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 L' Auberge du phare III ( 30 décembre 1457 )

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Missanges

Missanges


Nombre de messages : 548
Localisation : Moulin des Kerdren, Kastell Paol !
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MessageSujet: L' Auberge du phare III ( 30 décembre 1457 )   L' Auberge du phare III ( 30 décembre 1457 ) Empty3/2/2010, 10:28

Precio a écrit:
D'un retour définitif



L' Auberge du phare III ( 30 décembre 1457 ) 521019thumbnailooooo



Le voyage avait été plus long que prévu. Pour la première fois depuis longtemps, La Consule de Bretagne avait pris la peine de s'arrêter dans chaque villes et villages traversés. Elle avait pris le temps d'entrer en taverne et de converser avec ses pairs.
Voila qui la changeait de ses allers-retours dans lesquels elle se dépêchait de rejoindre un époux qui ne supportait pas de la savoir sur Saint-Pol.
Et bien cette fois, elle n'était pas prête d'en repartir. Elle retrouvait sa terre, son auberge, son échoppe d'herboriste et surtout, surtout, cet océan et ces embruns qui lui manquait tant.
Peu lui importait tout le reste. Les cancanages et compagnie qu'il ne manquerait pas d'y avoir sur son dos, elle s'en moquait pas mal!!

En un instant, tout avait sombré autour d'elle. La confiance: envolée. L'espoir: disparu. Le bonheur: éteint. La joie de vivre laissa la place au dégoût de ce oui, qu'elle savait condamné avant de l'avoir prononcé. Elle aurait mieux fait d'en écouter certains ici de ses amis de l'époque...Elle était resté ainsi, dépitée, pendant de longues heures, et elle l'avait abandonné sur place.
C'est seulement à quelques centaines de mètres des murailles qu'elle identifia sa ville natale. Elle stoppa. La jeune femme n'avait pas particulièrement envie d'affronter le regard des autres, et encore moins l'envie de leur parler.

Tant de choses auxquelles elle n’avait aucune envie de repenser lui venaient pourtant à l’esprit … mettant pied à terre, elle accrocha les rennes de Tempête à un buisson avant d’aller s’asseoir au pied d’un arbre, le dos contre le tronc, elle soupira grandement … Elle se retrouvait maintenant seule sur la route … la belle laissa ses longues boucles brunes venir prendre appui contre l’écorce rugueuse, ferma les yeux quelques instants, en fait elle n’avait aucune envie de rentrer chez elle, pour le moment …Il le fallait pourtant, Maëllya avait besoin d'un bon lit douillet.
Attrapant une de ses longues boucles, elle enroula consciencieusement celle-ci autour de son doigt alors qu’elle réfléchissait … passant le bout de sa langue entre ses lèvres, celles-ci s’étirèrent alors en un fin sourire … Elle retira prestement son doigt de la boucle, se redressa et rejoignit sa monture, après lui avoir caresser doucement l’encolure elle se hissa à nouveau dessus …Sa halte fût au devant des écuries, elle mit pieds à terre et après s’être assurée que Tempête y serait bien, elle se dirigea vers son auberge.

L'Auberge du Phare..Un très vieil ami st-politain, rencontré mais vraiment par le plus grand des hasards en taverne rennaise...Lui qui ne sortait que si rarement de chez lui...Il avait fallu que le destin les fassent se retrouver inopinément dans cette taverne. S'était ensuivi une longue et passionnante discussion qui avait duré des heures...Et cette promesse qu'il lui avait arraché de revenir dans son village. Comme quoi parfois une simple rencontre à laquelle on ne s'attend pas et voila que tout repart doucement.

Démarche nonchalante, elle se rendit tout d’abord sur le marché, juste histoire de se dégourdir les jambes … petite ballade dans les rues ensuite avant de s’arrêter devant son auberge .
Elle baissa alors les yeux sur sa tenue, ses braies avaient virés au gris avec toute cette poussière et sa chemise … petit soupir avant de tapoter sur ses cuisses, ses fesses, elle tenta aussi de retirer la crasse de la pointe de ses bottes en les essuyant à l’arrière de ses mollets … un doigt dans l’encolure de sa chemise pour la secouer quelque peu … une main passée dans ses longues boucles brunes … Oui bon elle pourrait pas faire mieux là !
Une main sur la sangle de sa besace, elle posa l’autre sur la poignée de la porte …
De toute façon elle pourrait toujours aller se rafraichir plus tard et puis … bon arrêtes de penser et ouvres cette satané porte !
Elle ouvrit la porte et la referma derrière elle avant de lever les yeux …La jeune femme se mordit la lèvre pour se retenir de rire… infusions, cataplasmes, cautérisations … tout cela elle connaissait ça avait été son lot ces derniers mois ...
Mais oh non jamais elle n'avait oublié son auberge.

Allumer un feu, faire le lit de Maëllya et l'y coucher. Eviter de regarder cette autre porte, cette chambre vide...Où est donc Kaméo ?....Elle s'est laissé dire qu'elle était ici..

Démarche certainement féline quand elle monte les marches menant à l’étage … en fait, elle ne joue pas là, elle avance simplement avec son passé à la place de ses pieds … un pied devant l’autre, mouvement automatique d’un esprit en proie à la torture …

Comment trouve-t-elle la porte de sa chambre ?
Comment la clé glisse-t-elle dans la serrure ?
La porte s’ouvre sans qu’elle ne s’en rende vraiment compte, ses traits sont fixes, son teint livide … la porte se referme derrière elle … elle ne regarde même pas la pièce, en fait elle s’en moque totalement … main qui laisse choir sa besace sur la couche avant de rejoindre la fenêtre et du bout des doigts en soulever le voilage … regard qui se porte au loin, par delà les vagues…

La page de sa vie qui s’est déchirée est loin d’être suffisante … il faudrait mettre le feu à l’œuvre entière … laisser les flammes lécher de leur feu purificateur l’âme de la belle … son époux n'en était que la noirceur mais maintenant … personne n’était apte à prendre le relais, personne ne pouvait comprendre, comment le pouvoir sans savoir, sans connaitre … sans juger … juste comprendre et accepter … qui pourrait cela …
Elle avait décidé de mettre son cœur et son âme en berne...Les doigts de la jeune femme relâchèrent le voilage, elle devait prendre garde, faire en sorte que ce genre de situation ne se reproduise plus, ne plus se mettre en danger de cette façon …
Et là … Precio fit ce qu’elle faisait toujours … elle prit sur elle, se forçant à faire comme si tout allait bien … elle se détourna de la fenêtre …

Rejoignant un petit meuble sur lequel reposaient un bassinet, une cruche d’eau et un drap elle se dévêtit … aucun désir de traîner, elle n’avait pas envie de se remettre à penser … sa toilette fut faites rapidement … sa besace ouverte et l’unique chemise qu’elle avait emportée sortie … le tissu émeraude fut enfilé, lacé … les longues boucles brunes reposaient en partie sur les épaules dénudées, le reste retombant en cascade dans le creux de ses reins … Elle ramassa ses braies et sa chemise et les posa sur une chaise près de la couche… le vide en son esprit était total quand elle se glissa entre les draps frais.....
Kameo1 a écrit:
Kameo était retournée à St-Pol, avait Saphira sa chatte bien sur.

Elle s'occupait également de Pompon, le chat de Précio et de Nuage un petit chiot tout blanc quelle avait trouvé grelotant sur le bord de la route.

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Elle dépoussiérait l'auberge de temps à autre, elle avait même trouver le temps de décorée sa chambre.Elle dépassa la chambre de Précio, y retourna.
Elle était revenue, elle déposa Saphira endormie près d'elle, ainsi quand elle se réveillerait elle saurait quelle était là.En attendant elle allait lui acheter quelque chose au marcher...
Precio a écrit:
La jeune femme ouvrit à-demi les yeux, éveillé par la sensation d'une douce fourrure contre sa poitrine. Clignant des yeux, elle se demandait ce que cela venait faire dans son rêve lorsqu'elle aperçut une boule de poil qu'elle connaissait...pour l'avoir trouvé au duché de Retz!!

Saphira!!!

Precio s'assit toute droite sur son séant. Cela signifiait que Kaméo était dans les parages elle connaissait l'amour de sa fille adoptive pour son chat et savait qu'elle ne l'aurait jamais laissé à l'abandon et puis d'ailleurs, la minette semblait tout à fait en forme. Kaméo...la jeune femme se souvenait encore de cette rencontre en taverne avec cette petite fille qui lui avait plu d'emblée. Elle s'entendait si bien avec Nott d'ailleurs! Precio grimaça...occulter ça et vite...D'ailleurs, Nott lui avait bien dit de ne pas l'épouser..Et Kaméo aurait préféré de loin...Allez Precio inutile de revenir là-dessus, c'est encore une belle cagade de ta part!!
Sachant l'auberge déserte - personne n'étant au courant de son arrivée qui donc aurait pu débarquer- , c'est en chemise qu'elle se rend dans la chambre de Kaméo mais...non personne...par contre, elle a refait toute la décoration de sa chambre...Vif et coloré, tout comme Kaméo. Sourire naissant sur les lèvres de la belle bretonne qui se rend ensuite dans la chambre de Maëllya. La petite qui n'a que trois ans, est encore fragile suite à l'opération qu'elle a subi en Albion quelques mois plus tôt.
Seul Gwen est resté avec son père...Forcément, malgré les liens du mariage elle n'aurait pas eu le coeur de le prendre avec elle..Elle n'était que sa belle-mère..Pensée pour son fillot qui avait choisi le prénom du petit garçon lorsqu'elle avait aidé Sakuralabelle à accoucher...Plissement de nez...que va t'elle dire à Aigloun ? Parce que des questions, il va lui en poser le fillot très certainement, le connaissant...Elle verra ça sur le moment...et la voila qui nous fait l'inspection des chambres, de bon matin, ni coiffée, ni habillée, ni apprêtée...Elle hausse les épaules..Bah aucun risque de se faire surprendre.
Maintenant, elle ne désirait plus rien, elle survivait, jours après jours … elle avait laissé là-bas l’époux … masque de l’indifférence qu’elle aimait à porter … Oh bien sur de temps à autre passait dans son regard un léger voile mais elle s’arrangeait toujours pour que cela passe inaperçu …Après s'être enfin habillée, elle avait passé une robe en grimaçant...
De nouveau ce besoin de voir la mer, de regarder cette plage, cet océan..Elle tire doucement le voilage entre ses doigts.

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Son regard se portait vers l’extérieur … en fait, il n’y avait que là qu’elle se sentait vraiment bien, entre les murs elle avait la sensation d’étouffer … elle ne se sentait pas à son aise, dans cette robe … ce n’était pas elle ça …
Parcourir la plage, en braies et chemise … oui … ça c’était Precio!
Tellement de temps à se contrôler, à se dominer … et pourquoi ? … rien … cette fois, elle comptait bien rester elle-même ! Plus jamais personne ne parviendra à prendre le dessus sur ce côté d’elle !
Elle laissera son instinct grandir en elle, plus jamais elle ne tentera de le refouler et peut importe ce que cela lui en coûtera …

Un petit soupir … le voilage qui retombe lentement alors qu’elle se détourne de la fenêtre et pose son regard sur Maellya qui s'éveille … Son herboristerie, petite maison, mussée sur les bords d'un vallon bucolique, serait sans doute tapissée de mousse sur essence de hêtre. Peu importe...Là, elle s'exercerait aux plantes, aux fleurs et aux herbes, développant son art pour les meilleures et les pires des causes. Elle vivrait au milieu de ses herbes et de ses goûts culinaires...avec son océan pour compagnon...et ses filles.....et remettrait la roseraie derrière l'auberge en état...ainsi en avait-elle décidé....Et soudain de se rappeller qu'elle attend de la visite aujourd'hui...
Kameo1 a écrit:
Kameo rentra dans l'auberge,passa devant la chambre de Précio et ensuite celle de Maëllia si arrêta.
Précio s'était réveiller.

Elle déposa son cadeau sur le plancher et lui fit un câlin par derrière.

Le cadeau pouvait bien attendre.

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Precio a écrit:
C'est alors que la jeune femme sentit deux petits bras l'encercler et venir lui faire un gros calin. C'est en souriant qu'elle attrappa Kaméo et la serra fort dans ses bras, heureuse de la retrouver sur Saint-Pol.

Alors toi aussi ma puce tu as décidé de revenir dans notre village ? Je suis contente de te voir!!

Avisant ce qu'elle venait de lui déposer.

C'est pour moi que tu as fait des folies ? Merci Kaméo mais...tu n'aurais pas du !!! Comment se portent Saphira et Pompon ?
Allez viens avec moi dans la cuisine, je vais nous préparer un bon petit déjeuner et tu vas me raconter tout ce que tu as fait
.

Un moment plus tard, Precio et Kaméo étaient attablées devant un bon bol crémeux de lait chaud agrémenté de tartines de beurre et confiture que Precio avait préparées...
Kameo1 a écrit:
Une foie le ventre plein Kameo dit:

-Franchement il ni à rien de vraiment notable à raconter.Sinon que je me suis mise à écrire des poèmes et que j'ai trouvé un joli petit chiot sur le bord de la route.Je me demande bien où il est aller fouiner d'ailleurs ...

Un coup d'œil sous la table lui apporta une réponse.

-Tiens tu était là toi!Dit-elle en le voyant.

Pendant quelle le prenait dans c'est bras en le montrant à précio elle dit:

-Il s'appelle Nuage, il est joli hein!Pour ce qui est de Saphira et de Pompon ils vont super bien!


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Precio a écrit:
Precio sourit en voyant Nuage. Il est magnifique ton chien Kaméo. Et bien nous voila donc bien accompagnées!!!Allez, je vais faire un petit tour en cuisine!!

Dans la cuisine, un peu plus tard

Depuis plusieurs jours maintenant, Precio était revenue dans son village. Inutile de dire qu'elle faisait grise mine. Pour passer le temps et sa rage après tous les derniers évènements qu'elle avait enduré, elle s'était enfermée dans sa cuisine à malaxer pâtes et mixtures aussi diverses que variées.
La cuisine ressemblait à un champ de bataille : plats empilés les uns sur les autre, nuage de farine qui voletait joyeusement au moindre pas, la belle cuisine reluisante ne ressemblait plus du tout à ce qu’elle était d’ordinaire.
A l’heure présente, elle battait comme plâtre une malheureuse pâte à pain qui ne lui avait, bien naturellement, absolument rien fait et qui de plus ne pouvait se défendre. Complètement couverte de farine, le cheveu en bataille, elle se défoulait de son mieux.

Tiens sale armée qui m'a volé mon mari !
Et pan ! Un coup dans la pâte
Attrape ca toi le destin qui me pourrit la vie!
Vlan ! La pâte est retournée d’un coup comme une crêpe.

Elle remonte une mèche rebelle, qui s’obstine à venir lui chatouiller le nez, ce dont elle a horreur, du dos de la main.
Puis elle balance le pâton dans un plat afin de le mettre au four et en commence un second.

Et puis non ! Non et NON !!!!!!!!!!

Elle laisse la préparation dans le plat et s’effondre en larme contre le mur. Ses larmes laissent des trainées roses sur son visage recouvert de farine. Et voila, il fallait bien que ça craque à un moment ou un autre....un mois elle avait mis pour le faire tout de même!!....à elle désormais de ne plus se retourner sur son passé et de regarder droit devant...
Precio a écrit:
Une fois sa crise de larmes salutaire passée, ça allait mieux. Poussant la porte de la cuisine elle entra dans la grande salle et s'appuyant contre l'une des énormes poutres de bois, elle se mit à songer avec nostalgie à tout ce qui s'était produit dans cette auberge...Qu'il serait bon de la faire revivre comme antan...

L' emménagement intérieur n' avait pas requis beaucoup d' efforts, les murs étaient blancs avec de légers reflets jaune, cela convenait tout à fait. Seul l' ameublement avait été plus recherché.....Elle avait fait venir les meilleurs bois d'Angleterre, un marchand éloquent de Lancaster en avait garantit la qualité.

Precio s' installa à la place d' un futur client, son regard circula d' un bout à l' autre de la pièce, du comptoir à la cheminée, il n' y voyait toujours rien à redire, C' est derrière le comptoir, ou elle se faufila entre chaises et tables, qu'elle poursuivit son examen. La vaisselle y était en ordre n' attendant qu' alcool brûlant et mets fumants. Les bouteilles pleines de liqueurs et autres alcools, prune et chouchen furent débouchées une à une, Precio s' imprégnait de leurs parfums ennivrant..... L'Auberge du Phare promettait de longues nuits d' ivresses...

Elle fit le tour de la salle, promena ses doigts sur la surface des tables, caressa les dossiers des chaises, vérifia l'âtre de la cheminée, crémaillère, marmite, pots divers, tout y était, même un four à bois qu'elle avait tenu à mettre au milieu de la salle ce qui rajoutait du charme à la pièce. L'auberge était fin prête à accueillir voyageurs et habitants...
Monod a écrit:
Monod venait d’arriver en ville et son ventre comment à grouiller de faim. Aussi quand il vu l’auberge il s’arrêta et entra.

Il examina la salle d’un regarda circulaire tout lui semblait neuve et l’air sentait bon. Au bout de quelque seconde il remarqua la femme. Il sourit

Bonjour Dame Serait-t-il possible…..

A ce moment la son ventre émit un drôle de de gargouillis et c’est un peu confus qu’il reprit sa phrase

Serait-t-il possible d’avoir une table si vous plait Dame ?
Precio a écrit:
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La belle bretonne terminait de dresser les tables, elle tenait à ce que tout soit prêt dans l'éventualité d'une arrivée de voyageurs. Et c'était un plaisir renouvellé que de s'occuper de cet endroit...Mais comment avait-elle bien pu le laisser seul si longtemps.

Elle sursauta presque entendant une voix s'élever soudain.

Bonjour Dame Serait-t-il possible….. Serait-t-il possible d’avoir une table si vous plait Dame ?

Precio détailla rapidement le nouvel arrivant qui avait l'oeil vif et le cheveu hirsute...et qui semblait apparemment affamé vu les bruits qui émanaient de ce qu'il semblait être son estomac, à n'en point douter.

Oui bien sûr installez-vous donc...Il y a des chambres aussi ici . Vous êtes un voyageur ? Un nouvel arrivant ?

Bienvenue en ces lieux messire ? Hummm...je suis Precio, la propriétaire.
--Lenya a écrit:
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Les flocons du mois de Janvier commençaient à tomber, Lenya marchait en fredonnant une belle chanson qu'elle affectionnait tout particulièrement "J'envoie valser"...

Aujourd'hui elle avait un peux de temps et avait rendez vous avec son filleul pour déjeuner,c'était aussi l'occasion de venir enfin à l'auberge de son amie Precio qu'elle avait connue en Helvétie.

Devant elle une ancienne demeure , entouré de grands peupliers devenant tout blanc avec la neige , tout était magnifique féerique l'endroit était vraiment très agréable,elle regarda le panneau .. et oui c'est bien ici ..

Oh ma Precio!!!
C'est moi Lenya !!!
Son amie l'invita à entrer , ce que Lenya se précipita de faire , elle lui fit la bise, et pénétra dans l'auberge.

Hmmm qu'il fait chaud chez toi ma Bretonnante, c'est vraiment beau !!!
Comme je l'imaginais ... quand tu me vantais ta Bretagne!!!
J'aimerai une table pour deux Precio si c'est possible ..
--Rupembre a écrit:
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Le beau gosse comme d'habitude marchait lentement, son regard se baladant de son côté dans les rues de Saint-Pol... Il était heureux de pouvoir déjeuner avec Lenya sa marraine qu'il appréciait tant...
Il la suivait toujours un peu rêveur, et se rendit compte, au bout de quelques secondes que Lenya, s'était envolée... un coup de baguette ? Il ne savait comment, mais il s'était, une nouvelle fois perdu dans les rues de Saint-Pol...

« Comment faire... Appeler à l'aide ? …. Non... »

Alors il se mit à courir, arpentant les rues de gauche à droite, d'avant en arrière, de bas en haut, trébuchant, sur chacun des obstacles qu'il pouvait rencontrer... Panique... Panique...

« Mais quel Ane je fais ! » se disait-il...

La neige tombait doucement sur les toits ... Et Rupembre gelait petit à petit... Puis soudain...

« L'AUBERGE du Phare!!! Ca y'est j'y suis !!! Pourvu que Lenya ait pu m'y attendre ! »

Il entra rapidement dans la dite Auberge, salua tout le monde d'un geste de la main et commença à chercher la jolie Lenya sa marraine, dans la grande salle où un feu bienveillant redonnait des couleurs à ses orteils de glace...
« Ahhh tu es là, tu m’as attendu ! Je suis désolé pour mon retard, tu sais… Je me suis encore perdu… » Il était essoufflé… Ses joues étaient rougies par le froid, une longue course et la honte qu’il avait d’avoir ainsi pu se perdre alors qu’il n’avait qu’à suivre la jolie damoiselle…
Il prit place en face de sa marraine, et se releva brusquement…

« Bonjour Miss Precio, quel impoli je fais ! » Dans sa précipitation, il ne l’avait même pas vue…
« Décidément… J’enchaîne les gaffes aujourd’hui… Désolé Precio… »

Et enfin, il put s’asseoir en face de Lenya…
« Je n’étais jamais venu ici, c’est un endroit charmant… Merci de me l’avoir fait découvrir marraine… » Il regardait, admirait le soin avec lequel cette auberge était tenue… La déco agréable, de celles qui font se sentir bien… Et ce feu… Une merveille pour qui comme lui était de glace… Même si « de glace » devant Lenya, il le savait bien, il ne pourrait le rester longtemps… Et déjà son sourire dégivrait ses joues rouges…

« Ca va toujours ? Mon retard t’aura peut-être permis de faire tes affaires… non ? »
Precio a écrit:
Precio occupée à dresser les tables manqua d'en laisser choir toute une pile d'assiettes. Cette voix!!!!

Lényaaa ?????!!!! rhoo mais dis-moi tu m'en feras d'autres des comme ça, tu aurais pu me prévenir de ton arrivée tout de même!!

Grand sourire de la bretonne à son amie.

Ah ça, je te 'ai dit maintes fois qu'il n'y a pas plus bel endroit que Saint-Pol...Toi tu as les montagnes, et moi j'ai l'océan.

Tu veux une table ? Oui pas de souçis tu vois il n'y a pas grand- monde et tiens je te mets à celle-ci tu as un point de vue magnifique regarde!!!


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« Bonjour Miss Precio, quel impoli je fais ! » « Décidément… J’enchaîne les gaffes aujourd’hui… Désolé Precio… »

Hmmm bonjour jeune homme. Non non, ne vous tracassez pas, j'aime bien les gaffeurs!!

Joli sourire de la bretonne qui rajoute "surtout lorsque le gaffeur se trouve être le filleul de mon excellente amie".

Bienvenue à tous les deux, ravie de vous recevoir ici...
--Rupembre a écrit:
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Rupembre était un peu perdu, il n'avait en fait jamais mis les pieds dans une si jolie auberge... et encore moins avec une aussi jolie dame...

Heureusement la présence joyeuse de sa marraine au sourire plein de jolie dents blanches entouré de lèvre couleur pétale de rose rouge, le rassurait totalement... Et il continuait à sortir ses bêtises habituelles...

Ca sentait si bon ici... et même si la présence de sa marraine lui faisait oublier sa faim... Les odeurs de la cuisine venait jouer dans ses narines et l'appétit lui vint...
Le repas, excellent, était ponctué de nombreux éclats de rire qui faisaient retourner les clients... Alors par tous les moyens ils essayaient de se retenir, se cachant derrière leur main, baissant la tête... Mais rien n'y faisait... Un simple regard parfois suffisait... Ouhhhh quel repas !
"Merci pour ce joyeux moment marraine... Je n'ai, je crois, jamais autant ri..." .... Il regardait les yeux de damoiselle Lyena, encore tout pétillants de ses éclats de rire... Elle semblait heureuse, et c'était là, et de loin, ce qui lui importait... Lyena était sa marraine... Et lui, l'ancien ermite, rejeté par sa famille, avait trouvé en elle, l'amitié et la tendresse dont il avait tant besoin... Si elle était joyau, il serait son écrin... Toujours un peu en retrait dans l'ombre, mais toujours là pour la protéger...

"allez, il nous faut aller travailler un peu... non ?" ... Rupembre était repu et savait qu'il lui serait difficile de se bouger après un aussi bon et aussi copieux repas...
Il remercia maintes fois la jolie Precio , et promit de lui faire la meilleure publicité.
Puis il aida sa marraine à remettre sa cape...
Precio a écrit:
Et d'une ballade chez l'ancien, au fin fond du village

La bretonne marchait maintenant dans la forêt .
Tout droit….premier chemin à gauche après le ruisseau…puis de nouveau à gauche….
Une excavation creusé dans le talus laissant apparaitre la roche laiteuse et friable du sous-sol et les profondes ornières sur le chemin lui confirmèrent qu’elle était dans la bonne direction…

Le bois s’éclaircissait et elle arriva à une clairière où, sur le sol blanchit, s’élevait un haut four de brique dont s’échappait une lourde fumée…un puits et un amoncellement de baquets de toutes tailles…un peu plus loin une cabane faite de bric et de broc….

Holà la donzelle z’êtes perdu ou quoi ???

Precio sursauta…un viel homme sortait du taillis en tirant derrière lui, clopin-clopant une charriote chargé de pierres.
J’viens chercher un peu de chaux pour mon auberge!!

L’homme finit d’arriver à sa hauteur en pestant, râlant, soufflant dans sa barbe roussi. Des rides profondes zébraient son visage à la peau rougie, brûlée…
Qu’es’vous dites ? parlez plus fort ma jolie ‘suis dur de la feuille moué !!!

Besoin de chaux !!!! cria t’elle

L’homme eu un sourire..heu non..un rictus dévoilant des chicots noirs et irréguliers et lui fit un clin d’œil goguenard du seul œil qu’il semblait avoir encore de valide
Pas de soucis ..z’êtes bien tombée.. j’veux bien vous réchauffer un peu...

Precio fit un rapide pas de coté qui lui évita sa main qui s’approchait un peu trop vite à son goût de la partie la plus charnue de sa petite personne et, sur la défensive, vérifia qu’elle avait bien sa dague coincée dans sa ceinture .
Devant son regard sombre, le vieux partit d’un rire rauque qui se finit dans une belle quinte de toux .
Allez la belle l’a jamais fais de mal à une mouche l’Kuench…donne moi ton sac…de la qui brûle ou qui brûle pô ????
Precio se détendit un peu et ajouta

Pour mes murs ...d’là qui brûle pas

Le vieux disparut derrière sa cabane et revint quelques minutes plus tard avec son sac plein
Et tu payes comment la donzelle, en nature j’espère lui demanda t’il dans un regard malicieux
Elle rit…bah…ce n’avait pas l’air d’être un mauvais bougre que ce Kuench...

En nature ..oui..et elle s’empressa de sortir de sa besace une bouteille de prune.. On m’a dit que ça vous conviendrais...

L’homme ouvrit grand son œil, attrapa illico la bouteille, fit sauter le bouchon et s’en envoya une rasade dans le gosier…Il semblait satisfait…en pris une autre…
On t’as bien renseigné…rhha voilà bonne liqueur….j’n’avais plus qu’un mauvais vin..de Bourgogne….Affaire conclue ma jolie…allez allez files donc..arrête donc de me conter fleurette..j’ai du travail moi !!!

Precio amusée repartit son sac sur l’épaule et pressa le pas… Elle avait du travail qui l'attendait si elle voulait repasser à la chaux tous les murs de son auberge..
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Missanges

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MessageSujet: Re: L' Auberge du phare III ( 30 décembre 1457 )   L' Auberge du phare III ( 30 décembre 1457 ) Empty3/2/2010, 10:39

Precio a écrit:
Ce matin là, Precio s'était levé tôt. Ce n'était pas un jour comme les autres, l'une de ses plus chères amies, la Baronne de Malnoe, Chika se mariait en la Primatiale.
Depuis le temps qu'elle lui rabachait que jamais elle ne trouverait de mari, et bien le grand jour était arrivé.

Precio passa la toilette de couleur pourpre qu'elle avait décidé de mettre pour l'occasion et termina de se préparer rapidement

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Elle sentait son ventre papillonner à l'idée de faire son apparition seule. Il allait bien falloir qu'elle s'y fasse désormais. Lanceor n''était pas invité, lorsque Chika avait quitté 'Ost de Retz, les ponts entre eux avaient été plus ou moins coupés mais Precio n'avait aucunement ôté son amitié à son amie.

Après avoir ajusté sa robe et sa coiffure, la jeune femme , qui avait fait préparer sa calèche, prit la route de la Primatiale.
Marianne_dezyelinski a écrit:
Après avoir été écouter les discours des Bretons en gargote au sujet de sa chère Provence, Marianne était de retour à Kastell Paol et avait grand faim. Elle pensa alors à l'invitation que dame Pecio avait faite en taverne tantôt lorsqu'elles s'étaient rencontrées. Le souci c'est qu'elle ne savait où était ladite auberge...
Réfléchissant, car ça lui arrivait parfois à Marianne de réfléchir, elle se souvien que le nom était auberge du phare. En toute logique, elle devait être prêt d'un phare, donc sur une hauteur du port. Cherchant du regard, elle l'aperçut bien vite et se mit en route.
Après quelques minutes de montée, et une pause rapide pour profiter du paysage, elle parvint au sommet, à la porte de l'auberge et tocqua.


- Demat, dame Precio! C'est Marianne! Vous êtes là?
Precio a écrit:
[retour de mariage]

Au final, juste la Primatiale aura vu le bout du nez de Precio. Pas d'humeur la belle bretonnante, à faire des pirouettes et des sourires à droite à gauche. De toute manière, Chika ne lui en voudra pas. D'humeur plutôt belliqueuse ces derniers jours, allez donc savoir pourquoi, si seulement elle le savait elle-même...quoiqu'elle en a bien une petite idée.

Les journées étaient d'une longueur infinie... Precio passait son temps à écrire, la table était couverte de divers parchemins, certains encore vierge mais la plupart déjà noircit de son écriture, les courbes et les déliés s'enchaînant intimement. Des lettres à envoyer, le brouillon de celle déjà partie, des esquisses de poèmes inachevés, d'autres en cours, ses réflexions, ses questions, ses doutes, ses espoirs... Tout cela jonchait la table.

Il y avait longtemps que la bougie avait finie de se consumer, seul l'âtre où rougeoyaient encore les braises qui réchauffaient la pièce et les rayons de lune pénétrant par la croisée apporté une pale lueur blanchâtre à la chambre désormais silencieuse.

Dans le calme revenu et la solitude de l'instant, son esprit remonta le temps... Les circonstances d'une rencontre renaissaient sous ses paupières closes. Tout revenait à sa mémoire, les moments de partage, la douce tendresse dont il avait si bien su l'entourer au début du moins, les échanges d'opinions concernant leur travail, les émotions qui se faisaient jour lentement, l'émoi qui avait été le sien à l'évocation d'un futur commun, les joies intimement partager comme les tristesses qu'ils s'étaient mutuellement confier, les sourires, les rires, cette complicité faite de petits mots connus d'eux seuls, la chaleur de deux mains qui se frôlent et du premier baiser échangé... Tout ces instants partagés tournaient sans fin dans sa tête, son rire raisonnait à son oreille, tout comme les mises en garde et les mots d'amour.
Celui qui pouvait être un démon avait su lui faire découvrir des trésors de tendresse et pourtant il en était bel et bien terminé.

Elle savait qu'une relation durable devait être construite sur des sentiments profonds et solides, jamais elle ne pourrait mettre en doute la véracité et la sincérité de ces moments là.
Alors elle sentait un profond sentiment de solitude venir enserrer son cœur de ses mâchoires acérées.

Sans même s'en rendre compte, alors que l'aube commençait à se lever sur une plaine voilée d'une ombre d'humide rosée, la belle bretonne
se redressa légèrement, releva la tête dans un geste emplie de cette fierté qu'elle avait en grande partie abandonnée. Non ne pas baisser la tête !

Abandonnant son cocon de chaleur, Precio se leva et dans la lumière matinale s'empara de tout les parchemin qu'elle lui destinait, se dirigeant vers le foyer de la cheminée, elle prit le fer, attisa les braises et remit une belle bûche dans l'âtre. Le feu repartit aussitôt, ses langues brûlantes apportant leurs baisers mortel au bois sec qui s'enflammait. Elle resta un moment immobile à regarder ce ballet ondulant puis un à un alimenta la flambée de ses écrits. Lentement tout partait en fumée...

- Demat, dame Precio! C'est Marianne! Vous êtes là?

Soudain du bruit à l'extérieur, Precio se rend compte qu'elle avait fermé le clanche de la porte.

Elle descend ouvrir et se trouve face à la Damoiselle Maryanne qu'elle a rencontré un peu plus tôt en taverne.

Sourire de la jeune femme.

Entrez donc, ne restez pas dans ce froid....
Marianne_dezyelinski a écrit:
Marianne entendit des pas dans l'escalier, puis la porte s'ouvrit sur Precio.

- Entrez donc, ne restez pas dans ce froid....

- Merci bien. C'est vrai qu'il ne fait pas chaud ces temps-ci. Celà dit je ne m'en étais pas trop aperçue avant que vous ne le disiez. Je crois que ma colère me tient chaud... enfin, peu importe!

Marianne ne se fit pas prier et entra dans l'auberge. Un grand feu de cheminée crépitait et rendait les lieux d'autant plus accueillants. Dans un sourire:

- Eh bien, dites-moi, quel bel endroit! Je n'aurai jamais crû que c'était aussi grand de dehors! Je sais que je vous prends un peu au dépourvu mais... serait-il possible de faire le tour des lieux, voire de déguster l'une de vos spécialités?

Admirant quelque pièce de tapisserie particulièrement bien réalisée, Marianne reprit un peu plus tard:

- Et puis, vu que je n'ai amené personne, peut-être que vous me ferez l'amitié de partager le repas avec moi. Vous semblez avoir des soucis, et comme c'est mon cas également, celà pourrait nous distraire un moment, non?
Precio a écrit:
L' Auberge du phare III ( 30 décembre 1457 ) Tap_vie

Regard ravi de la jeune comtesse sur les tapisseries qui ornent l'auberge de Precio et les voila qui redescendent des étages tout en discutant comme de vieilles amies.
Il est des personnes avec qui le contact est aisé et Marianne assurément fait partie de celles-ci.

Et puis, vu que je n'ai amené personne, peut-être que vous me ferez l'amitié de partager le repas avec moi. Vous semblez avoir des soucis, et comme c'est mon cas également, celà pourrait nous distraire un moment, non?

Pouvons-nous passer du "vous " au "tu" ? Cela me semble fort approprié dans un cas comme le nôtre. Et puis je vais te faire goûter l'une de mes spécialités, le kouing amann aux pommes de terres avec son accompagnement d'andouilles, que j'ai préparé ce matin.

Une petite prune avant que je ne prépare la table ? Et puis-je savoir quels sont donc ces souçis qui te minent si ce n'est pas indiscret ? Cela fait parfois du bien de parler tu sais.
Marianne_dezyelinski a écrit:
Marianne suivit Precio dans les étages, allant de découverte en découverte, devisant d'art, de meubles et d'autres belles choses. Redescendant peu à peu, Precio lui dit:

- Pouvons-nous passer du "vous " au "tu" ? Cela me semble fort approprié dans un cas comme le nôtre. Et puis je vais te faire goûter l'une de mes spécialités, le kouing amann aux pommes de terres avec son accompagnement d'andouilles, que j'ai préparé ce matin.

Une petite prune avant que je ne prépare la table ? Et puis-je savoir quels sont donc ces souçis qui te minent si ce n'est pas indiscret ? Cela fait parfois du bien de parler tu sais.


- Oui, bien sûr, "tu" c'est bien mieux. Et je ne suis jamais contre une petite prune, surtout avant un bon repas. D'ailleurs ce sera la première fois que j'en mangerai de ton ... kouing amann. Désolée si j'écorche le nom mais je ne suis pas née en Bretagne alors j'ai un peu de mal avec les mots parfois...

Marianne sourit puis reste pensive un moment. Quelques larmes lui montèrent aux yeux mais elle reprit le contrôle d'elle-même rapidemment.

- Je suis née en Provence, vois-tu, et mon Père m'a envoyée ici à la mort de ma mère l'été dernier pour que je sois en terre libre et en paix, et pas trop loin de lui non plus, car il était vidame à cette époque du côté d'Auch.
Je me plais fort en Bretagne mais mon père est décédé à son tour en octobre et voilà que notre belle Provence subit ce que tu sais...


Marianne marqua une nouvelle pause, soupira profondément puis reprit, car une fois que l'on sort ce que l'on a sur le coeur, il est très dur de s'arrêter:

- Mes parents auraient été parmi les premiers défenseurs de nos villes, ma mère en particulier qui y vouait sa vie depuis toujours, et moi je suis loin de tout, je ne peux rien faire pour aider dans les combats qu'ils affrontent tous, je ne peux même pas protéger mes gens dans mon propre comté comme je le devrai.
Et j'ai beau écrire, je ne reçois aucune nouvelle de mon oncle ou des amis de la famille qui sont sur place. Peut-être sont-ils blessés ou trop fatigués par les affrontements, je ne sais.


Nouveau soupir, nouvelles larmes qui montent et coulent cette fois, que Marianne essuie promptement et rageusement presque:

- Enfin, j'ai quand même eu des mots rassurants de la part de la Marquise de Provence elle-même. Mais comment ne pas s'inquiéter malgré tout quand on n'est pas sur place?! J'espère vraiment que je pourrai partir bientôt avec le convoi alimentaire breton... au moins je serai utile et je verrai ce qu'il en est moi-même, tu comprends...

Après avoir déballé le tout, Marianne se sentit un peu soulagée, toujours inquiète mais tout de même le coeur moins lourd. Elle vit alors que Precio avait servit les prunes et avala la sienne sitôt trinqué car elle en ressentait grand besoin.

- J'espère ne pas t'avoir ennuyée avec tout ça... en tout cas, merci de m'avoir écoutée. Je me sens déjà mieux, presque affamée, et pourtant l'appétit ces derniers temps... et toi, de ton côté, tu sembles soucieuse, comme chargé de souvenirs douloureux... n'hésites pas si tu veux m'en parler à ton tour.
Precio a écrit:
Precio, tout en mettant la table écoutait Marianne. Elle savait effectivement que la jeune femme était provençale et était au fait de par ses fonctions de ce qui se passait sur ses terres natales.

Aussi entendait-elle avec attention toutes ses paroles. Après leur avoir servi un godet de prune, les voila qui devisaient tranquillement toutes deux.

Je te comprends fort bien Marianne et je me doute que tu puisses être si inquiète pour les tiens. Je peux de mon côté essayer d'en savoir plus si tu me dis leurs noms, j'ai des amis et des contacts en Provence...Petit sourire de la bretonne....en fait lors de mes différents voyages, j'ai lié connaissance avec pas mal de personnes un peu partout où je suis passé et j'aime à entretenir mes contacts..C'est ma passion pour la diplomatie qui veut ça sans doute...Légère hésitation...Tu sais si ce convoi se met en place je me suis dit que je pourrais m'y joindre...L'ambassadrice de Provence est sur Tarbes en ce moment...c'est à voir....Tu pourrais ainsi me montrer ta région que je ne connais que fort peu..
Precio ne dit rien en la voyant essuyer ses larmes il est des mots qui restent superflus.


J'espère ne pas t'avoir ennuyée avec tout ça... en tout cas, merci de m'avoir écoutée. Je me sens déjà mieux, presque affamée, et pourtant l'appétit ces derniers temps... et toi, de ton côté, tu sembles soucieuse, comme chargé de souvenirs douloureux... n'hésites pas si tu veux m'en parler à ton tour.

En ce qui me concerne, personne ne peut rien pour mes états d'âme, seul le temps fera son oeuvre tu sais, je ne te ferais pas l'affront de t'ennuyer avec cela...L'annulation de mon mariage sera bientôt prononcée, mon époux a décidé de passer par l'officialité ces prochains jours...Hausse doucement les épaules...Toute une page qui se tourne..Bien sûr que non tu ne m'as pas ennuyée, bien au contraire...Ce faisant, elle avait terminé de mettre la table et partit en cuisine, revenant avec son fameux plat tout fumant.

On ne va pas se laisser abattre tout de même....Bon appétit Marianne.

Precio eut un léger sourire envers la jeune femme.
Nouchka87 a écrit:
[rp]Nouch venait d'arriver a St Pol avec son fiancé et ses amis, ayant revu son amie Preci dans l'après-midi en taverne, qui les avaient gentiment invité ils se rendirent donc dans la direction de l'auberge de Precio ....

Nouch avaient pris soin de prendre quelques petits présents pour son amie .
Les 4 compagnons de voyage allaient tranquillement sur le chemin tout en discutant et plaisantant, les discutions aller bon train, quand au détour du chemin Nouch aperçus enfin la belle auberge de son amie.

Elle avança et frappa avant d'entrée , elle regarda pour savoir ou était Preci, l'appela .

" Preeeeciiiiiii,hou houuuuuuuu tu est la ? "

Puis elle entendit du bruit provenant de la cuisine, elle eus un léger sourire en repensant a certains souvenir.... Elle fit signe a ses compagnons d'entrer, et déposa les fleurs qu'elle avait acheter au petit commerce non loin, un petit bouquet de saison .

L' Auberge du phare III ( 30 décembre 1457 ) 149864gvergerardent

Puis ils attendirent patiemment que Preci, vienne les rejoindre, ils parlèrent et regardèrent les magnifique tapisseries qui ornaient les murs... "Toujours autant de gout ma Preci " .

Une délicieuse odeur venait chatouiller les narines des 4 amis. "humm ! quelle bonheur cela sentait toujours aussi bon ici !"....[/rp]
Choose1 a écrit:
choose

entra à la suite de sa marraine et posa des gâteaux de sa fabrication sur la table à côte du bouquet de Nouchka

L' Auberge du phare III ( 30 décembre 1457 ) Mini_321803p1040110_1_

s'assied à la table et se mit à bavarder avec les autres
Kameo1 a écrit:
Kameo était en train de dessiner quand elle entendit Nouch.

Elle dévala en vitesse les marches en criant:

-Maman Nouch est là!

Elle '' atterit '' près des inviters.

-Et en plus elle à emmener du monde et des gâteaux!
Comment sa va Nouch?

Sautille de joie, enfin de la visite !

Et des gâteaux dont elle ne connaissait pas la saveur...

Miam! Miam!
Nouchka87 a écrit:
[rp]Nouch entendit un bruit dans les escaliers ce qui la fit se retourner... et elle vit arrivée en courant Kameo tout en criant à sa maman que les invités étaient arriver.

Nouch accueilli la jeune damoiselle avec un grand sourire se mit a sa hauteur pour lui faire de gros bisous ...

" Kameo comme tu as grandit dit une vraie jeune fille, sourit ... je vais bien et toi ?... Puis se retournant vers ses amis elle leur présenta Kameo ....Puis elle vit Kameo qui regarder les gâteaux de Choo, se qui la fit sourire .[/rp]
Precio a écrit:
Precio discutait avec Maryanne lorsque la porte s'ouvrit sur ....Nouchette accompagnée de son fiancé et ses amis. La jeune femme n'eut pas le temps d'ouvrir la bouche qu'un dévalis dans les escaliers se fit entendre et elle ne put s'empêcher d'éclater d'un rire pétillant à l'arrivée de Kaméo.
La voyant loucher sur les gâteaux apportés par la filleule de sa Nouchette , Precio eut un sourire qui illumina son visage, comme depuis bien longtemps cela ne fut pas le cas.

Demat ma Nouchette, mais quel plaisir de te voir ici. Demat dame...Inclinant la tête, elle salua la jeune femme l'accompagnant.

Se tournant vers Maryanne, elle l'entraina avec elle. Marianne, je te présente ma meilleure amie, Nouchka Dubrowsky. Nouchette, voici Dame Marianne Dezyelinski, Comtesse de Provence. Venez donc partager le repas avec nous!!
Marianne_dezyelinski a écrit:
Marianne se sentait mieux. Elle remercia Precio pour ses paroles de réconfort et se réjouit de faire éventuellement route avec elle. Elle n'insita pas au sujet des ennuis de sa nouvelle amie. Elle ne connaissait pas grand chose à l'amour et au mariage mais savait reconnaître le besoin de ne pas s'étaler sur un sujet délicat.

- Je vais écrire à dame Salomé Bleizhmorgan pour savoir où en sont les préparatifs. Je serai heureuse de te faire découvrir la Provence. Et puis tu goûteras du vin de Rians, de chez moi. Tu m'en diras des nouvelles!

Le grand plat de Kouign Aman arriva bientôt, tout fûmant, sentant merveilleusement bon. Mais à peine les deux amies eurent-elles le temps de se souhaiter bon appétit que d'autres personnes s'annoncèrent à grand bruit. Suivant Precio, Marianne vit deux jeunes femmes et une petite fille se saluer avec joie. Des retrouvailles entre personnes connues apparemment...

- Marianne, je te présente ma meilleure amie, Nouchka Dubrowsky. Nouchette, voici Dame Marianne de Zyelinski, Comtesse de Provence. Venez donc partager le repas avec nous!!

A ces mots de présentation, Marianne sentit un petit rire lui monter.

- Enchantée, Nouchka. Par contre, Precio exagère un peu, je ne suis pas Comtesse de toute la Provence, juste de Rians, une petite partie de la Provence. Et puis un simple Marianne suffira pour papoter autour du bon plat qui nous attend. Je suis encore trop jeune pour qu'on m'appelle comtesse au quotidien...

Plaisantant gentiment, Marianne salua le reste du groupe, puis repartit vers la table, entraînant tout le monde avec elle, heureuse de faire de nouvelles connaissances.

- Alors, dites-moi, Nouchka, d'où venez-vous? et qui sont donc ceux qui vous accompagnent, si je ne suis indiscrète?
Nouchka87 a écrit:
[rp]Nouch fut contente de vois un tel sourire plus vue depuis si longtemps sur le visage de son amie , elle s'avança vers sa Preci la pris dans ses bras lui fit un gros bisou puis fit une petite révérence a la dame que lui présenta Preci, fit les présentations de sa fillote Choose, son fiancé Brewen et de leur ami messire Normandie77 qui les accompagnaient...

Sourit... écouta la dame.

Elle eus peine a se retenir de rire au dire de la dame , qui lui sembla fort sympathique .... elle regarda sa Preci amusée puis lança un regard a Kameo tellement attirée par les gâteaux de Choo elle se pencha vers Kameo et lui glissa a l'oreille..." Prends en un ou deux tu est autorisée mais dit rien a ta maman hein !" fit un clin d'œil a la jeune fille tout en souriant malicieusement ..." Puis elle suivis le petit groupe qui se dirigés vers la table magnifiquement bien dressé, comme toujours par sa Preci, tout en écoutant la Dame .

Citation :
- Alors, dites-moi, Nouchka, d'où venez-vous? et qui sont donc ceux qui vous accompagnent, si je ne suis indiscrète?

Nouch lui sourit ... Vous n'êtes poins indiscrète Dame .; Voici ma fillote Choose, mon fiancé Brewen Malkolwsky , le second messire c'est Normandie77 un ami .Nous venons tous de Brest la ville a cotés, mais si cela vous tante venez donc nous rendre visite,Dame avec Preci, cela nous fera grand plaisir, Mais peut être nous nous reverrons à notre retour. Nous allons Chercher le fils de ma fillote, a St Broc il est en garde chez son frère Zouzou... Elle sourit repris sa respiration regardant la Dame... L'aire de Breizh vous convient -il ? Vous allez vous installez ici Dame a St Pol ? [/rp]
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Missanges

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L' Auberge du phare III ( 30 décembre 1457 ) Empty
MessageSujet: Re: L' Auberge du phare III ( 30 décembre 1457 )   L' Auberge du phare III ( 30 décembre 1457 ) Empty25/3/2010, 10:27

Missanges a écrit:
Cela ne lui avait pris guère de temps, elle avait ramassé ses bagages, enfin le peu qu’elle y avait déposé. Quelques produits indispensables, quelques vêtements, de toute façon elle n’avait pas vraiment pris possession de ce château comme lieu de résidence. Elle aimait y venir dormir de temps en temps, mais elle ne demanderait pas de bénéficier de ce soit disant privilège d’y résider.

Descendant les marches, la main sur le mur, effleurant la pierre le long de sa descente. Passant devant la haie de rosiers, elle regarda le trou qu’elle avait creusé auparavant, recherchant le soit disant trésor que son père avait caché. Elle sourit de le voir reboucher, on ne saura jamais ce qu’il y avait…

Passant la grille elle sortit tranquillement, empruntant la route menant vers le cœur de son village. Un petit paquet dans ses bras, remontant la ruelle, affrontant le froid de l’hiver, elle avançait. Marianne, sa filleule était venue durant son absence, lui déposer un cadeau. Un coussin fait avec la première laine de ses moutons, pensant à cette gentille attention, elle pressa machinalement le présent, avançant plus rapidement. Son chat Désir allait sans aucun doute apprécier ce coussin.

Son chat lui rappelant son baptême et lui rappelant…Elle repoussa de sa main, sa mèche rebelle, chassant une image qui apparaissait soudain surgissant du passé Aujourd’hui il y avait Yann, son humour et sa gentillesse l’avait séduite, mais quelques pigeons étaient venus gâcher sa confiance.

Tournant à l’angle d’une maison, remontant la ruelle, l’auberge du phare m’apparut. Depuis mon retour, tant d’événements étaient survenus que j’avais oublié de me rendre chez Précio. Une odeur sucrée fit chatouiller mes narines, jetant un œil rapide à travers les carreaux, je tapais fortement sur la porte d’entrée.


Kameo1 a écrit:
Kameo1 venait de déguster un des trois hum... délicieux gâteaux en forme de losange que une des amies de Nouch avait apporter quand elle entendit cogner.

-Je vais ouvrir!

Cours et ouvre la porte en vitesse.

-Bonjours Missange!Comment sa va?
Missanges a écrit:
Finissant de frapper, la porte s’ouvrit lentement laissant ainsi s échapper une odeur de cuisine très alléchante Un petit bout de demoiselle fort jolie, se tenait au battant

Je souris en la voyant

Citation :
Bonjours Missange!Comment sa va?
Bonjour Kameo, je vais bien merci, Précio est là ?
Marianne_dezyelinski a écrit:
Marianne écouta les présentations et salua en souriant chacune des personnes accompagnant Nouchka de nouveau.

- L'air de Breizh vous convient -il ? Vous allez vous installez ici Dame a St Pol ?

- Oui je me plais fort en Bretagne et à Kastell Paol en particulier. L'air est vivifiant comme je l'aime, la mer invite au voyage et j'ai assez d'amis pour passer de bonnes soirées au coin du feu...^^
Quant à m'installer, eh bien, celà fait plusieurs mois que je vis ici en fait.


Réfléchissant à certaines paroles de Nouch, tout en mangeant avec entrain, elle reprit:

- dites-moi, ce zouzou, ne serait-ce pas zouzou95, tavernier de son état? si oui , je l'ai rencontré il y a quelques temps. Très sympathique! Lui aussi m'a invité à passer le voir lorsque je ferai enfin mon Tro Breizh.

Son assiette était presque finie quand on entendit frapper à la porte d'entrée de l'auberge. Peu après, Marianne crut reconnaître la voix de sa marraine et alla voir si c'était bien elle.

- Tiens, ma chère marraine, le monde est petit. Tu viens déguster un bon plat au chaud toi aussi?
Missanges a écrit:
Décidément cette porte s’ouvrait sur des visages familiers. Marianne était là, elle serra un peu plus son coussin dans ses bras.

Citation :
Tiens, ma chère marraine, le monde est petit. Tu viens déguster un bon plat au chaud toi aussi?

Oui, je crois que je suis au bon endroit pour déguster, l’odeur est attirante. Marianne je voulais te dire merci pour la confection de ton coussin. Avec les événements survenus depuis mon arrivée je n’ai pas eu un moment pour le faire. Je viens de débarrasser mes affaires du château et j’ai sur moi encore ton paquet.

Elle lui fit voir, et l’embrassa en lui renouvelant son merci au creux de l’oreille.
Precio a écrit:
La jeune femme venait de terminer de dresser une nouvelle table, une grande tablée cette fois et un léger sourire vint égayer l'améthyste foncé de ses yeux.
Il y avait bien longtemps qu'elle n'avait pas vu l'auberge revivre ainsi et une douce chaleur nostalgique l'envahit.

Elle n'eut aucun mal à reconnaitre soudain au milieu des autres la voix de Missanges. Une affection particulière , oui , c'est bien le terme, que Precio vouait à la jeune fille. Elle la vit les bras chargés de paquets. Elle savait que celle-ci venait de perdre sa mère mais ne réalisait pas encore quelles pouvaient en être les implications pour la jeune fille.

Noz vat Missanges. Ravie de te voir.

Les yeux de Precio se firent un brin rieur lorsqu'elle invita tout le monde à passer à table



L' Auberge du phare III ( 30 décembre 1457 ) 100129111432398965335249
Missanges a écrit:
L’améthyste pétillant de ses yeux et ses boucles ondulantes se soulevant légèrement suivant la cadence de ces pas. Arrivant vers moi le sourire aux lèvres, dans un bruissement de robe aux couleurs chatoyantes, un timbre de voix chaleureux

Citation :
Noz vat Missanges. Ravie de te voir.

Ravie, moi aussi Précio, une douce odeur est venue chatouiller mes narines, je me suis laissée tenter.

Entrant dans le couloir, me débarrassant de mes bagages, les rangeant pour ne pas envahir le passage, j’avançais dans la pièce. Mes yeux se portèrent sur un feu qui crépitait dans la grande cheminée de pierre, donnant à la pièce une douce chaleur accueillante.

Une large table de bois, trônait au milieu, pouvant facilement réunir une douzaine de personnes. Plusieurs meubles à tiroirs, et des coffres étaient rangés le long des murs, et des chaises à haut dossier entouraient la table.

Un fauteuil garni de coussins était placé de biais devant l’âtre. Elle imagina Précio raconter des histoires à Kaméo le soir devant la lumière vacillante des flammes, celle-ci assise sur le tapis devant le foyer. Tout en remarquant ces détails, elle avançait dans la pièce. Se retournant vers Précio

Tu as une magnifique auberge, chaleureuse et accueillante comme toi
Precio a écrit:
Precio tout en écoutant Missanges, nota du coin de l'oeil son chargement et la vit déposer le tout dans le couloir.
Elle n'était pas très au fait de l'endroit où elle vivait mais elle eut tôt fait, en réfléchissant alors qu'elle déposait les panières en osier garnies de pain sur la table , de comprendre tout du moins l'une des implications pour Missanges.
Soudain, elle vit arriver un superbe pigeon qui laissa tomber du bout du bec une missive joliment enrubannée.
La jeune femme tout d'abord surprise, eut un sourire de joie en reconnaissant la fine écriture et la joliesse de la signature de Salomé.

Aussi jeta t'elle un dernier coup d'oeil sur les bagages de Missanges et prenant le bras de la jeune fille, l'entraina devant l'âtre.

Missanges...qu'est ce que tous ces bagages que tu as laissé dans le couloir ?

La bretonne la regardait d'un air inquiet.

Heummm...dis-moi...Elle hésita un instant parce qu'encore un peu plus tôt elle avait pensé rester pour s'occuper de ses affaires mais cette missive reçue de son amie Salomé était tellement empreinte de chaleur et d'affection qu'elle ne pouvait décemment pas laisser choir ce projet.

Crois-tu que tu pourrais t'installer quelques temps dans l'auberge ? Tu as plusieurs chambres à ta disposition, libre à toi de choisir celle qui te plait. Mordille ses lèvres un instant et la regarde de nouveau.
Oui, je dois m'absenter quelques semaines. Je me rends en Provence...Cela me permettrait de ne pas m'inquiéter pour Kaméo et pour l'auberge et l'herboristerie si tu voulais bien t'y installer.

Quelque chose lui disait que la jeune femme lui cachait certaines petites choses mais si son intuition était la bonne, Missanges serait ravie de s'occuper de l'auberge et de l'herboristerie en son absence. Et de lui surveiller Kaméo par la même occasion..
Missanges a écrit:
Se laissant conduire devant l’âtre de la cheminée, l’écoutant silencieusement lui demander sur ses bagages. Elle répondit tranquillement,

Ce sont mes quelques affaires que j’avais au Château de Ploërmel, elle déroula un petit parchemin qu’elle avait recopié, et lui tendit

Citation :
Bien que la terre et la Château de Ploërmel nous reviennent, nous autorisons par la présente la douce Maewenn, fille ainée de feu notre vassal, à y résider à sa convenance.
Nous invitons l'époux de feu la Vicomtesse et/ou sa fille à nous contacter si il(s) désire(nt) bénéficier du même privilège. Dans le cas contraire, nous leurs laissons 1 semaine, commençant après la période de deuil ou après l'enterrement si celui-ci a lieu plus tard, pour faire leurs bagages.

Voilà j’ai un peu anticipé, baissant la tête soudainement sur un pigeon arrivant droit sur elles elle sourit de cette visite impromptu, regardant Précio défaire et lire le message, puis lui demandant,

Citation :
Crois-tu que tu pourrais t'installer quelques temps dans l'auberge… Cela me permettrait de ne pas m'inquiéter pour Kaméo…

J’ai une maison, tu sais, et mon père par testament fait de moi son héritière sur son moulin de Kerdren, même si je désire en hériter le plus tard possible, je peux y résider. Mais part tranquille, je resterai chez toi, le temps qu’il te faudra, et m’occuperai de tout.

Par contre pour la Provence, j’ai offert une fournée de pains, tu peux peut être l’emporter avec toi, je sais qu’elle sera entre de bonnes mains.
Osscar a écrit:
Voici un an que le jeune seigneur chevauchait sur les contrées verdoyantes du Royaume. Il avait visité trois duchés. Tous aussi merveilleux et intéressants les un que les autres. La Bretagne, une contrée où la félonie et la rébellion grandie de jour en jour était une province très attractive pour l’angevin. En effet Osscar a toujours était le plus rebelle de ces frères -de sa famille on pourrais dire même- mais pas aussi fou que Finam! C’est donc cette dernière destination qui l’avait emmené à Saint Pol de Léon, dans une auberge près de la côte.
Le temps était mitigé, le ciel grisâtre et quelques grosses masses nuageuses voilaient les rayons du petit matin. Il mourait de faim. Certes il était seigneur, mais pauvre, de plus que sa terre était loin de son maistre pour lui apporter richesse et prospérité.
Bref, cette taverne tombait bien !
Il s’approcha prudemment de la battisse - toujours juché sur son équidé- de peur que se soit un repaire de roublard. Chance ! Après avoir harnaché une corde autour du coup de sa monture, il entra dans les lieux et découvrit un endroit plutôt chaleureux. Bien que grotesque par rapport au château qu’il occupé à Douetum.
Cependant, ici, il pouvait se faire discret… enfin pas si longtemps que cela ! Deux jeunes demoiselles -fort jolie- se tenaient avec de la paperasse dans les mains au pied de la cheminée.
Elles discutaient de moulin, de maison, Herboristie… trop incompréhensible pour le seigneur qui entendais des fragments de phrase . Voulant quitter l’auberge, brusquement, il fit tombé un objet en bois peu familier à son regard. Le bruit alerta les deux jeunes femmes !
Missanges a écrit:
Levant les yeux en direction d’un bruit entendu, je remarquai la présence d’une personne inconnue. Un homme se tenait devant nous, trop absorbé dans notre discussion, que nous ne l’avions même pas entendu frapper.

Mes grands yeux verts le détaillèrent rapidement, son apparence ressemblait à celle d’un voyageur, une fine poussière sur ses vêtements laissait paraître un long voyage. Je me retournai vers Précio, qui était la maîtresse de maison, puis tout en l’observant, je m’avançai vers lui.

Bonjour, je me présente, je suis Missanges et voici Précio charmante propriétaire de cette auberge. Je vous souhaite la bienvenue à Kastell Paol
Marianne_dezyelinski a écrit:
Marianne avait fini son repas depuis longtemps et sirotait une prune, un peu en retrait de ses amies Precio et Missanges, devisant tranquillement avec les Brestois.
Un pigeon arriva pour Precio, bientôt suivi d'un autre pour elle-même. L'heure était venue. La jeune fille vida son dernier verre, puis les yeux brillants étrangement, elle se leva.
Au même instant, un bruit résonna près de l'entrée, bientôt suivi de la voix de Miss. Un nouveau venu... l'auberge était fréquentée ces jours-ci! Souriant, Marianne s'approcha à son tour.


- Demat, messire. Marianne de Zyelinski, bienvenue à Kastell Paol.

Puis elle se retourna vers ses amies pour rajouter:

- Je vais vous laisser. Je dois aller me préparer. Miss, je t'écrirai, ne t'en fais pas. Precio, on se retrouve près des chevaux tout à l'heure.

Ayant dit, elle salua à nouveau l'étranger, puis quitta l'auberge, les pensées se bousculant dans sa tête.
Precio a écrit:
Occupée, elle l'était la jeune femme. Et lorsqu'elle entendit un fracas de bois elle se leva et se retourna, persuadée que Kaméo venait de faire une bêtise.

Aussi se trouva t'elle face à un homme inconnu, de belle prestance cela était certain qu'il n'était point un vagabond.
D'un regard, elle nota qu'il ne devait pas être breton.

C'est d'un sourire accueillant qu'elle lui répondit.

Noz vat messire. Je suis Precio de Kerrock, la propriétaire des lieux. Vous comptiez donc déja nous quitter ?
Un bon repas avec nous et une chambrée ne vous ferait-il donc point défaut ?


La consule pose un regard amusé sur lui.

Ou bien serait-ce possible que nous vous ayons effrayé ?
Osscar a écrit:
Trop tard, les deux jeunes femmes s’approchèrent en lui adressant des accueils bien chaleureux. Quelques secondes auparavant, il n’avait pas remarqué cette femme qui était d’allure bien plus noble que lui. Il commençait à s’incliner à la venue de la noble mais cette dernière s’en alla aussitôt. Pour Osscar, elle devait faire parti d’un grand conseil ou même de haute noblesse car elle paissait très préoccupée par ses affaires.
Bref, il se lança dans son discourt.


Bien le bonjour mesdames, Je me nomme Osscar de Jurefacto-Montmorency, détenteur de la seigneurie de Soulanger.
Ma mère fut la quatrième duchesse d’Anjou, malheureusement morte à ces jours.


Il prit une part une la main des deux hôtes et leurs offrit un baisé.

Je suis ravie d’être parmi vous, mais je ne voudrais pas déranger mesdames pour leur soupé.


Osscar était ainsi de sang noble, mais très humble au fond de son cœur, et chacun ; gueux, marchands, seigneurs ; recevaient le mêmes respects de sa part -bien entendu de façon différente-
Tout à coup une bonne odeur lui parvint à ces narines qui l'interrompis dans ses rêveries...



Quelle odeur sublime! Cela fait bien longtemps que je n’ai point apprécié un repas aux saveurs du terroir.
Oups, veuillez m’excuser pour ma maladresse, mais je ne puis résister ! J’accepte votre invitation.

Osscar affichait un sourire empreint de joie et de sympathie envers ses deux charmantes demoiselles.
Missanges a écrit:
Citation :
Miss, je t'écrirai, ne t'en fais pas. Precio, on se retrouve près des chevaux tout à l'heure.
Elle sourit tristement à sa filleule Marianne, un grand voyage s’annonçait pour elle, et le départ était imminent. Elle était cependant rassurée de savoir Prècio l’accompagnant, sachant qu’elles seraient bien entourées aussi.

Ses yeux suivaient Marianne, lorsqu’elle sentit sa main se soulever et des lèvres s’y poser. Elle reporta son attention sur le visiteur, ses gestes étaient posés témoignant d’une certaine éducation. Son regard, son sourire, sa façon d’être, dégageait chez lui une gentillesse discrète.

Mon regard se fit compatissant lorsqu’il évoqua le décès de sa mère, mais je ne laissais rien paraître sur la mort récente de la mienne. Son voyage l’avait sûrement fatigué, pas la peine d’en rajouter.

Citation :
J’accepte votre invitation.

Laissant Prècio se préparer pour son départ, je proposais

Que préférez-vous donc, un brin de toilette avant le souper ou profitez du plat encore fumant maintenant, et vous reposez après…
Precio a écrit:
Finalement, la jeune femme avait appris que l'escapade provençale se ferait un peu plus tard, quelques petits souçis d'organisation apparemment.
C'est donc tout naturellement qu'elle invita tout le monde à se mettre à table, les plats étant fumant à souhait.

Vous ne nous dérangez absolument pas messire. Je vous en prie, passez donc à table avec nous.
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Missanges

Missanges


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Date d'inscription : 19/06/2009

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MessageSujet: Re: L' Auberge du phare III ( 30 décembre 1457 )   L' Auberge du phare III ( 30 décembre 1457 ) Empty25/3/2010, 10:32

Precio a écrit:
Le tournoi battait son plein et la jeune femme avait une revenche à prendre. L'angelot lui avait fait goûter à sa mixture, elle n'avait rien trouvé de mieux, Precio, que de se mettre en oeuvre de fabriquer sa propre mixture ...et Aristote sait bien qu'avec l'entêtement de la belle bretonne, elle trouverait bel et bien un moyen que de la lui faire avaler au blondinet. Après maintes réflexions, elle était tombé sur une vieille recette corsée de l'hypocras.
Bon, le truc, c'est qu'il allait falloir qu'elle planque ses tonneaux parce qu'autant elle ne craignait pas trop Joe qui ne tournait qu'à la prune; autant le grand-parrain, c'était autre chose ça. Ahhh elle rajouterait un peu de prune dans son hypocras, histoire de la corser un peu plus!!! ET DU GINGEMBRE!!!!! à ne surtout pas oublier celui-là.
Il allait voir ce qu'il allait voir le vannetais.

Sourire canaille de la jeune femme. C'est qu'il était dangereux de venir la provoquer, si elle avait le malheur de répondre, ça pouvait faire très mal!!Quoiqu'elle avait sans doute perdu la main depuis le temps ...

fière d’elle enfin de son idée ..enfin..huhuuu....à voir …enfin …je suis folle se dit elle…

Jamais je ne pourrais ..enfin..jamais cela ne marchera..

Elle se dit qu’elle allait quand même tenter de le faire, ça l'occuperait un temps vu qu'elle s'ennuyait un peu.

Elle pris place en tailleur au sol..
D'abord étudier ce parchemin et réunir tout ce dont j'ai besoin.
Elle déroula d’un coup son parchemin sur le sol…

L' Auberge du phare III ( 30 décembre 1457 ) Img-1616344gzj3

Un petit sourire en coin se fit sentir..

gargouillis au ventre ..et un haussement d’épaule..


Et de un
L' Auberge du phare III ( 30 décembre 1457 ) Img-1622594gkg7

voici le gingembre..


Et de deux..
les graines de cardamone


L' Auberge du phare III ( 30 décembre 1457 ) Img-1624531jk7j


Et de trois…

L' Auberge du phare III ( 30 décembre 1457 ) Img-162751hhogf
ahh voila la cannelle qui s'était perdue au fond de mes poche..
L' Auberge du phare III ( 30 décembre 1457 ) Img-17014825wgl

et puis...L' Auberge du phare III ( 30 décembre 1457 ) Img-1706553sku0 L' Auberge du phare III ( 30 décembre 1457 ) Img-17082112k29

ah non ca c'est ma réserve personnelle...

Sans oublier le miel….que voila

Par contre j’avais pas de quoi amener du vin rouge….


Puis elle rangea le tout rapidement au cas ou quelqu’un puisse rentrer à l’improviste...

zuuuuutttt elle n'avait pas de prune en réserve mais...'tit sourire en coin de la bretonnante- elle savait que son fillot en planquait dans sa taverne et elle connaissait la cachette en plus. Une fois elles l'avaient découverte avec Liliane ...

Ne restait plus qu'à lancer l'invitation et à aller planquer tout son tonneau une fois prêt dans l'herboristerie là où elle était certaine que grand-parrain n'irait pas.
Precio a écrit:
Quand la vérité se fait connaitre...



Depuis quelques semaines Precio restait tranquille dans l’auberge. Elle n’osait plus sortir. Trop de mélancolie s'était abattue sur elle et trop de fatigue. Lors de sa dernière visite au petit Gwen dans la demeure du Duché de Retz où elle avait encore des affaires, la douleur s'était de nouveau faite ressentir et elle qui comptait repartir rapidement avait du resté alitée quelques jours. Et forcément, Rose n'avait rien trouvé de mieux que de prévenir Lancéor qui se trouvait maintenant être au courant de ses ennuis de santé et qui avait même fait venir le chirurgien italien de l'Ost.

Precio savait pertinemment de quoi elle souffrait mais Lanceor n'avait rien voulu savoir et avec sa gnake habituelle, avait pris les choses en main. Le chirurgien avait néanmoins eu un verdict sans appel mais la jeune femme n'apprenait rien de plus, elle savait fort bien que ce n'est pas en restant ici que son état allait s'améliorer, bien au contraire.
Ses poumons avaient toujours été fragiles et l'italien avait préconisé un climat bien plus sec et plus chaud que le climat breton.
Lanceor avait exigé qu'elle parte de suite mais la jeune femme s'était une fois de plus rebellée et s'était empressée de rentrer sur Kastell Paol.

Elle pestait et maugréait après la Rose ce matin, qu'est ce qu'elle avait eu besoin l'artésienne, d'aller prévenir Lancéor !!! Forcément qu'elle allait lui dire, à son service depuis des années pourquoi le lui aurait-elle caché!!! Et voila qu'il avait parlé d'arriver sur Kastell Paol!!!
Il suffisait donc qu'elle soit gravement malade pour que soudain, il daigne lâcher sa précieuse armée de Felger, sa caserne et décider de rappliquer sur Kastell Paol!!

Et bien on allait voir ce qu'on allait voir!!! L'une de ses amies médicastres lui avait enjoint de la rejoindre dans le midi et Nane était sans doute la seule personne en qui Precio ait assez confiance pour lui laisser sa vie entre les mains. Elle voulait essayer l'un de ses traitements sur la jeune bretonne.

Ce n'était pas un hasard si Precio était revenue s'installer dans son village natal, assez retiré pour être loin de l'exubérance bretonne et de la foule, personne ne viendrait s'inquiéter d'elle sauf peut-être Aigloun qui avait compris que la bretonne cachait quelque chose à ses proches.

L’auberge reluit de milles feux tout est propre et sent bon les fleurs sèches et le foin qu’elle a répandu au sol à grandes brassées. Elle se rend donc à la cuisine sort ses ustensiles préférés. Quel calme quelle tranquillité dans la grande demeure désertée.

Le grand bol ou elle prépare à chaque fois des merveilles, quelques œufs, la farine, du bon beurre baratté du jour voila tout ce dont elle a besoin pour occuper ses mains et vider son esprit. Elle mêle les ingrédients ; la pâte commence à prendre forme elle se fait lisse entre les mains ferme qui la pétrissent avec fièvre… D’un coup l’aubergiste se plie en deux….
sous la douleur incisive elle s’accroche à se qu’elle peut c'est-à-dire la jatte contenant la superbe pâte dorée qui se trouve devant elle…. La jatte s’écrase au sol, avec un grand bruit de verre brisé, comme au ralenti, les éclats volent en tous sens certains maintenus dans la patte molle et malléable encore...Elle serre les dents pour maitriser la douleur. Le médecin en elle analyse la situation d’un esprit vif. Elle se hâte de rejoindre la salle avant le spasme suivant mais il la saisit au moment ou elle passe la porte de la cuisine. Cette fois la douleur la fait choir. Ses jambes lui semblent molles, fragiles, comme si elles ne pouvaient plus la porter...Elle continue à avancer en rampant tentant de rejoindre sa chambre au plus vite quitte à ressembler à un serpent qui a avalé une pomme l’image qui lui passe devant les yeux la fait rire un instant devant le cocasse qu’elle présente pourtant c’est dans un cri de douleur et un gémissement que s’achève ce rire, inutile d’appeler de l’aide, personne n'entendrait à part le vent...Personne d’autre ne doit arriver ce jour… aucun pigeon ne s’est posé sur le rebord de la fenêtre pour annoncer un visiteur….

Elle se mord les lèvres et marmonne :

Cette fois, je crois que je ne peux plus reculer, il est vraiment temps que je parte sur Albi.

Elle essuie les larmes de douleur qui s'écoulent sur ses joues. Le temps semble défiler très bizarrement quand on souffre et pourtant à peine une heure s’est écoulée depuis le premier spasme, heure qui lui a semblé une éternité....Poumons, coeur tout lui fait mal...Et elle s'épuise à lutter depuis de longues semaines...

La peur la plus animale la saisit une prière monte à ses lèvres certes cela fait un moment qu’elle a déserté l’église mais Aristote et Christos sont toujours présents dans son cœur elle murmure comme une litanie :

Par grâce seigneur Christos laissez-moi la force de rejoindre Albi.

Elle a pourtant atteint le pied de l'escalier mais sans avoir le courage de s'y hisser.

Seul un gémissement parvient à franchir la barrière de ses lèvres. Dans sa tête il résonne comme les trompettes du jugement dernier mais en réalité il est si ténu qu'il ne fait pas plus de bruit qu'un cri de souris.

Et en silence, les mains posées sur sa poitrine, elle attend que les douleurs s'estompent, sueur au front...Ce n'est pas la première crise mais elles sont de plus en plus intenses et surtout si longues qu'elle s'épuise à chaque fois à les combattre. Et ce tournoi n'avait pas arrangé les choses bien au contraire!!!

Ce n'est rien Precio, fais comme d'habitude, reste tranquille, ça va passer
...
Missanges a écrit:
J’avançais lentement marchant en direction de l’Auberge du Phare. Mon amie Precio m’avait confié les clés de ces deux échoppes. J’irai faire un tour à l’herboristerie plus tard. Je marchai ennuyée, me remémorent sans cesse les mots du pigeon reçu.

J’avais rendu visite lors de mon dernier voyage, à des amis découvrant leurs deux adorables jumeaux. Et pendant mon retour j’honorais comme toute Bretonne, les tavernes des villes parcourues.

Faisant connaissance avec voyageurs et habitants du moment. Lors d’une halte, j’avais discuté longuement avec le seul garçon de la taverne. Et voilà qu’un pigeon m’annonçait sa venue. J’étais un peu contrarié, non pas par le pigeon, mais par le mot rejoindre, mais bon les gens sont libres après tout.

Chassant cette contrariété passagère, j’entrais la clé dans la serrure. La pièce était plongée dans la pénombre. J’avançais à tâtons faisant attention de ne rien casser. Je montais à l’étage, prendre mes affaires. Rapide coup d’œil, mais attentif toutefois, à l’aspect général de la maison. Tout était en ordre, je ressortais reprenant le chemin de mon moulin, réfléchissant à l’arrangement des pièces.

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