi créature !

Errare terrée dans ses rochers n'en croit pas ses oreilles.

Et si tu ne parviens à me tuer, tu ne m'arrêteras jamais.

Un fou!!
Elle, avec sa chance est tombée sur le seul naufrageur fou qui doit exister sur les côtes du Léon. Elle ne veut tuer personne !
Elle le laisse brailler dans le soleil comme il dit. Elle aimerait être comme l'étrille, capable de s'enfoncer dans le sable pour ne laisser dépasser que ses yeux.
En attendant elle essaie de ne pas respirer, l'écoutant lancer ses invectives.
Il va bien finir par se lasser et partir.

Mais quelle idée a-t-elle eu de venir dormir ici ....
[/rp]
Eraste a écrit:
Toujours en garde de son bouclier, il continuait à inspecter systématiquement les rochers, fouillant de la pointe de sa lance, quand il distingua tout à coup une vague forme tapie dans un chaos rocheux, au dessous du monticule de pierrailles qu'il venait d'escalader.

Il pointa son arme, prêt à lancer et cria.


Sors enfin ! Créature ! Ou crains que je ne te perfore et t'expédie aux Enfers, où tu salueras Hekate de la part d'Eraste ! Sors maintenant !
Errare a écrit:
[rp]Argh!!!
La pointe d'une lance brille à l'entrée de son abri.
Elle se redresse vivement, se fracasse le crâne sur le rocher qui la surplombe.
Outchhhhh....
Quelque peu sonnée, elle retombe sur le sable.


Sors Créature !!
Sors maintenant!


Oui!! oui !!
Je sors !


Elle jette son baluchon au dehors et sort à quatre pattes.
Sa tête résonne comme les cloches de l'église, elle distingue à peine des étranges chausses. Elle se relève un brin chancelante se retrouve nez à nez avec la pointe de la lance. Son regard la parcourt lentement, hésitant parfois entre les jambes, les bras pour finir sur un torse nu.

Voilà! Vous êtes content ?
A cause de vous je vais avoir une bosse grosse un oeuf de poule.


Elle passe ses doigts sur son front, juste au dessus de sa tempe gauche, les retire en grimaçant. Le bout des doigts est rougi de sang.
La crainte du naufrageur s'envole comme une mouette dans le Noroît.
Elle se baisse vivement saisit son baluchon et le jette aux pieds de l'homme en le regardant farouchement.


C'est ça que vous voulez ?
Et bien prenez ! servez vous ... et étouffez vous avec le quignon de pain !!


Elle se frotte le front ...
Bigre elle devrait apprendre à contrôler ses mouvements
Et crotte !! son bâton est encore dans les rochers !
[/rp]
Eraste a écrit:
Voix d'une femme. Il avait vu juste ! En l'entendant il eut un petit sourire amusé, comme le chasseur remontant une piste qui découvre le gibier qu'il supposait... un sac d'abord, la femme à quatre pattes ensuite... Il grimaça ! Que voulait-elle avec son sac ? L'acheter ? Pour qu'il l'épargne ? Plutôt que livrer un combat où elle ne serait pas à son avantage, elle préfèrait encore acheter son salut... c'était donc cela...
Du haut du rocher d'où il la dominait, il posa sur elle ses yeux noirs, ramena lentement la lance et le bouclier au pied, puis l'interpela.


Toi, femme ! Je n'entends rien à ton histoire de sac et de pain ! Mais apprends de ma bouche que je sais que cette nuit tu es venue guetter au bord du chemin... et je suis revenue pour savoir de ta bouche... ce que tu as entendu... pourquoi tu es venue... et qui t'as envoyé...
Si tu parles, j'épargnerai ta vie... mais si tu préfères te taire ou dissimuler la vérité, tu connais tes derniers instants ! A présent parle, femme ! Ou tais-toi à jamais !
Errare a écrit:
[rp]Errare regarde l'homme qui brille dans le soleil.
Elle pourrait éclater de rire tant ses questions lui semblent complètement saugrenues. Elle ravale son rire, la lance n'est plus pointée vers elle mais la voix de l'homme est de plus en plus menaçante. Elle hésite quelques secondes.
Elle secoue la tête oubliant son oeuf de poule
Ouille!
Toute velléité d'une quelconque agressivité s'envole dans le "ouille" ... Rien ne sert d'essayer de résister, même s'il l'agace, elle ne se sent pas en état de lutter.

Je venais dormir sur la plage et j'ai aperçu votre lanterne au bout du chemin, je me suis cachée et vous êtes passés vous et votre compl euh... compagne.
Elle parlait de tarte et de chouchen.


Elle plante ses yeux dans ceux du casqué, puis l'observe de haut en bas.
Son accoutrement est étrange, mais comme elle ne connaît guère les coutumes de St-Pol, et que le bonhomme semble passablement énervé, elle ne fait aucune remarque.

Voilà, vous savez tout.
Et puis franchement, j'ai pas vraiment envie de mourir par votre arme là ...


Elle porte la main à son front en grimaçant.

Je me débrouille très bien toute seule.
Si vous pouviez me laisser ma vie que je m'en occupe ...
[/rp]
Eraste a écrit:
L'hoplite fixait la femme des rochers sans broncher. Ce qu'elle disait, cela pouvait être vrai... cela pouvait être faux tout aussi bien... Une femme qui se cache ne cache-t-elle pas encore d'autres choses ? Les ennemis d'Eleusis sont nombreux, rusés et prennent tous les visages... et soudain il sourit à l'idée qui lui venait. Son hôtesse était douanière, chargée de surveiller les étrangers, comme elle disait... Elle saurait quoi faire !

Femme ! Je ne sais si tu dis bien vrai, mais il est une personne qui saura ! Je vais te mener à elle et nous verrons alors si tu es ce que tu prétends !
Si tu refusais, il est évident que je devrai m'occuper de ta vie... afin que tu n'aies plus jamais ce souci !
Errare a écrit:
[rp]Femme ! Je ne sais si tu dis bien vrai, mais il est une personne qui saura ! Je vais te mener à elle et nous verrons alors si tu es ce que tu prétends !

Le cerveau d'Errare travaille à toute vitesse.
Elle ne connait presque personne à St-Pol. Qui donc pourrait confirmer ses dires?
Elle passe en revue les visages, les noms dont elle se souvient.
A part une ribambelle de barons ... enfin ... deux... et puis quelques autres piliers de taverne.

Si tu refusais, il est évident que je devrai m'occuper de ta vie... afin que tu n'aies plus jamais ce souci !

Elle fronce les sourcils.

Ben voyons ...
Et pourquoi pas m'étriper et me faire sécher au soleil tant qu'on y est ?


Elle n'attend aucune réponse, plonge sous le rocher, en ressort avec son bâton qu'elle tient fermement bien contente d'avoir évité une autre rencontre cuisante avec la roche.
Oh .. elle fait pas la fière, ni la provocante. La brunette veut juste ne pas paraître en reste ... Elle jette un coup d'oeil à sa besace aux pieds du ... du ... bonhomme .. elle ne sait même pas comment il s'appelle. Il lui a crié tellement de choses.

Bon .. maintenant, vous me rendez mes biens et vous me dites qui vous voulez voir.
Je n'ai pas de temps à perdre là.
La mer monte !


Arf ... bravade ... bravade, quand tu nous tiens.
Elle pourrait se mordre les lèvres d'avoir encore causé sans trop réfléchir.
Mais elle a mal à la tête.
[/rp]
Eraste a écrit:
Décidément suspecte la femme des rochers ! Tout autant que pourrait l'être un sale petit crabe qui sortirait de sa cachette pour venir vous pincer l'orteil et replongerait aussitôt sous sa pierre... Une saleté de petite coriace quoi ! Quand à son histoire de la mer qui monte, pourquoi pas jusqu'au ciel tant qu'on y était, elle le prenait vraiment pour un demeuré la créature ! Il éclata d'un rire énorme et reprit en la toisant, inflexible.

T'ouvrir pour offrir tes tripes aux corbeaux ! Tu vois juste, femme ! C'était ma première intention ! Comme c'est le sort qu'on réserve aux espions dans la Cité... mais vois plutôt ! Je suis de bonne humeur et te donne une chance de prouver que ce que tu dis est vérité !

Quant à tes biens, ramasse-les toi-même, insolente ! A qui crois-tu t'adresser ? Je suis Eraste, commandant de la garde à pieds d'Eleusis, et il n'est pas encore venu le jour où je m'inclinerai devant une espionne barbare ! Les Déesses me préservent d'une telle humiliation ! Plutôt mourir !


Il sauta du rocher et se posa derrière elle, sa lance pointée dans son dos.

Ramasse ton paquet avant que la mer ne se soit envolée, sotte créature ! Et mettons-nous en route ! Je ne tiens pas plus que toi à perdre mon temps.

Son paquet ramassé, il la conduisit sur le chemin qui ramenait au manoir, la lance toujours pointée dans son dos, prêt à frapper à la moindre suspicion d'incartade.

Et cesse d'ouvrir la bouche pour faire du vent, petit crabe ! Cela gâche le plaisir de la promenade...
Errare a écrit:
[rp]Là c'est est trop Errare s'esclaffe quand elle entend parler d'espionne barbare.

Oups!

La lance ne lui donne guère le choix que d'obéir... il a le don de l'empêcher de rire cet homme. Le baluchon sous le bras, le bâton à l'autre main, elle rumine. Et ça, elle sait très bien le faire.

Cesse d'ouvrir la bouche pour faire du vent, petit crabe !


Grrrr... petit crabe ...

Elle avance de plus en plus lentement. Elle ne va quand même pas se laisser emmener comme ça. Elle est bretonne que diable !
Elle s'arrête sur le chemin, puis fait volte-face vers le dit-commandant, et s'avance jusqu'à ce que la pointe de la lance touche son estomac.


Etripez moi!

Elle ouvre les bras en croix.

Allez-y !
Je ne serai pas là pour voir le résultat, mais il m'est avis que vous ne vivrez plus très longtemps au soleil.
Maintenant, vos Déesses, je n'en ai cure. Qu'elles vous humilient?
Et bien, le méritez-vous peut-être.
Ici je n'ai de compte à rendre qu'à Aristote, et à mon Tigre. Alors vous ....


Ses prunelles trouvent les celles de l'homme et ne les lâchent plus.

Maintenant, dites moi où nous allons!
Je n'avancerai plus....
Elle plisse le nez...Enfin ... je ne reculerai plus !
[/rp]
Eraste a écrit:
Misérable petit crabe de rochers ! Et enragé avec ça ! Voilà qu'il rechigne et mieux encore... qu'il ose le défier ! Lui ! Un hoplite aguerri de la Garde d'Eleusis ! Et qui plus est, le Commandant des hoplites ! Il fulmine, enrage et finit par souffler.

Par toutes les Déesses ! Voilà qui est bien tentant, petit crabe ! Maintenant je n'ai pas de compte à te rendre non plus, misérable espionne ! Avance... ou bien préfères-tu que je t'assomme d'un coup de mon bouclier d'airain pour éviter à tes jambes la fatigue du chemin ?

Allons, cesse de faire la fière inutilement ! Tu es pris petit crabe ! Avance et ferme cette bouche d'où ne sortent qu'inepties !

Aristote... Tigre... Sornettes oui ! Ce sont tes chefs que tu nommes ainsi, petit crabe ! Je vois clair dans ton jeu, animal vicieux !
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Missanges

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MessageSujet: Re: Débarquement / Embarquement ( Juin 1457 )   Débarquement / Embarquement ( Juin 1457 ) Empty15/9/2009, 12:27

Errare a écrit:
[rp]Errare jubile ... L'homme rage, peste ... elle commence à l'agacer.
La brunette lève le menton, appuie son ventre légèrement sur la lance.
.
Si j'avance je m'embroche,
Chui pas certaine d'être comestible.
Alors je ne bouge pas d'un pouce.


Elle réprime l'envie de lui tirer la langue en se disant qu'à ce petit jeu elle ne va peut-être pas gagner. Mais elle n'est pas bretonne pour rien.
Elle se campe sur ses deux pieds, défie l'homme du regard.

Où voulez vous m'emmener ?
[/rp]
Eraste a écrit:
Pour toute réponse à l'effronterie de l'espionne barbare, le lourd bouclier d'airain s'abattit sur le crâne du petit crabe enragé, avec retenue cependant, comme il ne s'agissait que de fermer cette bouche insolente et persuader la femme des rochers de le suivre sans faire plus de manières...
Une fois anesthésiée par ce remède providentiel contre le bruit et l'exaspération, il chargea la petite femme sur son épaule, surpris de sa légèreté, comme un simple paquet, et continua le chemin en direction du manoir où il livrerait son colis.
--CapitaineJack a écrit:
Débarquement / Embarquement ( Juin 1457 ) Jack2w

C'est par une claire matinée de juillet que le navire parut à l'horizon, bondissant sur les flots, toutes voiles dehors, gonflées par le vent du large, mettant le cap sur la côte bretonne.

Débarquement / Embarquement ( Juin 1457 ) Caravellea

"La più bella ragazza" ! C'est ce que l'on aurait pu lire sur la coque de cette merveilleuse hirondelle de mer, une splendide caravelle, rapide et fuselée, taillée pour le long cours, aisément manoeuvrable par tous les temps, et capable d'avaler quantité de marchandises, de provisions et de passagers... Une merveille de vaisseau, du même modèle que ceux que les Italiens fabriquaient pour les Royaumes d'Espagne et de Portugal, à la différence que celui-ci arborait les armes de la République de Venise, le lion "di San Marco", et n'appartenait pas à une quelconque altesse mais à une compagnie marchande renommée, dont Lorenzo Polo était l'illustre représentant en la Cité d'Eleusis.
Partie des Flandres et ayant traversée la Mer du Nord, avec une cargaison de fourrures, de draps, de laines, et de précieux objets, pour le compte du jeune marchand vénitien, "La più bella ragazza" semblait chercher un port où faire escale.

A son bord, le Capitaine Jack, que Lorenzo s'entêtait à nommer "Capitan Giacoppo" bien qu'il fut anglais, distribuait ses ordres à l'équipage.
Un homme étrange que ce Capitaine Jack ! Après avoir longtemps servi aux ordre des Anglais comme corsaire de Sa Majesté, en pillant les navires marchands, et notamment ceux des frères Polo, il avait fini par se laisser acheter par ceux-là même qu'il détroussait régulièrement, en échange d'une jolie solde et du commandement d'un superbe vaisseau.
Quant aux frères Polo, ils avaient réussi là la plus belle opération stratégique de leur carrière, se débarrassant ainsi de leur plus farouche ennemi et s'attachant du même coup les services d'un capitaine aguerri, malgré ses humeurs fantasques et son goût avéré pour les boissons dissolvantes.
Eraste a écrit:
Seul à seule, ils empruntèrent le chemin montant vers la côte, après avoir traversé le village silencieux. Bientôt, la brise salée caressa leur visage. Bientôt, la rumeur des vagues battant les rochers s'amplifia. Les derniers feux du village étaient encore visible, à peine plus que ceux des étoiles dans le ciel au-dessus d'eux.
Ils arrivèrent enfin à l'endroit où les arbres se faisaient plus rares, cédant peu à peu la place à une sorte de lande côtière, laissant enfin paraître l'immensité du ciel nocturne. Là, il s'assit, lui prenant la main et l'invitant à faire de même, la regardant avec beaucoup de tendresse.


C'est ici... ici... J'étais assis... J'étais seul... Une lumière a brillé dans la nuit... Je n'ai pas eu peur... Je ne me suis pas méfié cette fois... Et tu es venue...
Ralas a écrit:
Elle aimait cette lande pour son côté sauvage, calme, reposant.

Elle était venue bien souvent ici, par tous les temps, avec son livre de poésies, qu'elle aimait lire à haute voix.

Elle avait aimé contempler cette mer, qui lui ressemblait : tantôt calme, apaisante, tantôt en colère, prête à engloutir l'imprudent qui pourrait s'y aventurer. Sur cette grève, elle avait crié ses joies, ses peines, sa solitude, mais jamais elle avait imaginé qu'un jour... C'était là, dans son refuge, qu'elle allait rencontrer un homme... qui allait changer son existence.

Que la vie est bizarre et belle à la fois...

Elle vint s'asseoir auprès de lui laissant sa main dans la sienne, elle avait la gorge serrée par l'émotion.

Elle s'allongea dans la bruyère et l'invita à en faire autant. Sa tête sur son épaule, son bras autour de son torse, elle lui murmura :

"Regarde les étoiles, il y a la notre quelque part ! Laquelle choisis-tu ?"
Eraste a écrit:
Il s'allongea auprès d'elle, comme elle l'y invitait, tourna vers elle son visage, lui souriant, et murmura à son tour.

J'ai choisi... celle qui a brillé dans ma nuit... et qui brille encore... même de jour...
Ralas a écrit:
Attendrie par ce qu'il venait de dire... Elle ferma les yeux.

"Mais, il ne faut pas nous endormir là... demain, que diraient les pêcheurs en passant sur le chemin ?"

"Viens, avant de rentrer, allons nous baigner"

Arrivée sur le rivage, elle enleva ses chausses qu'elle posa sur le sable.

"Tourne-toi, s'il te plait"

Elle se déshabilla et courut se jeter dans l'eau.

"Tu peux venir maintenant"

L'eau était encore très fraîche, mais elle se sentait revigorée. Elle se mit à nager et cria à Eraste :

"On fait la course ?"
Eraste a écrit:
Eraste suivit Ralas jusqu'au rivage, ne se doutant absolument pas du traquenard que lui tendait la belle.
Que voulait-elle dire au juste par se baigner ? Marcher un peu au bord de l'eau ? Au pire, s'y assoir dans le remuement des vagues ? Il grimaça un peu, songeant que cela pouvait encore signifier autre chose, mais n'eut le temps de rien... comme elle lui demandait de se tourner...
Voyant ses vêtements sur le rivage et sa chérie jouant les océanides dans les flots noirs, il comprit soudain... que cela resterait un souvenir aussi important que pitoyable !
Il essaya d'abord de différer son entrée dans l'élément liquide, délaçant lentement ses sandales de cuir.


Ne t'inquiètes pas, j'arrive !

Puis il dégrafa sa cape et prit le temps de la plier soigneusement.

Je n'en ai plus que pour un instant ! Tourne toi aussi, s'il te plait !

Enfin, il ôta les braies et commença d'avancer vers cette masse énorme et obscure et mouvante. Et à peine entré, il se sentit pris comme dans un étau de glace... Il grimaça, se demandant bien comment cette petite femme avait fait pour s'aventurer là-dedans !
Il avança encore, secoué par les vagues, pâlissant et tournant des regards désespérés vers la nageuse qui s'éloignait, puis se lança à son tour, comme il put, se débattant, parmi les flots glacés de cette mer hostile, à grand renfort de gestes aussi désordonnés qu'inutiles...
On le voyait tantôt... puis on ne le voyait plus... puis il reparaissait... disparaissait à nouveau... et reprenait entre chaque bouillon.


Ma chérie.......... blblblblblblb........ Tu as gagné......... blblblblblb......... Tu vas rire............ blblblblblblblb.......... Je ne sais même pas nager.............. blblblblblblblblb.............. et on dirait............ blblblblblblblbl.......... que je me noie........... blblblblblblblblbl
Ralas a écrit:
Ralas fit vite demi-tour quand elle l'entendit crier.
Comment allait-elle le sortir de là ? Pourvu qu'elle puisse arriver à temps ? Elle l'aimait tant... Brusquement, elle se rendit compte de son imprudence. Mais elle n'avait pas le temps de réfléchir... Il fallait faire vite...
En quelques brasses elle fut près de lui et bien contente de voir que l'eau n'était pas profonde.

Elle oublia qu'ils étaient nus tous les deux et lui-dit :

"Accroche-toi à ma taille"

Heureusement, elle nageait très bien et, en quelques brasses ils échouèrent sur le sable.

Elle courut vers les vêtements, pris leurs deux capes. Se drapa dans la première et alla lui porter la sienne qu'il entoura autour de son corps.

Elle alla se rahbiller et lui porta ses vêtements. Pendant qu'il se vêtait, elle marcha le long de l'eau, puis revint le trouver, bien mal à l'aise d'avoir été aussi sotte.

Toute penaude, elle vint s'asseoir à côté de lui et le regarda sans sourire.

"Comment vas-tu pouvoir me pardonner ? J'ai vraiment été une gamine écervelée. Il ne m'est jamais venu à l'esprit que tu ne savais pas nager"

"Tu ne peux pas imaginer la peur que je viens d'avoir, quand j'ai entendu tes cris, j'ai cru que j'étais en train de te perdre"

Elle osa, malgré tout, poser sa main sur la sienne et la trouva glacée.

"Viens, rentrons au Manoir, tu as froid. Je vais te faire une tisane bien chaude"
Eraste a écrit:
Ils étaient maintenant revenus sur le rivage, lui, honteux de son inexpérience, de son peu d'habileté, baissant les yeux. Comme elle revenait s'assoir près de lui, une fois rhabillés, il entoura ses épaules de son bras et lui offrit un sourire.

Allons ma chérie... Il n'y a rien à pardonner ! Comment pouvais-tu deviner que j'étais si maladroit dans l'eau ?

Il posa un baiser sur son front et lui murmura à l'oreille.

Je suis désolé de m'être montré si incapable. Je ne pensais pas que c'était compliqué et dangereux. J'ai été bien imprudent cette fois !

Puis il la regarda, et reprit dans un soupir.

Je ne suis pas si parfait que tu aurais pu croire et je te demande à mon tour de m'accorder ton pardon. Toute cuirasse a son défaut ! Le mien, tu le sais, c'est que je suis issu de la race d'Antée...

Un petit sourire se dessina au coin de ses lèvres, avant d'ajouter.

Mais je ne regrette pas de m'être jeté à l'eau...
--CapitaineJack a écrit:
Débarquement / Embarquement ( Juin 1457 ) Jack2w

Un grand rire partit dans leur dos. A quelques pas, sans doute attiré par les appels désespérés du malheureux, une silhouette, que l'on pouvait identifier comme un homme, bras croisés, les interpela.

Et bien... et bien... Quelle scène touchante !
J'ai accouru... Je m'attendais à quelque chose de plus... tragique...
Mais puisque tout s'est bien fini... je vais vous laisser...
Et toutes mes excuses pour le dérangement...


La silhouette se tourna, comme si elle s'apprêtait à repartir, fit quelques pas, puis s'arrêta net, un bras en l'air, dos au couple d'amoureux, comme si elle venait d'avoir une idée.

Ah oui ! Ma jolie ! Il faudra quand même lui apprendre à nager... On ne sait jamais...
Ralas a écrit:
Ralas eut très peur en entendant ce rire, qui était, d'ailleurs, plus un ricanement qu'un rire. Elle se serra contre Eraste pour être protégée.

Et maintenant, il l'appelait : Ma jolie !

Elle se dit qu'il était bien mal éduqué, mais préféra faire celle qui n'avait rien entendu.
Eraste a écrit:
Il s'était dressé d'un bond en entendant l'autre, avait sorti sa lame serrant Ralas contre lui, au cas où l'intrus aurait eu encore d'autres intentions.

Par les Déesses ! Ne bouge pas ! Dis ton nom et la raison de ta venue, où tu ravaleras ce rire !
--Capitainejack a écrit:
Débarquement / Embarquement ( Juin 1457 ) Jack2w

Le bras levé retomba. La silhouette éclata à nouveau de rire. Puis elle se tourna lentement en les regardant avec un sourire ironique, tendant les mains pour signifier que l'homme ne portait pas d'armes. Puis il ajouta en haussant les sourcils.

Hola ! Tout beau mon grand ! N'allons pas faire de bêtise qui te coûterait cher...

Il revint vers eux, d'une démarche nonchalante, ôta son chapeau pour faire une révérence, d'abord à la jolie, puis au grand.

Jack ! Capitaine de "La più bella ragazza" que nous avons mouillée derrière ces rochers...

La raison de ma venue ? Il m'a semblé entendre appeler au secours, quelqu'un qui se noyait et qui faisait un de ces raffuts...

Ca fait plaisir de retrouver notre guetteur... en charmante compagnie, comme toujours...


Il soupira, se lissant la barbe d'une main, puis haussa les épaules avant d'ajouter.

On dirait qu'il ne me remets pas, ce cher Eraste... Enfin... On ne lui en veut pas pour si peu... Il aura perdu la mémoire...
Eraste a écrit:
Non ! Ca ! Il ne le remettait pas ! Mais apparemment, l'autre le connaissait... mais lui préférait ne pas reconnaitre cet homme odieux dont la langue sifflait comme celle d'un serpent.
Il n'avait pas bronché, serrant toujours contre lui Ralas, et lui plantait ses yeux noirs en pleine face.


Capitaine Jack, le plaisir n'est pas partagé... et il n'est nul besoin de ta présence ici ! Hail !
--CapitaineJack a écrit:
Débarquement / Embarquement ( Juin 1457 ) Jack2w

L'homme pouffa, posant les yeux sur le couple avec un sourire amusé.

On dirait, mes tourtereaux... on dirait... Eh bien ! Je vais vous laisser à vos roucoulades... comme j'ai d'autres choses à régler avant notre départ...

Il salua à nouveau la jolie et le grand, les yeux brillants de malice.

Dame, Commandant, si vous permettez... A bientôt donc...

Il commença à s'éloigner de quelques pas, puis s'arrêta un instant, dos à eux, croisant les bras et reprit à haute voix, mais comme pour lui-même.

Tout de même, je connais une tourterelle qui sera bien déçue et malheureuse d'apprendre ça...

Il laissa sa phrase en suspens, puis reprit en soupirant.

Bah ! Cela ne fait rien ! Vous lui expliquerez... et puis qui sait... d'ici là...

Enfin, il se remit en marche, remontant le rivage, et disparut de l'autre côté des rochers d'où il avait surgi, ne laissant après lui que son rire.
Ralas a écrit:
Ralas fut bien triste des dernières paroles du Capitaine, elle avait très bien compris ses allusions. Que voulait-il dire en disant : d'ici là ?

Toujours serrée contre Eraste, elle le regarda avec des yeux interrogateurs dans l'espoir qu'il allait la rassurer.
Eraste a écrit:
Eraste caressa la joue de Ralas et, après avoir posé un baiser sur son front, la regarda tendrement. Le rivage ne manquait pas de sales bêtes et la faune locale était bien représentée : après le petit crabe enragé, le serpent visqueux... et quoi encore une autre fois ?
Apparement, la morsure insidieuse du reptile avait produit son effet, un peu de venin avait troublé la tranquillité de Ralas, comme son regard interrogeait.


Allons ma chérie, ne te soucie pas de ces sifflements désagréables... Nous en entendrons d'autres. Rentrons plutôt, si tu veux bien...
Ralas a écrit:
Elle posa sa main dans la sienne et son bras autour de sa taille, et ils prirent, enlacés, la direction du Manoir.

Elle lui dit dans un murmure :

"Il t'a retardé pour ta tisane chaude"
--Capitainejack a écrit:
Débarquement / Embarquement ( Juin 1457 ) Jack2w

La "Più Bella Ragazza" était toujours mouillée près de la côte. On avait fait escale pour quelques jours, histoire de réapprovisionner en eau et en vivres et... il s'était trouvé aussi que j'avais fait connaissance d'une petite qui n'avait pas été totalement indifférente à mon charme naturel ! Eh oui ! Mais ça c'est entre nous bien sûr !
Et voilà qu'un soir je reçois coup sur coup deux pigeons, l'un du soldat, Eraste, et l'autre de la prêtresse, Silence. Tous deux demandaient à profiter de notre retour à la Cité pour embarquer. Tant qu'on y était ! Pourquoi aurais-je refusé ? Tout de même, il devait se passer quelque chose là-bas pour que tous ces Eleusis fassent le voyage au même moment et qu'ils viennent à embarquer sur mon rafiot... mais bon ! On verrait bien sur place !
Je renvoyais donc à chacun son pigeon pour signifier mon accord. Ainsi, on prendrait ce soir le grand et la jolie, puis on ferait escale à Bordeaux pour charger les deux belles.
Ce soir, à la tombée du jour, on mettrait le canot à la baille et, au signal convenu, on chargerait les deux paquets...

Le soleil descendait sur l'océan et l'hirondelle de mer attendait à l'ancre de déployait ses grandes ailes pour les mener vers la Cité. Ce fut le grand qui arriva le premier, grimpé sur une charrette. De loin, on avait vu le signal de la lanterne. On jeta le canot avec quatre rameurs et on avait bien fait : C'était plus un embarquement... mais carrément le déménagement ! Enfin, on hissa tout ce bazar à bord, en deux voyages, et on revint pour le grand et sa poule. Seulement y avait comme un souci là ! Pas de poule ! Et le grand commençait à paniquer ! Pour un Commandant, ça la fichait mal un peu !

Les hommes attendaient près du canot quand je m'approchai du grand.

Tu vois mon grand, je t'avais dit qu'on se reverrait ! Et je t'avais dit aussi, les affreux, c'est pas forcément ceux qu'ont la sale gueule ! Prends moi par exemple ! Vrai que je paie pas de mine on dit ! Bah voilà ! C'est moi qui vous embarque et vrai ça fait plaisir de revoir ta tronche ! Même si c'est pas réciproque, je m'en fous, je suis pas ta poule moi ! Bon alors, elle fait quoi au fait ? Faudrait y aller là... avec ou sans... Va falloir y aller mon grand !
Eraste a écrit:
C'est vrai qu'il commençait à faire nuit là ! Le soldat, on voyait bien qu'il paniquait carrément, tournant comme un fauve, cherchant partout du regard.
Et s'il était arrivé quelque chose ? Et si elle avait changé d'avis ? Et si... et si...
Et l'autre qui en rajoutait, comme si ça suffisait pas pour crever d'angoisse !


Par les Déesses ! Ferme ça tu veux ! Elle va venir... Elle vient... Alors on se tait et on attend !
Ralas a écrit:
Ralas se hâtait, elle avait peur d'être en retard, mais elle était chargée se qui ralentissait sa marche... Le baluchon, le chat, la lanterne...

Enfin ! La plage était en vue....

Elle aperçut Eraste qui faisait les cent pas, un canot, des hommes qui avaient l'air de l'attendre et le Capitaine.

Elle se précipita vers Eraste, l'embrassa et posa sa main sur son bras dans un geste d'apaisement. Puis salua les hommes et alla vers le Capitaine.

"Hail ! Capitaine ! L'autre soir, je n'ai pas eu le temps de me présenter... Je suis Ralas"

Elle lui décrocha son plus beau sourire.

"Pardonnez-moi si je suis en retard. Voulez-vous me donner votre main pour que je monte dans le canot ?"

Elle fit un clin d'œil à Eraste qui voulait dire : il faut que je l'amadoue, celui-là, si je ne veux pas qu'il me mène la vie dure pendant la traversée.

Le Capitaine fit contre mauvaise fortune bon coeur et lui tendit sa main.

Il eut d'ailleurs droit à un autre sourire...

Une fois installée elle attendit Eraste et vint se blottir dans ses bras... Une petite peur de la mer était en train de se manifester...
Eraste a écrit:
Quand il la vit enfin, le coeur battant à tout rompre, il courut vers elle et l'embrassa à son tour. Elle s'y prenait bien avec ce rustre de capitaine, même si de temps à autre, il bougonnait un peu et soupirait, il avait cessé enfin ses sarcasmes...
Le petit canot ballotait, mais il la serrait fort contre lui, ne regardant qu'elle, trop ému pour troubler cet instant délicieux où il l'arrachait à la barbarie des créatures du Royaume. Quand ils furent à bord, enlacés sur le pont arrière de la caravelle, il murmura.


Tu sais que cela a commencé comme ça, la guerre avec Troie : L'enlèvement d'une princesse !
Crois-tu que tes amies barbares vont venir nous déclarer la guerre pour te récupérer ? Ce serait amusant, n'est-ce pas ?


Il pouffa avec un oeil malicieux et lui donna un tendre baiser tandis qu'un formidable craquement secoua le grand oiseau de mer. Lentement, il déploya ses ailes, tourna à la recherche du vent, le prit dans son plumage, et commence à filer, vers la fin du soleil, emportant avec lui l'allumé et sa radieuse amie, tous deux illuminés de la clarté de leur amour renaissant

Débarquement / Embarquement ( Juin 1457 ) Caravelleb
Ralas a écrit:
"Non, personne viendra me chercher, je ne laisse pas d'époux à St Pol. Mon époux..."

Elle se tut mais s'il avait fait jour, il aura pu voir la limpidité de ses yeux bleus...

Ils étaient tous les deux debout sur le pont, face à la mer. Elle s"écarta légèrement de lui, étendit ses bras comme les ailes d'un oiseau, respira à pleins poumons... Et hurla dans le vent :

"Eleusis veux-tu de moi ?"

Elle revint vers lui et c'est blottie dans ses bras, qu'elle vit disparaitre les dernières lumières de St Pol.
Ralas a écrit:
Dans l'attente de notre retour.
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